La corrida est considérée par beaucoup de ses détracteurs comme un spectacle barbare et cruel à l'origine d'une grande souffrance chez l'animal, au cours des différentes phases de la corrida : le tercio de pique, tout d'abord, puis le tercio de banderilles, et enfin le tercio de mise à mort.
Concrètement, le Code pénal reconnaît que la corrida s'apparente à des sévices et à un acte de cruauté, mais il décrète dans le même temps des exceptions géographiques autorisant sa pratique.
Elle reste pourtant autorisée dans certaines régions… Des actes similaires dans la loi française se dénomment « sévices graves et actes de cruauté », et pourtant une exception pour la corrida demeure au motif d'une « tradition locale ininterrompue ».
La corrida fait partie des spectacles de tauromachie, durant lesquels des hommes affrontent des taureaux (courses, rodéos…). Pendant la corrida, le torero, aussi appelé « matador », combat un taureau dans des arènes. Il le met à mort à la fin du combat en lui plantant une épée dans le cou.
16. Le taureau de corrida est considéré comme un individu singulier doté d'un nom propre et d'un lignage, les aficionados admirent sa beauté et sa combativité. 17. Ce qui est conforme à la nature sauvage et rebelle du taureau c'est une vie libre et une mort en combattant.
Dans la tradition taurine, le taureau gracié est considéré comme particulièrement volontaire, et pourrait lui-même transmettre son courage à sa progéniture. Après la bataille, le brave Cazatodes a donc la mission de concevoir de nouveaux petits toros, eux-aussi destinés aux corridas.
La corrida est l'âme de la culture taurine millénaire. La corrida davantage qu'un spectacle est un art, culminant dans la rencontre de courage et d'honneur qui se joue dans l'arène. Ce moment figure l'engagement total qui gouverne la vie de l'artiste.
Raison n°1) La corrida provoque la souffrance d'un animal
Le premier argument en faveur de l'abolition définitive de la corrida réside dans le supplice qu'elle représente pour les taureaux. Durant 20 longues minutes, ces êtres sensibles, six par corrida, sont torturés de diverses façons.
Aficionado : amateur de tauromachie, passionné de corrida. Les aficionados se regroupent au sein d'associations, les "peñas" et les "clubs taurins". Alternative : cérémonie d'investiture au cours de laquelle un torero novice, le "novillero", devient "matador de toros".
Enfin, lors du troisième tercio (la mise à mort proprement dite), le matador, après une faena, une série de passes exécutées avec sa muleta, met à mort le taureau par l'estocade portée avec son épée.
Chaque année, ce ne sont pas moins de 1 000 taureaux qui sont torturés à mort en France pour satisfaire ce rituel qui révèle l'atrocité d'une pratique qui perdure au nom de la seule coutume locale.
Pourtant, plusieurs pays qui pratiquaient la corrida ont fait le choix de l'interdire progressivement comme le Chili, l'Argentine, Cuba ou encore l'Uruguay. La Catalogne a également eu le courage de voter son interdiction en juillet 2010, faisant figure d'exception en Espagne.
La corrida portugaise, comme celle qui est programmée dans les arènes Palavasiennes, a deux particularités de taille, elle se fait sans picador et sans mise à mort du taureau.
Ces bovins sont en effet incapables de distinguer les couleurs, car ils ne voient seulement que des nuances de noir et de blanc. Ce sont en fait les mouvements effectués devant lui par le matador et les nombreuses attaques de celui-ci qui déclenchent la colère du taureau.
La mise en cause de la corrida
Pour ses détracteurs, la corrida est un spectacle sanguinaire qui se termine inéluctablement par la mise à mort du taureau. En Espagne, celle-ci a lieu au centre de l'arène et, au Portugal, hors de l'arène.
Après l'avoir fait charger deux ou trois fois un leurre fait de toile, Francisco Romero estoque le taureau à l'aide de son épée a recibir. Par la suite, il recommence dans d'autres arènes et devient un véritable professionnel. Francisco Romero est généralement considéré comme « l'inventeur » de la corrida moderne.
Sans oublier le prix des taureaux de combat, dont les meilleurs sont vendus aux alentours de 10.000 euros. « Sachant qu'un taureau de quatre ans coûte 3.500 euros à élever », insiste André Viard.
Traditionnellement, le rose est associé à la bonne chance et le jaune à la mauvaise chance.
Le 28 juillet 2010, le Parlement catalan avait voté l'abrogation de l'article 6 de la loi de protection animale, qui tolérait les corridas. Celles-ci s'étaient donc complètement effacées du paysage catalan début 2012, au terme d'un moratoire technique destiné à la reconversion de la filière taurine.
La corrida avec mise à mort reste légale en Espagne, dans une partie de la France, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Venezuela et dans une partie de l'Equateur. Au Portugal et dans une autre partie de l'Equateur, tuer le taureau dans l'arène est interdit même s'il est abattu ensuite.
Le combat de l'arène est tout à la fois un sport, une science, une liturgie, un drame, un art, peut-être même… une résonance cosmique. D'effleurements en effleurements, les souffles sont binaires, mais la valse est toujours à trois temps.
Pour toutes ces raisons, les corridas se poursuivent année après année dans les arènes de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Vic-Fezensac, Béziers, Nîmes ou Arles. Le chiffre d'affaires des corridas en France est estimé à 40 millions d'euros.
Le mouchoir blanc est le plus utiliser puisque c'est celui qui permet le paseo, qui autorise les sorties des toros, qui peut faire jouer la musique, qui fait sonner les avis ou qui accorde les récompenses. Le vert est quant à lui destiné au changement du toro si celui-ci s'avère impropre au combat.