Avant d'être un déchet plastique : mélange contenant une matière de base susceptible d'être moulé (bakélite, cellulose, galalithe, nylon, résine, silicone…), en vue de créer une nouvelle matière malléable. C'est ce mélange qui va rendre le recyclage des déchets de plastiques très compliqués.
Le plastique met entre 500 et 1000 ans à se dégrader.
Pendant ce temps, les plastiques relâchent des polluants toxiques pour l'ensemble de la chaîne alimentaire : PCB (polychlorobiphényles), POP (polluants organiques persistants), métaux lourds...
Sans compter que le recyclage, quel que soit le matériau, n'est pas un processus neutre d'un point de vue environnemental : son processus de production a des impacts sur le climat, la consommation d'eau, etc. Le cœur du problème si situe donc au niveau de l'usage.
D'une part, on ne peut pas récupérer 100% de ce qui a été fabriqué. Produits perdus dans la nature, pollués, stockés un peu partout dans nos maisons, non triés et incinérés ou enfouis, désagrégés sous forme de petits morceaux, on ne « capte » jamais la totalité des déchets.
La perte en qualité, une des limites du recyclage
Pour certaines matières, les différents cycles de recyclage affaiblissent la matière première. C'est le cas des fibres textiles par exemple. À chaque étape de retraitement de la matière, les fibres textiles se retrouvent moins robustes, moins longues, plus fragiles.
Seuls 9 % de ces déchets ont été recyclés. L'immense majorité, soit 79 %, est en train de s'amonceler sur les sites d'enfouissement des déchets ou se répand dans la nature sous forme de détritus. À un certain moment, la plupart d'entre eux finiront inéluctablement dans nos océans, sorte de dernier récipient.
Le centre de tri : les déchets sont triés par grande famille de plastique (PET ou PP etc…) et sont ensuite aplatis pour former des cubes appelés balles de plastiques. L'usine de régénération : les balles de plastiques sont lavés, broyés et ramollis, les emballages deviennent des granulés de plastique.
Peut-on recycler le plastique à l'infini ? Fabriqué à partir de pétrole, de gaz et de charbon, le plastique est issu de ressources non-renouvelables et ne peut donc pas être fabriqué à l'infini.
“Recycler” nous donne l'impression d'un cycle vertueux. “Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” comme disait Lavoisier. En réalité, il y a presque toujours une déperdition de matière dans le processus, et dans 100% des cas un gâchis de ressources, ne serait-ce qu'énergétiques.
Mais pourquoi cela pose problème ? Parce qu'une fois dans l'eau, le plastique se décompose en très petits morceaux qui polluent… et qu'on ne peut pas récupérer ! Des milliers d'oiseaux et d'animaux marins les confondent avec de la nourriture, et s'étranglent ou s'empoisonnent avec.
Ce sont, chaque année, huit millions de tonnes de plastique qui sont rejetées en mer. Le plastique est alors ingurgité par les animaux marins et contamine tout l'écosystème de la mer. C'est donc toute la chaîne alimentaire qui en pâtit, pour finir dans nos assiettes !
- La combustion des matières plastiques entraine une pollution de l'air par la production d'éléments toxiques, mauvais pour les êtres vivants. - Ses caractéristiques lui permettent d'avoir une longue durée de vie, mais on constate que 50% des plastiques utilisés pour la consommation sont à usage unique.
Pour simplifier, sachez que les plastiques qui se recyclent appartiennent essentiellement aux familles des polyéthylènes téréphtalates (PET), des polyéthylènes haute densité (PEHD) et des polypropylènes (PP). Très concrètement, les bouteilles (eau, sodas, yaourts à boire, huile alimentaire, lessive, etc.)
Le plastique contient des polluants toxiques qui endommagent l'environnement et causent la pollution des sols, de l'eau et de l'air. Le plastique peut mettre des centaines, voire des milliers d'années à se décomposer, de sorte que les dommages causés à l'environnement sont durables.
Ce qui, dans les faits, et en plus avec nos règles économiques, est impossible. Le verre est virtuellement recyclable à l'infini, mais pas le verre coloré. Le papier est recyclable jusqu'à 7 fois. Dans un papier dit «recyclé », ce n'est jamais du 100% recyclé, il y a toujours un ajout de nouvelle pulpe papier.
En fait, l'acier est le matériau le plus recyclé. Les canettes d'aluminium sont l'un des articles les plus faciles à recycler, car elles sont recyclables à 100 %. En outre, elles peuvent être retraitées à l'infini.
À l'exception de quelques régions du Québec, le plastique numéro 6, aussi appelé polystyrène expansé, n'est pas accepté dans les centres de tri.
Il existe trois formes de recyclage : chimique : produire une réaction chimique pour, par exemple, séparer les composants ; mécanique : utiliser une machine pour transformer les déchets (broyer, par exemple) ; organique : produire un engrais ou un carburant.
Pourquoi recycler le plastique ? Pour qu'il y ait moins de gaspillage, moins de ressources et d'énergies dépensées. Grâce au recyclage des emballages plastiques, des économies substantielles sont réalisées en matière de production de nouvelles matières plastiques.
Neuf États ont recyclé plus de la moitié des déchets d'emballages plastiques générés, avec en tête la Lituanie (70 %) et Tchéquie (61 %). La France arrive en fin de tableau des pays qui recyclent le plus ses déchets d'emballages plastiques avec seulement 27 % de recyclage, juste devant Malte (11 % données 2018).
Les plastiques sont généralement classés en trois types en fonction de leurs caractéristiques : thermoplastiques, thermodurcissables et élastomères.