Or, en choisissant d'apprendre une langue minoritaire, je participe au sauvetage non seulement de celle-ci, mais également du savoir culturel qu'elle renferme. Ce savoir peut inclure aussi bien les caractéristiques médicinales de plantes locales qu'exprimer une manière spécifique de percevoir quelque chose.
Il y a là un enjeu majeur de la préservation de la diversité linguistique, qui est de sauvegarder cette pluralité de points de vue, parce qu'ils enrichissent la pensée humaine ; inversement le choix d'une langue unique a pour effet de réduire la richesse de la pensée humaine.
Découvrir d'autres horizons. Apprendre une langue rare, c'est aussi découvrir d'autres horizons, des cultures et des coutumes dont on entend peu parler. Effectivement, l'ouverture au monde et le dépaysement culturel peut aussi se faire par l'apprentissage d'une langue rare.
Les langues régionales sont de plus, porteuses d'une histoire et d'une culture. C'est un message que porte le ministère de la Culture, via la DGLFLF: la diversité linguistique de la France est source d'attractivité notamment pour la culture française, et cela devrait participer de son rayonnement.
La disparition d'une langue indigène entraîne la perte de connaissances traditionnelles sur le maintien de la diversité biologique du monde et la façon de relever des défis environnementaux comme les changements climatiques.
Une perte de diversité culturelle pour la planète
L'enjeu est également mondial car ces langues illustrent aussi la diversité culturelle de notre monde et autant de façons de le percevoir. "Chaque langue autochtone représente un paradigme et un cadre uniques pour comprendre le monde", explique l'Unesco.
Défendre et promouvoir
Défendre une langue, c'est lui octroyer un statut officiel, reconnaître son peuple, augmenter sa représentation dans les institutions publiques et autres domaines de la société civile, et étendre sa visibilité médiatique grâce aux traducteurs et interprètes.
Si la multiplicité des cultures est une condition nécessaire pour un développement humain réussi, alors la préservation de la diversité linguistique est essentielle, puisque les langues écrites et orales sont le principal mode de transmission des cultures. Tout le monde n'est pas d'accord.
Dans le langage courant, une “langue rare” est un langage en voie de disparition. Il devient alors “rare”, car le nombre de locuteurs décroît au point de le faire disparaître, comme le Brabançon en Belgique, le Francique en Allemagne ou encore le Basque en Espagne.
La situation du chinois dit mandarin est différente car, si l'on peut suivre les statistiques officielles, il est pratiqué par 1.092 millions de personnes (donc beaucoup moins que l'anglais) mais il serait la langue première de presque 900 millions d'entre eux (82 %), donc beaucoup plus que pour l'anglais.
Le Hongrois est la langue européenne la plus difficile à apprendre car son vocabulaire est sans aucune parenté avec les langues indo-européennes. C'est une langue latine, mais elle présente 35 terminaisons verbales contre 6 en français. Son alphabet de 42 lettres compte 12 voyelles.
D'après l' UNESCO , cinq langues sont recensées : le basque (euskara) comme étant vulnérable, l'aragonais, l'asturien-léonais et le gascon sont considérées en danger, et le guanche, langue de la population indigène des îles des Canaries, est éteinte.
- un appauvrissement des pensées et des conceptions du monde qui nous entoure et qui s'expriment à travers la poésie, les rites, les cérémonies, l'humour et les émotions, ainsi que par les questions scientifiques qu'un peuple pose.
Il favorise l'apprentissage d'autres langues ; d'une certaine façon, la connaissance d'une deuxième langue facilite l'apprentissage d'une troisième langue. Les bilingues peuvent aussi avoir certains avantages du point de vue de la réflexion.
Face à l'anglais, langue dominante mondiale, les langues minoritaires par leur nombre de locuteurs ou régionales sont en danger. La disparition des langues engendre aussi la perte irrémédiable d'une partie de la culture des zones géographiques concernées.
Il s'agit de l'oubykh. Cette langue originaire du Caucase est éteinte depuis 1992. Elle était essentiellement parlée en Turquie. C'est une langue polysynthétique, c'est-à-dire qu'un seul mot pouvait correspondre à une phrase entière !
Des langues parlées par des milliards d'êtres humains
Voici la réponse avec leur nombre de locuteurs : Anglais (1,348 milliard) Mandarin (1,120 milliard) Hindi (600 millions)
C'est bien sûr le chinois mandarin qui prend la tête du podium, suivi par l'espagnol et l'anglais qui constituent les langues maternelles de centaines de millions de locuteurs natifs à travers le monde.
Le désavantage principal du multilinguisme au niveau individuel est donc simplement le temps et l'effort nécessaires à l'apprentissage d'une nouvelle langue, particulièrement si elle est apprise tardivement.
La langue permet la diffusion des connaissances dans le cadre de l'éducation formelle, mais aussi en dehors des institutions éducatives sous des formes vulgarisées (modes d'emploi, recettes, etc.). La langue est importante, même lorsqu'elle n'est pas le premier moyen d'expression.
La diversité linguistique est une richesse, mais une richesse menacée. De quoi meurent les langues ? La mondialisation des échanges, l'impérialisme des cultures dominantes, l'urbanisation accélérée, tout cela participe à la mise en danger des langues.
Les langues meurent pour diverses raisons. Certaines de ces raisons sont culturelles. Par exemple, beaucoup de cultures ont été colonisées, ou dominées d'une autre manière, par une autre culture. La domination d'une culture entraîne souvent la suppression de la langue maternelle de celle dominée.
- en tirant profit des rencontres avec les parents, en les associant à cette ouverture linguistique. Dès l'école maternelle, la sensibilisation à d'autres langues et d'autres cultures peut se faire grâce à l'écoute de comptines, de chansons, d'histoires dans différentes langues.
La préservation d'une langue documentée passe aujourd'hui par sa mise en ligne. Plusieurs sites Internet s'en sont fait la spécialité. Dans les années 2000, des sites ont vu le jour sur le web pour archiver le matériau collecté par les linguistes de terrain.