Le poète est accusé d'outrage à la morale publique et d'offense à la morale religieuse. Le spleen, le masochisme, la mort et les femmes sont des thèmes qui apparaissent régulièrement dans son œuvre et qui dérangent.
C'est le cas en particulier de Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, et Paul Verlaine, présents dans Les Poètes maudits (Verlaine y est nommé par l'anagramme de « Pauvre Lelian »). Ils ont connu en effet la marginalité sous la forme de la misère et de la précarité, de la maladie, voire de la mort précoce (Corbière).
Né à Metz en 1844, Paul Verlaine peut être qualifié de premier « poète maudit ». Il invente lui-même cette expression pour se désigner comme un artiste incompris, qui rejette les valeurs de la société et adopte une conduite provocante et autodestructrice.
Le Spleen, thème central chez Baudelaire, désigne le mal de vivre sous toutes ses formes : souffrance physique et métaphysique, mélancolie. Le poète se tourne vers d'autres moyens d'évasion : les paradis artificiels dans « Le Vin », et la débauche, dans la quatrième section, « Fleurs du mal ».
Une œuvre de critique d'art abondante et passionnée
Très tôt, Baudelaire éprouve un goût vif pour l'art pictural : « Glorifier le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) », confie-t-il dans Mon cœur mis à nu. Des images produites par les peintres, les dessinateurs, les caricaturistes…
L'idéal : Le poète aspire à l'idéal, au plus haut degré de perfection. Il cherche à extraire la beauté du mal par le travail poétique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine.
Baudelaire vit un amour religieux, mais « c'est sous le masque satanique qu'il est poète spirituel de souche chrétienne ».
D'abord, Baudelaire avait besoin d'argent pour les factures et l'opium, ensuite il écrivait à sa mère et lui demandait de l'argent, qu'il dépensait s'acheter de l'opium et enfin, à cause de l'opium et de sa dépression, il ne pouvait pas travailler. Ce cercle vicieux dépeint le reste de la vie de Baudelaire.
Le poème "Les Métamorphoses du vampire", par exemple, est souvent cité comme étant particulièrement choquant.
La mort est souhaitée en tant qu'elle abolit la souffrance et qu'elle remédie aux imperfections de la vie, elle est appréhendée en tant qu'elle signifie l'abandon de toute intention, l'incertitude et l'insé- curité en face de l'inconnu.
Aujourd'hui considéré comme une figure majeure de la poésie du XIXe siècle, Baudelaire est l'incarnation du poète maudit.
Il s'agit de Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore, Auguste de Villiers de l'Isle-Adam et Pauvre Lelian (anagramme de Paul Verlaine).
Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Pour introduire l'analyse : Le texte que nous étudions a été publié dans Les Fleurs du mal, en 1861.
Baudelaire est moderne sur la forme
Mais il a aussi écrit des poèmes en prose. C'est une forme poétique nouvelle qui se débarrasse de la métrique. Le recueil le spleen de Paris est par exemple un recueil de poèmes en prose. Baudelaire n'a pas inventé la poésie en prose mais il est l'un des premiers à l'avoir utilisée.
Ayant été mis sous conseil judiciaire par sa famille, il devient, pour vivre, journaliste et critique d'art. Il admire les oeuvres d'Eugène Delacroix et d'Edgar Poe dont il traduit des oeuvres. Il commence alors à écrire des poèmes qu'il publie dans des revues mais qui rencontrent peu d'écho auprès du public.
Baudelaire parmi les grands courants littéraires de son temps. Le jeune poète se sent proche des romantiques, dont certains resteront ses inspirateurs : Chateaubriand, Petrus Borel, Balzac, Sainte-Beuve surtout, dont les Poésies et Pensées de Joseph Delorme sont pour lui le modèle du recueil lyrique.
Il attaque non seulement le fond, mais aussi la forme. En quelques heures, le recueil est condamné pour « délit d'outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs », en raison de « passages ou expressions obscènes et immorales ».
Ce poème, intitulé « La Mort des Pauvres », se trouve à la 159e (XCIX) position du recueil Les Fleurs du mal, écrit par Charles Baudelaire (1821-1867) et publié en 1857.
Les poèmes contenant « des passages ou expressions obscènes et immorales » étaient : Les Bijoux, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Femmes damnées, Lesbos et Les Métamorphoses du vampire . Ces six poèmes devaient être retranchés du recueil.
Le 1er juin 1855 , 18 poèmes paraissent dans la Revue des deux Mondes sous le titre « Fleurs du Mal ». Ce titre avait été suggéré à Baudelaire par un de ses amis, l'écrivain et critique littéraire Hippolyte Babou.
"La Mort": Baudelaire dépeint son aspiration à mourir. La mort est présentée comme l'ultime remède Le spleen Le mot "spleen" est emprunté à la langue anglaise, mais est employé en français dès le XVIIIème siècle.
Pour Baudelaire, le monde n'est pas que matière. Il comporte aussi une dimension spirituelle. Deux réalités différentes coexistent : l'une est d'ordre matériel, l'autre relève de l'Idéal.
Jeanne Prosper Caroline Lemer dite Jeanne Duval, née vers 1827 vraisemblablement à Jacmel (Haïti) et morte dans les années 1870 sans doute à Paris, est une actrice et danseuse française. Elle est essentiellement connue pour avoir été la maîtresse et la muse du poète Charles Baudelaire.
Sa révolte contre Dieu évoque celle qui l'anime contre sa mère. Il estime que cette dernière a été injuste avec lui, en se séparant de lui et en le plaçant, jeune, dans une pensionnat. Il perçoit ainsi Dieu comme un être injuste qui a abandonné les hommes.
Le recueil de poèmes Les Fleurs du Mal, édité à quatre reprises depuis la version originelle de 1857, est l'œuvre majeure de Charles Baudelaire.