Arnolphe est principalement un personnage comique, un bouffon ridicule, d'abord par le jeu de l'onomastique puisque son nom renvoie au Saint Patron des maris cocus , puis par la prétention nobiliaire au caractère bien rural du personnage qui se fait appeler « Monsieur de la Souche ».
Arnolphe est un personnage obsédé à l'idée d'être cocufié. Il veut se marier, mais il ne fait confiance à personne. Pour lui, épouser sa pupille, c'est se protéger du risque d'être ridicule, puisqu'elle est innocente et ne lui fera pas de mal.
Le comique de caractère naît toujours d'un décalage par rapport à la norme sociale. Chez Arnolphe, l'obsession de ne pas être "cocu" tourne à la monomanie, et le rend ridicule, par exemple quand il tombe dans l'excès en parodiant le tragique (III, 5).
Arnolphe est le jaloux ridiculisé.
C'est pourquoi Arnolphe ne peut pas avoir de fin heureuse. Son amour trop excessif se mutant en jalousie possessive ne peut pas être récompensé par un mariage. Il attend d'Agnès qu'elle l'aime mais lui s'amuse de sa naïveté (dont il est responsable).
L'amour : une aspiration naturelle
Agnès a grandi enfermé au couvent dans une ignorance qui fait d'elle un « être de nature ». Elle croit même encore que les enfants se font par les oreilles. En la maintenant dans l'ignorance la plus absolue, Arnolphe entend la confiner dans un rôle d'épouse soumise.
Selon Arnolphe, c'est mieux si la femme n'a pas d'éducation mondaine, car elle apprendra du mari ce qui sera attendu d'elle: « Tant, que j'aimerais mieux une laide bien sotte / Qu'une femme forte belle avec beaucoup d'esprit » (I, 1 : 104-105).
Le comique de la scène tient au fait que le spectateur a conscience du décalage dans le dialogue entre Arnolphe et Agnès. Il s'agit d'un malentendu entre les deux personnages. En effet, Agnès souhaite se marier avec Horace et s'en réjouit, tandis qu'Arnolphe souhaite, lui, se marier avec Agnès.
Arnolphe est un homme d'âge mûr qui aimerait jouir du bonheur conjugal, mais il est hanté par la crainte d'être trompé par une femme. Aussi a-t-il décidé d'épouser sa pupille Agnès, élevée dans l'ignorance, recluse dans un couvent.
Selon lui, le mariage n'est qu'un ensemble de règles et de devoirs pour l'épouse, pas de sentiments. Il est de surcroit fondé sur une inégalité des sexes pour Arnolphe. la femme doit « baisser les yeux » = un acte de soumission. elle ne doit pas salir l'honneur du mari.
Argan est veule et crédule, mais aussi sincère et têtu qu'un enfant, obsédé par la mort et incroyablement attaché à la vie : il nous parle de nous. Mais Argan reste un ridicule : victime de son égoïsme – celui d'un malade ou celui de tout homme ?- il met tout et tout le monde au service de sa passion.
Le comique
Si les comédies peuvent n'avoir pour simple but que de faire rire (farces, théâtre de boulevard), elles ont le plus souvent une visée plus profonde. En faisant rire les spectateurs d'un personnage caractériel ou d'une situation absurde, l'auteur dénonce les défauts et les travers humains.
Arnolphe croit qu'Agnès est idiote parce qu'elle est ignorante, mais justement sa simplicité et sa bonne foi ne se laissent arrêter par aucune convenance et sa spontanéité est charmante quand elle n'est pas bouleversante.
Le comique de caractère est un procédé littéraire utilisé pour faire rire le lecteur (ou le spectateur, pour une pièce de théâtre ou un film). C'est la mise en scène de personnages ayant un défaut majeur, que l'auteur exagère tellement que les personnages en deviennent ridicules.
L'Avare, ou l'école du mensonge de Molière est un fleuron du Théâtre Français écrit en 1668. C'est un mélange unique de comique et de tragique qui créa le genre nouveau de la grande comédie dramatique.
(Littérature) Type de comique provoqué par une situation qui entraîne l'amusement, et qui peut se coupler à d'autres comiques (de gestes, de mots, d'exagération, etc.). (Audiovisuel) Comique provoqué par une scène cocasse.
Quelle nouvelle ? Le petit chat est mort. Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi. Lorsque j'étais aux champs n'a-t-il point fait de pluie ?
C'est ainsi que l'opposition topique de la comédie (les vieux contre les jeunes) prend un sens tout à fait contemporain : les jeunes gens, dont la galanterie et l'amour sont naturels, ne peuvent qu'affronter le monde des vieux où rien n'est véritablement aimable, où tout est contrainte – en particulier l'éducation –, ...
Le dispositif initial d'Arnolphe : veiller sur Agnès, surveiller la ville. La description du dispositif de surveillance qu'Arnolphe a élaboré occupe une place assez importante dans la scène d'exposition. Il repose sur deux principes majeurs : l'enfermement d'Agnès et son maintien dans un état d'ignorance.
II) Un dénouement qui clôt le sort des personnages
_ Agnès : se marie avec l'homme qu'elle aime ( Horace) et elle retrouve une famille avec son oncle (Chrysalde) et son père (Enrique), riche. Elle change de statue en passant d'une jeune fille pauvre à une jeune femme riche.
On peut s'interroger, en particulier, sur cette tradition qui fait d'Arnolphe un barbon, un vieillard, quand le texte prend soin de préciser son âge (42 ans, l'âge de l'auteur quand il a créé le rôle ).
Première « grande comédie » de Molière, L'École des femmes est une pièce engagée. L'enjeu : l'émancipation des femmes. Elle suscitera une querelle qui se prolongera pendant deux ans.
L'amour, la jalousie, l'infidélité, l'éducation des femmes, la liberté sont autant de thèmes abordés . A travers les siècles, le génie de Molière nous parle toujours avec la même acuité de nos existences pathétiques et dérisoires et L'Ecole de femmes nous le montre avec éclat.
"Castigat ridendo mores" : "elle (la comédie) corrige les moeurs par le rire". Vous discuterez cette citation du poète latin Horace (reprise par le poète Jean de Santeul, 1630-1697) à l'aide d'un développement structuré et argumenté.