Roman d'une veine picaresque, ce voyage est celui de à travers la Première Guerre mondiale, le colonialisme triomphant ou encore la misère des banlieues. Céline nous livre une critique virulente, définitive de la guerre, de sa cruauté, de son absurdité, des lâchetés auxquelles elle contraint les humains.
Ce « héros » traverse le début du XXème siècle, balloté par les bouleversements de son époque et de sa vie. Plus qu'un témoignage ou qu'une critique acerbe, Voyage au bout de la nuit reste un des grands chefs-d'œuvre du siècle dernier, tant par son style novateur que par la réflexion pertinente de son auteur.
Il est hostile à toute forme d'héroïsme, celui-là même qui va de pair avec la violence et la guerre. Pour lui, cette dernière met en évidence la pourriture du monde, qui est un thème récurrent du roman.
Robinson sera tué par sa maîtresse, laissant Bardamu seul, amer et définitivement désillusionné. Le Voyage décrit l'errance métaphysique des hommes, condamnés à l'absurdité de l'existence et victimes la folie des hommes.
Céline dépeint un homme en proie à l'absurdité de l'existence, à la misère et la mort, ainsi qu'à la folie collective. Il décrit l'errance métaphysique des hommes, condamnés à l'absurdité de l'existence et victimes de la folie des masses. La vie est un voyage sans fin et sans confort, on y erre puis on meurt.
Dans une première partie, du début de l'extrait à « faire peur », Bardamu décrit New York, « ville debout » et repoussante. Dans une deuxième partie, de « On en a donc rigolé comme des cornichons » à « avides et cornards », Bardamu et les autres immigrés subissent le froid en abordant New York.
Le style de Céline, très oral et argotique, saisissant le lecteur « par l'intérieur », cherche à se démarquer de la prose très raffinée d'un Proust par exemple, qui représente selon lui un « français enjuivé ». Son idéologie antisémite influencerait ainsi le style qu'il a choisi…
Céline dénonce avant tout la guerre. Il dit qu'elle est aveugle, tout le monde meurt. Il est faux de dire que les courageux vivent, ils sont tués aussi bien que les "ordures". Il décrit la souffrance et la misère des soldats.
Deux grands romans du début du XXème siècle ont pour personnage une fille répondant au doux prénom de Molly: dans Voyage au bout de la Nuit Molly est une prostituée qui s'éprend du héros Bardamu, dans Ulysses de James Joyce, Molly est la femme de Leopold Bloom, héros errant tel Ulysse dans les rues de Dublin, pour ...
Bardamu, lui, ne possède pas de qualités particulières. C'est un homme banal, ordinaire, qui subit les événements. Il n'a pas de comportement héroïque, et cherche le plus souvent à éviter les difficultés qu'à les affronter. Il a été entraîné malgré lui dans toutes les péripéties de sa vie.
On connaît les raisons qui font de la lecture de Céline une entreprise compliquée : la virulence de son engagement antisémite avant et pendant la Seconde Guerre mondiale rend son œuvre tant antérieure qu'ultérieure difficile à appréhender sans avoir à l'esprit la vigueur de sa haine.
Le prolétaire est un bourgeois qui n'a pas réussi. Rien de plus, rien de moins. Autant pas se faire d'illusions, les gens n'ont rien à se dire, ils ne se parlent que de leurs peines à eux chacun, c'est entendu. Chacun pour soi, la terre pour tous.
VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT de Louis-Ferdinand Céline. Critiques, 1932-1935. Textes réunis et présentés par André Derval.
Il a révolutionné la littérature avec ses deux chefs-d'oeuvre : Voyage au bout de la nuit (Denoël, 1932) et Mort à crédit (Denoël, 1937). Mais ce sont surtout ses pamphlets antisémites de 1937 qui retiennent l'attention des historiens... This opens in a new window. Été 2021 : des inédits de Céline sortent du néant !
Ferdinand découvre New York avec stupéfaction. La première image qu'il en a, c'est une ville debout, dressée dans la brume.
- Est-ce vrai que vous soyez réellement devenu fou, Ferdinand ? me demanda-t-elle un jeudi. - Je le suis ! avouai-je.
Les ayants droit sont Me François Gibault, 89 ans, pénaliste et écrivain proche de « Madame Céline », et Véronique Robert-Chovin, 69 ans, qui fut l'élève de danse de celle-ci.
Adolescent, il occupe quelques petits emplois, avant de s'engager en 1912 dans l'armée française à l'âge de 18 ans, par devancement d'appel. Ses blessures au combat et les opérations spécifiques de son régiment lui valent la Croix de guerre et la Médaille militaire.
Voyage au bout de la nuit (1932)
Le chef d' oeuvre absolu de Céline. Le tout premier.
Le style c'est l'homme, a dit Buffon ; et là se borne, pour ainsi dire, la définition du style : l'homme se peint lui-même dans sa manière d'écrire. Un homme qui n'a pas un style à lui n'a pas un caractère prononcé, a dit Boiste, avec raison.
Qui ne danse pas fait l'aveu tout bas de quelque disgrâce ». L'auteur de Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 et vainqueur du Prix Renaudot, a exposé l'absurdité du monde et sa folie dans cet ouvrage, et prôné l'unique mode de résistance envisageable selon lui : la lâcheté.
On n'a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie, voilà. Toute la jeunesse est allée mourir déjà au bout du monde dans le silence de vérité. Cette phrase de Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline contient 33 mots. Il s'agit d'une citation longue.
"On avait des idées pour le prénom. Emma, Nathalie… mais elle avait déjà son idée. Elle nous a dit qu'elle écoutait beaucoup une chanson ces derniers temps et qu'elle passait à la radio en boucle, la chanson s'appelait "Céline". C'est Hugues Aufray qui l'interprétait, en 1966.