Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
La laideur devient objet poétique (« Une charogne » de Baudelaire). Elle peut être celle de la vieillesse, comme celle d'Hélène chez Ronsard, ou celle de la mort dans La Ballade des pendus de François Villon.
Baudelaire est fasciné par la ville et l'expérience de la solitude dans la multitude. La ville est le sujet de la section « Tableaux parisiens » des Fleurs du Mal mais aussi du recueil Le Spleen de Paris.
L'argument qui tue sur Les Fleurs du mal : "Le recueil fait preuve de modernité en exaltant la beauté liée au mal." Le titre même du recueil, par le rapprochement qu'il fait des termes « fleurs » et « mal », à connotation opposée, suggère l'idée que l'on peut faire du beau à partir de quelque chose de mal.
La boue semble donc omniprésente dans le recueil , à la fois sous sa forme organique mais essentiellement sous sa forme morale , qui en découle directement ; Englué dans la boue, la créature a bien du mal à s'élever et la boue va accompagner le Spleen qui , lui aussi naît d'une alchimie de la douleur et des idées ...
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
Si l'être est envahi par l'angoisse, c'est parce qu'il aspire au bonheur mais que rien ici-bas ne peut le contenter. Le poète est donc partagé entre un sentiment de spleen, d'ennui, de mélancolie, et son aspiration à l'idéal.
L'« or » devient « boue ». Baudelaire est le grand gâcheur : il dilapide son temps aussi bien que ses dons poétiques. Par ses sarcasmes et ses obsessions, sa poésie profane et corrompt tout ce qu'elle touche.
Baudelaire, le poète de la boue
Dans le projet d'épilogue, deux vers avant le vers « Tu m'as donné ta boue et j'en fait de l'or », Baudelaire se compare à « un parfait chimiste » lequel effectue donc cette opération de transformation de la boue en or.
Une relation asymétrique, où la Beauté règne sur le cœur des poètes, et semble se délecter de ce pouvoir. La Beauté est donc cruelle, ce qui est très romantique. Le poète fait rimer la grandeur de la beauté (« attitude », « monument ») avec la faiblesse des poètes qui lui vouent un culte (« études », « amants »).
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Chez Baudelaire, la vie et la mort ne sont pas séparées par quelque cloison étanche, elles communiquent et s'impliquent réciproque- ment. D'une manière occulte, la mort est attachée à la vie, elle s'insinue en elle et l'habite. Le poème liminaire des Fleurs du Mal associe l'acte de la respiration à la mort.
Caractère de quelqu'un ou de quelque chose qui est laid : La laideur d'une maison. 2. Caractère de ce qui est bas, vil : La laideur de ses sentiments.
La charogne est personnifiée par Baudelaire à travers une comparaison avec la femme à la deuxième strophe : « Les jambes » et « comme une femme » (v. 5), « Son ventre » (v. 8). Cette comparaison s'accompagne d'allusions à forte connotation sexuelle : « Les jambes en l'air », « lubrique » (v.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
Dans « Une charogne », une comparaison du cadavre est faite avec une fleur. Ce poème est un excellent exemple permettant de mettre en avant l'opposition, la dualité entre la boue (le mal, le sale) et l'or (la beauté). Baudelaire fait en ce sens une hypotypose de l'objet afin que l'on voie la charogne.
À l'exemplaire préparé pour la troisième édition des Fleurs du Mal, l'auteur avait joint, à titre de testimonia, une collection de lettres et d'articles publiés ou écrits à l'occasion de la première édition.
Le poète donne une valeur allégorique au monde qui l'entoure. D'une façon plus générale, à travers l'évocation poétique d'un objet, se dessine une allégorie : le monde quotidien devient alors réflexion sur la condition humaine. Ainsi « L'Horloge » que décrit Baudelaire dans un de ses poèmes, n'est plus un simple objet.
Comment résumer Les Fleurs du Mal ? Les six sections des Fleurs du Mal retracent l'itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son âme qui vit une véritable descente aux enfers. Dès le premier poème de l'œuvre, « Au lecteur », Baudelaire explique que le monde est un enfer.
Si chaque poème peut se lire indépendamment, Les Fleurs du mal sont un récit, un parcours, celui d'une âme depuis ses illusions jusqu'à la mort. La dimension sulfureuse de l'œuvre choque le public. On y parle de luxure, de drogue et de charogne.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
La Beauté est un sonnet de Charles Baudelaire, publié dans son recueil Les Fleurs du mal en 1857 ; il fait partie de la section Spleen et Idéal.
Idée que l'homme est revenu de toutes les tentations, il est écoeuré et s'adonne au blasphème, aux injures. Il s'adresse à Satan qui représente la déchéance. Dernier pari du poète, ultime tentation qui dénote l'espérance d'un salut. Le dernier espoir est la mort.