Dorante : Le personnage de Dorante est aussi d'une grande richesse et d'une grande complexité. Dorante est un bourgeois comme Araminte, “ honorable” comme elle, mais il est pauvre et c'est comme intendant – donc serviteur – qu'il entre dans sa maison.
Dorante appartient à la bourgeoisie de magistrature car c'est le fils d'un avocat et qui plus est le neveu d'un procureur, Monsieur Rémy. Cependant il est ruiné, c'est la raison pour laquelle il a du se séparer de son domestique Dubois, et c'est un obstacle pour épouser Araminte.
Un jeune noble Dorante a perdu sa fortune. Avec l'aide de son valet Dubois, il tente de conquérir le cœur de la belle et veuve Araminte pour tenter de retrouver son statut d'homme fortuné. Mais la mère d'Araminte, Madame Argante rêve de voir sa fille promise à un comte en acquérant ainsi un titre de noblesse.
Dorante cherche à épouser la veuve Araminte, chez qui il se fait embaucher. Mais cette dernière est déjà engagée dans un projet de remariage avec le Comte Dorimont et seul un valet rusé, comme l'est Dubois, pourra dénouer les nœuds qui entravent l'épanouissement des sentiments amoureux.
Résumé Dorante est pauvre, mais bien fait ; il aime Araminte, une jeune veuve fortunée, elle-même courtisée par le Comte et poussée au mariage par sa mère, qui rêve pour sa fille du doux titre de Comtesse Dorimont.
Presque tous les personnages usent de stratagèmes
Presque tous les personnages, en effet, ont recours à la fausse confidence : Araminte feint de vouloir épouser le Comte pour tromper Dorante ; Marton dupe sa maîtresse en lui recommandant d'épouser le Comte ; Dorante trompe Marton en lui laissant croire qu'il l'aime.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Ce qui est faux, c'est l'attitude de Dubois qui fait mine de transmettre un secret, alors qu'il s'est mis d'accord avec Dorante pour manipuler Araminte. Dubois simule, fait le comédien devant la jeune femme pour faire croire qu'il est de son côté. En quelque sorte, ce personnage introduit du théâtre dans le théâtre.
Dubois, l'ancien valet de Dorante maintenant au service d'Araminte, aimerait qu'il épouse Araminte. Mais pour se faire, il lui conseille tout d'abord de plaire à Marton, la domestique d'Araminte, et dit qu'il s'occupera du reste ("L'Amour et moi nous ferons le reste", scène 2).
D'ailleurs, Marivaux accentue fortement les dissymétries entre les deux personnages : ils n'ont ni le même objectif, ni le même statut social, ni le même âge (Araminte a environ 35-37 ans alors que Dorante n'a que 29 ans) pour accroître ce sentiment de liberté qui doit se gagner au détriment d'un avenir assuré ...
Dans Les Fausses confidences, Dorante, jeune homme de bonne famille, mais pauvre, est amoureux d'une belle et riche veuve, Araminte. Afin de la séduire, il se fait engager comme intendant. Il y retrouve son ancien domestique Dubois, désormais au service d'Araminte.
On remarque ainsi la place capitale qu'occupe l'argent dans cette société. De plus, dans leur poursuite acharnée de richesses, les hommes perdent leurs valeurs morales (telles que l'honnêteté, la loyauté). Ceci est souligné par le comportement de Marton, la servante d'Araminte.
Dorante est un bourgeois comme Araminte, “ honorable” comme elle, mais il est pauvre et c'est comme intendant – donc serviteur – qu'il entre dans sa maison. Dorante n'oserait jamais avouer à Araminte qu'il l'aime : la fortune qui les sépare, son respect pour elle et les valeurs sociales l'en empêchent.
Dubois est un ancien valet de Dorante, congédié lors de la ruine du jeune homme, au service de la riche Araminte. Il est le chef d'orchestre du stratagème : il prend ainsi sa revanche sociale. Marton est la servante d'Araminte.
Dorante est un intrigant, manipulateur et sans scrupule. C'est aussi le complice du piège organisé par Covielle et Cléonte. Dorimène est une veuve qui se permet de tout faire, malgré tous les efforts de M. Jourdain.
On retrouve dans Les Fausses Confidences les formes traditionnelles du comique qui provoquent chez le spectateur un rire franc, comme le comique de mots (sur le verbe « donner », mal compris par Arlequin, I, 8) ou le comique de situation (Dorante se retrouve en un instant fiancé à Marton à cause de Monsieur Remy alors ...
Avec la complicité active de Dubois, son ancien domestique passé au service d'Araminte, il veut s'en faire aimer pour l'épouser. Mais Araminte est aussi courtisée par le comte Dorimont qui veut la prendre pour femme afin d'éviter avec elle un coûteux procès et qui entend lui présenter un autre intendant.
Il est amoureux d'Araminte. Dorante est un homme dévoué, qui lutte pour ce qu'il désire vraiment (ici Araminte), malin, fidèle, incorruptible. Monsieur Rémy : Procureur et oncle de Dorante, qui est son héritier. Il veut que son neveu épouse Marton, une servante grâce à laquelle Dorante serait à l'abri du besoin.
À la scène 13 de l'acte II, Araminte redouble ses fausses confidences en déclarant qu'elle veut épouser le comte. Il s'agit alors de provoquer Dorante, de l'obliger à se découvrir.
Pour conquérir celle qui fera son bonheur et le rétablira dans son rang, Dorante est aidé par son ancien valet, qui use de stratagèmes pour permettre à Dorante de parvenir à ses fins. Dubois est le valet confident d'Araminte.
La commedia dell'arte
Les valets, ou zanni en italien, tirent leur vis comica (« force comique ») de leur stupidité ou, au contraire, d'une forme d'intelligence qui les amène à se sortir des situations les plus compliquées par la ruse, l'intrigue, ou même la fourberie.
Araminte est une femme de vertu et malgré sa richesse, elle n'est pas cupide contrairement à la majorité de son entourage (y compris sa mère). Ainsi donc, lorsqu'elle rencontre Dorante pour la première fois, elle est éprise de son caractère et apprécie sa personnalité.
Quelque chose que tu peux mentionner à l'oral : La place du langage dans la pièce est prépondérante. La confidence, qui suppose un secret que l'on dit à autrui, est aussi histoire de confiance. Le langage, dans la pièce de Marivaux, est au cœur de la manipulation mise en scène et de l'objectif de séduction.
C'est un homme de belle figure, au physique charmeur et au visage séduisant. Malgré son patrimoine bourgeois (son père était un avocat renommé et il aspire lui-même d'ailleurs à cette carrière), il est mis dans une situation où il doit travailler pour gagner sa vie.
Quand l'amour parle, il est le maître, et il parlera : adieu ; je vous quitte ; j'entends quelqu'un, c'est peut-être Monsieur Remy ; nous voilà embarqués poursuivons.