Il est un personnage tragique en devenir puisqu'il est construit sur le même type que le personnage d'Œdipe : il voit tout mais ne comprend rien et aspire à grandir pour « savoir » (p. 122).
C'est l'idéalisme contre le réalisme politique, Antigone, c'est la tragédie des oppositions et, surtout, celle de la justice sociale : Créon et Antigone sont inébranlables dans leurs convictions personnelles, convaincus de faire le bien. Ainsi l'un comme l'autre sont-ils responsables de la tragédie.
Antigone n'est pas belle (« la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille ») mais représente l'intransigeance et la pureté. Elle risque la mort en transgressant la loi pour son frère, qui pourtant ne l'aimait pas.
Antigone incarne un idéal de droiture, de courage, d'indépendance et de foi en ses idées. Selon Hegel, elle est même “la plus noble figure qui soit apparue sur la terre.”
Antigone est une figure emblématique de la loyauté envers sa famille et ses convictions. Elle défie ouvertement les lois du roi Créon pour enterrer son frère, qui a été déclaré un traître à la nation. Cette action montre l'importance de rester fidèle à ses croyances, même si cela implique de défier l'autorité en place.
Antigone voit dans son acte un moyen d'échapper au changement, de préserver un ordre ancien. C'est la résistance comme refus. Mais son acte contribue, malgré elle, à l'édification d'un ordre nouveau, où les lois humaines sont supérieures aux lois divines. Sa résistance est aussi dynamique.
Son histoire est celle d'un refus de soumission qui remet en question l'organisation sociale. C'est ainsi que le psychanalyste Jacques Lacan considère Antigone comme le symbole d'une résistance individuelle, face à l'arbitraire, au nom d'un devoir considéré comme supérieur.
Cette pièce décrit Antigone comme une figure grave et déterminée, prête à assumer pleinement son rôle tragique. Elle défie sa nourrice et surtout Créon, symbolisant ainsi la cité, le pouvoir et l'autorité. Antigone refuse de se conformer à une existence médiocre et préfère la mort pour s'opposer à l'ordre établi.
Par exemple, les valeurs d'amitié et de piété qui motivent la décision d'Antigone sont aussi importantes pour sa soeur Ismène, mais elles ne font pas le poids devant l'exigence de ceux qui ont autorité sur sa vie. Les valeurs d'amitié et de piété auxquelles se réfère Antigone sont le socle de l'humanisation.
Antigone a assez pleuré d'être une femme, cela ne devrait pas l'empêcher à faire quoi que ce soit. Les femmes n'ont pas à se battre pour renverser un système ou un gouvernement en place. L'honneur et la justice sont des valeurs plus importantes qu'un amour entre deux êtres.
Le tragique s'intériorise dans le complexe familial, le complexe oedipien. D'une certaine manière, on peut dire qu' « Antigone, c'est la même histoire qu'Oedipe, mais à l'envers » ; Antigone, c'est l'inversion du calcul d'Œdipe.
Comme une religieuse, elle se cloître dans sa vérité : elle a raison parce qu'elle défend son frère, un homme, non un chien, à qui Créon veut voler sa mort. Elle nous fascine parce qu'elle est jeune, qu'elle accepte de mourir sans tarder.
Pour moi, Antigone préfère mourir car elle rejette la vie et le "bonheur" tels que les évoque Créon, elle refuse les compromissions que semble impliquer la vie d'adulte. Elle préfère la mort en gardant son caractère entier que la vie si elle doit faire preuve de bassesse.
sa tragédie Antigone, datant de 442 avant J. -C., se déroule jusqu'à la mort héroïque d'Antigone, arrêtée alors qu'elle recouvre de terre le corps de son frère Polynice puis condamnée par Créon à être emmurée vivante.
Les tragédies modernes traitent des drames contemporains et des faits historiques qui bouleversent le monde. Certaines pièces respectent les thématiques de la tragédie classique, mais elles sont adaptées aux codes contemporains. Antigone de Jean Anouilh illustre parfaitement la tragédie moderne.
Le thème principal de la pièce est l'opposition entre Antigone et Créon, entre le devoir familial et la loi du roi. Créon a interdit l'enterrement de Polynice pour des raisons politiques.
Face à lui, Antigone apparaît d'un coup plus complexe. ce qu'elle veut, ce qu'elle défend, c'est la liberté à tout prix. Elle affiche son mépris pour Créon, et se présente dans toute sa force tragique : fierté, exigence → la forme tonique, « moi, je… », est récurrente (« Non.
De Thèbes à Colone, Antigone est les yeux d'Œdipe et le complète. Elle est son prolongement narcissique dans ce sens déjà. Mais il faut attendre la mort d'Œdipe et le retour d'Antigone à Thèbes pour mieux la connaître. Elle se révèle alors dans la quête effrénée de son splendide et/ou monstrueux isolement.
Elle est surtout connue par deux tragédies de l'auteur athénien Sophocle, conservées jusqu'à nos jours : Antigone, où Antigone s'oppose jusqu'à la mort à Créon qui avait interdit d'ensevelir son frère Polynice pour des raisons politiques, et Œdipe à Colone, où elle apparaît principalement en tant que guide de son père ...
Prénom féminin grec. (Mythologie) Fille d'Œdipe, roi de Thèbes, et de la reine Jocaste ; héroïne à la vie dramatique qui osa braver les interdits.
Antigone s'était pendue avec sa ceinture et son amant éploré, Haemon, chercha d'abord à tuer son père et en le maudissant il se suicida à son tour suivit dans son acte par sa mère, Eurydice, la femme de Créon qui se trancha la gorge.
Juste avant que le garde n'annonce au roi qu'on vient de découvrir que le corps dePolynice a été honoré, Antigone vient d'avouer à son fiancé Hémon qu'elle aurait voulu se donner à lui et être véritablement sa femme avant de mourir . Car elle sait que son acte la condamne.
Pour quelle raison personnelle le roi ne veut-il pas punir Antigone ? Le roi ne veut pas punir Antigone car c'est sa nièce mais aussi la fiancée de son fils Hémon. (Créon est le frère de Jocaste). 15.
Antigone : c'est l'héroïne et la fille d'Œdipe et de Jocaste (qui est à la fois la femme et la mère d'Œdipe…). Âgée de seulement 20 ans, elle se démarque des autres par son courage et son sens de la justice divine.
Antigone non plus ne veut pas mourir, mais l'honneur de son frère passe avant sa propre vie. Elle affirme ainsi qu'il n'y a aucune excuse valable pour refuser de lutter contre l'oppression. Antigone fait passer le reste (l'honneur de sin frère) avant sa vie.