Homme de la Renaissance, il a allié, sa vie durant, foi en Dieu, discours anticléricaux, pensée humaniste et sens de la farce. Ses deux principaux héros littéraires, des géants, père et fils, sont issus de la littérature du Moyen Age.
Lorsque commence l'assaut du château, Gargantua n'a qu'à donner quelques coups de son « grand arbre » pour détruire le château et les ennemis qu'il abritait. Bien évidemment, les prouesses guerrières de Gargantua, par leur aspect inattendu et cocasse, prêtent à rire.
Tout d'abord ses causes puis les veines tentatives de Grandgousier pour éviter la guerre. Ensuite les exploits de Gargantua et ceux de Frère Jean des Entommeures et enfin la défaite de Picrochole et la grandeur de Gargantua.
Gargantua part alors étudier à Paris où il reçoit une éducation humaniste. Il lit des textes latins et grecs, étudie la musique et les sciences, et fait attention à son esprit tout comme à son corps. Il fait preuve d'observation et de réflexion, et reçoit une éducation morale fondée sur la Bible.
Gigantisme des appétits : plus que sa taille, c'est sa goinfrerie qui fait de lui un être démesuré. Son premier cri est « A boire ! », ce qui enchante son père au lieu de l'inquiéter ! ; tous les éléments de gigantisme touchent d'abord à sa voracité : le géant est d'abord quelqu'un qui mange et/ou boit.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
L'éducation. Les premiers chapitres de Gargantua répondent à la question : « Qu'est-ce qu'une bonne éducation ? » . Cette interrogation est fondamentale car, pour les humanistes comme Rabelais, c'est l'éducation qui permet à l'homme d'exprimer le meilleur de sa nature.
Dans Gargantua, le rire est un outil d'éducation et de transmission : il porte un savoir précieux, des valeurs fondamentales, il entretient l'imagination, l'inventivité, et un profond désir d'indépendance.
Rire rabelaisien. Rire épanoui, moqueur.
Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience
Grâce à lui, il peut répandre son rire provocateur. Car « le rire est le propre de l'homme », pense- t-il. Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience, chantre du libre examen et de l'indépendance d'esprit.
a) Une gestation, une naissance et une enfance de géant : la démesure. La gestation de Gargantua est extraordinaire puisqu'elle dure onze mois : Alcofribas fait référence à Neptune et à Hercule, un dieu et un demi-dieu, inscrivant ainsi Gargantua dans le surhumain.
Comment Gargantua fut instruit par un sophiste en lettres latines. Grandgousier admirant les dispositions intellectuelles de son fils, lui donne alors un précepteur, Maître Thubal Holoferne, qui s'avère catastrophique.
Lui étant en cet âge, son père ordonna qu'on lui fît habillements à sa livrée : laquelle était blanc et bleu. De fait on y besogna et furent faits, taillés, et cousus à la mode qui pour lors courait.
L'abbaye de Thélème et la fin du livre
Gargantua décide de récompenser frère Jean en lui offrant des terres et notamment des abbayes, mais ce dernier commence par refuser, ne sachant pas comment gouverner. Il accepte finalement de fonder sa propre abbaye dans le pays de Thélème.
S'il advenait que l'air fût pluvieux et intempéré, tout le temps d'avant dîner était employé comme de coutume, excepté qu'il faisait allumer un beau et clair feu, pour corriger l'intempérie de l'air.
Mais doit-on pour autant penser que Gargantua n'est qu'un divertissement ? Le rire comme moyen de véhiculer des valeurs humanistes : - Face au désespoir, à la guerre, à la maladie, le rire permet de ne pas s'attarder sur son sort et d'imiter la philosophie joyeuse et dynamique de Gargantua.
Rabelais est totalement contre la guerre pour trois raisons principales. Tout d'abord, les guerres relèvent de causes le plus souvent absurdes et mineures. Ensuite, même si la guerre pouvait être justifiée, elle frappe la plupart du temps des innocents, et la vie des populations s'en trouve terriblement affectée.
Cela montre l'optimisme de l'humanisme (première moitié du XVI° siècle). Le rire témoigne d'une conception positive de la vie, d'une quête incessante du bonheur. Le rire permet de sauver l'humanité souffrante. Il constitue face à la fragilité de l'être humain, comme le montre la pensée chrétienne.
Les entrailles de la jeune mère sont tellement serrées par le remède que l'enfant à naître ne pouvant plus passer par les voies naturelles, il décide de venir au monde en remontant par l'oreille de Gargamelle.
Plaidoyer pour une culture humaniste contre les lourdeurs d'un enseignement sorbonnard figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d'une grande richesse lexicale, et d'une écriture souvent crue.
L'auteur veut bien faire passer un message humaniste ; mais derrière toute utopie, il y a une critique de la société tel qu'elle est et surtout la satire du clergé tel qu'ils vivent à son époque, et surtout le clergé régulier.
Gargantua est le fils de l'ogre Grandgousier. Porté pendant onze mois par sa mère Gargamelle, il naît par son oreille. Comme il réclame sans cesse à boire et n'est jamais rassasié, son père s'exclame « Que grand tu as ! », en référence au gosier de son enfant, ce qui lui vaut son prénom.
En d'autre thermes, Rabelais affirme que le clergé est ignorant et possède des lacunes intellectuelles. b- Les moines : Il reproche aux moines les récitations de prières mécaniques, il leur reproche aussi leur hypocrisie, leur paresse et leur ignorance.
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
R. se moque de l'Eglise, des hommes d'Eglise etc., mais il ne remet pas en cause la religion. Ne pas oublier que c'est un moine ! Il se pose en réalité simplement la question sur la manière dont on pourrait la pratiquer de manière plus éclairée et plus intelligente Il remet donc en cause certaines institutions.