Étymologie. (1673) Selon Jean-Claude Rolland, Diafoirus serait un mot-valise à la fois lettré et scatologique associant le grec ancien διάφορος, diaphoros (« supérieur à, qui excelle ») et foireux (« qui a la colique »).
Les personnages de médecins (Monsieur Purgon et les deux Diafoirus), comme celui de l'apothicaire, sont ridiculisés par les faux médecins (Toinette déguisée ou même Argan à qui, à la fin de la pièce, on remet l'habit de docteur). Dans l'ensemble, la médecine semble pouvoir certes soulager mais non guérir.
Louison : elle est la fille cadette d'Argan et sœur d'Angélique ; Béralde : il est le frère du malade imaginaire ; Monsieur Diafoirus : il est médecin ; Thomas Diafoirus : il est le fils de M.
Ce quiproquo est comique car il présente Thomas Diafoirus comme un jeune homme livresque qui ne voit pas le monde autour de lui et qui ne sais pas le juger. Cette situation atteste également que le mariage d'intérêt est fondé sur des personnes interchangeables.
Argan reste un malade imaginaire mais pour adoucir sa folie il est consacré médecin pouvant ainsi se soigner lui-même. Il accepte que Cléante épouse sa fille à la condition qu'il devienne médecin.
Monsieur Bonnefoy, notaire. Monsieur Fleurant, apothicaire. Polichinelle, amant de Toinette.
ACTE III : Monsieur Purgon, le médecin d'Argan déclare qu'il ne veut plus être son médecin, car Argan n'a pas pris un lavement qu'il lui avait prescrit (Béralde, le frère d'Argan, s'y était opposé).
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
(Par analogie) (Ironique) Médecin pontifiant aux méthodes vieillottes. (Par extension) Prescripteur prétentieux qui brasse du vent, à la limite du charlatanisme.
La satire est le discours qui s'attaque à quelque chose ou à quelqu'un en s'en moquant. Ce sont les médecins qui sont plus particulièrement visés par la satire dans le Malade imaginaire : ce sont des personnages intéressés (Monsieur Purgon) ou pédants et prétentieux (Monsieur Diafoirus et son fils).
Dans la comédie-ballet du Malade imaginaire, dernière pièce de Molière, le notaire, Monsieur Bonnefoi (ou Bonnefoy selon les éditions), est consulté par Argan qui envisage de rédiger son testament (Acte I, scène VII).
Molière en travestissant Toinette en médecin dénonce toute l'absurdité et la vacuité du corps de la médecine. En effet, il prête à Toinette les mêmes mimiques qu'aux vrais médecins de sa pièce.
Problématique :le Malade imaginaire a tout d'une comédie légère : déguisements farcesques, plaisanteries scatologiques, intermèdes musicaux... Mais le rire possède surtout un pouvoir satirique non négligeable : Molière prétend ainsi « jouer le ridicule de la médecine » (Béralde, III,3).
La médecine ne soigne pas car les médecins n'y sont pas de vrais médecins (Le Médecin malgré lui), les malades des faux malades (Le Malade imaginaire), et l'amour (la vie) le meilleur remède à la maladie (L'Amour médecin).
Le Malade imaginaire est une comédie-ballet en trois actes. Elle met en scène Argan, un hypocondriaque marié à Béline, jeune femme intéressée et qui attend la mort de son mari. Elle affecte cependant de s'occuper de lui et l'encourage à prendre des médicaments et à consulter des médecins.
La caricature ne doit certes pas tromper. Mais elle se construit sur une réalité existante et révèle l'image que les contemporains de l'écrivain se font de ceux à qui ils confient leur santé. Vient l'étude d'un cas pratique : un malade souffre de violents maux de tête, de fièvres, de douleurs abdominales.
C'est une scène déterminante sur le plan dramatique et qui comporte une étape du dénouement : le méchant est démasqué aux yeux de tous et le héros prend conscience de son erreur .
Acte 1 : Argan se croit malade. Riche bourgeois, il est entouré de médecins et s'invente toutes sortes de maladies. D'un premier mariage, il a eu deux filles, la petite Louison et Angélique, qu'il souhaite marier à Thomas Diafoirus, médecin et fils de médecin.
Béline : C'est la femme d'Argan et la belle-mère d'Angélique. Elle a épousé Argan pour toucher l'héritage. Elle aime le notaire. Elle est intelligente, arrogante, elle fait sa belle avec son miroir, elle est méprisable.
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin. La résolution des conflits passe par le triomphe de la contrefaçon.
La première source de comique est le caractère d'Argan . Il nous fait rire avec sa peur de la maladie et sa dépendance des médecines et des lavements , avec son marchandage pour économiser et ne pas être dupe de M. Fleurant , son apothicaire .
Dans cette pièce, qu'on voudrait flétrir du nom de farce, on voit combien cet amour désordonné de la vie est destructif de toute vertu morale. Argant, voué à la médecine, esclave de Monsieur Purgon, est aussi un époux sot et dupe, un père injuste, un homme dur, égoïste.
Argan déclare qu'il s'agit de Thomas Diafoirus, neveu du médecin Purgon, fils du médecin Diafoirus, médecin lui-même. Si Angélique refuse ce mari, elle ira au couvent - c'est une solution qui, au dire de Toinette, plairait bien à Béline, seconde femme d'Argan, belle-mère d'Angélique.
Carogne, à tous les diables ! Est-il possible qu'on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin drelin, drelin. Voilà qui est pitoyable !
– Le mariage forcé : La plaidoirie d'Angélique évoque le problème du mariage à l'époque de Molière. Angélique aime un autre homme mais c'est son père qui choisit et l'oblige à se marier avec qui bon lui semble. Molière, par le biais de son personnage d'Angélique, dénonce cette forme de mariage.