Le français, comme toutes les langues romanes (espagnol, italien, roumain…), en découle, et il est grammaticalement genré. Mais, à la différence de son ancêtre romain, il n'en possède que deux : les célèbres masculin et féminin. Le neutre a été rendu à César.
L'introduction du pronom "iel" dans le dictionnaire Robert en ligne a créé de nombreux débats. Pourtant, le genre neutre existait en latin et existe toujours dans certaines langues modernes. En français, ce genre fait pourtant défaut.
Les pronoms démonstratifs « ce », « ça », « ceci » et « cela » sont quasi unanimement considérés comme des formes neutres et dans une moindre mesure comme des formes de genre indifférencié. Il en va de même pour « rien » et « quelque chose ».
Mais il est tout aussi idéologique de refuser de donner à « iel » une entrée, comme le fait le Larousse ! Le Robert a toujours cherché à être proche des mots qui font l'actualité, alors que le Larousse se montre plus conservateur. Ce sont des choix éditoriaux et commerciaux.
L'expression «langage neutre du point de vue du genre» est une expression générique couvrant l'usage d'un langage non-sexiste, inclusif ou équitable du point de vue du genre.
Le néo-pronom le plus répandu en français est iel.
Certaines personnes utilisent la déclinaison ellui : « c'est à ellui », « j'étais avec ellui ». D'autres préfèrent utiliser iel quelle que soit la fonction du pronom dans la phrase. Très souvent, cela s'accompagnera d'accords dégenrés, mais pas systématiquement.
Vous devez toujours demander la manière dont une personne souhaite être adressée, et ne jamais supposer. Notez qu'en général, à l'oral, si les formes masculines et féminines d'un mot se prononcent de la même manière, cela devrait également être le cas pour la forme neutre.
En voici d'autres : ael, ille, ielle, im, em. De plus, une personne agenre ou non binaire pourrait très bien utiliser des pronoms binaires (il/elle), ou bien une combinaison de pronoms et néopronoms (elle/ielle/iel).
Au début des années 2010, le mot "iel" a été pensé pour pallier un manque dans la langue française. Les pays anglo-saxons, eux, avaient recours au pronom "they" pour évoquer les personnes non-binaires. Pratique, car en anglais they est un mot épicène, c'est-à-dire qui neutralise le genre.
« Le pronom "iel" a été créé par des personnes non-binaires au sein de la communauté LGBTQ+ . Mais cette intégration au Robert est bien la confirmation d'un usage qui va au-delà du cercle des personnes concernées », estime Aline Laurent-Mayard, journaliste qui se définit comme non binaire*.
Anticonstitutionnellement
Si vous aimez les épreuves, voici le plus long mot de la langue française. Ce flot de 25 lettres et 9 syllabes signifie « de façon contraire à la constitution ». Autant dire qu'il y a peu de chance que vous l'utilisiez !
«Sycophante» vient du grec et désignait, dans la Grèce antique, à Athènes, le «dénonciateur professionnel qui assignait en justice des citoyens riches afin d'obtenir une part de leurs biens s'ils étaient condamnés», ainsi que nous l'apprenons dans Le Trésor de la langue française.
On l'a tous appris à l'école: le mot le plus long de la langue française, qui arbore fièrement ses 25 lettres, est «anticonstitutionnellement».
Afin de protéger les biens et les personnes contre les défauts d'isolement, il existe un régime de protection appelé « régime de mise à la terre du neutre ». Ce système permet de définir un chemin par lequel le défaut va s'écouler, déclenchant en conséquence des appareils de protection.
En électricité, la terre et le neutre désignent deux câbles de fonction différente. Le premier (la terre) est relié au sol afin de sécuriser l'installation et de protéger les personnes. Le second (le neutre) permet de ramener le courant vers le réseau d'électricité une fois l'appareil électrique alimenté.
Le neutre est le fil électrique qui permet le retour du courant au distributeur dans une installation électrique et assure d'obtenir une tension de 220 V monophasée à partir d'une tension de 380 V triphasée.
Les non-binaires n'ont pas de style féminin ou masculin, ils choisissent leur look en fonction de leur humeur, de leur envie, ils mélangent les styles apportent un esprit « androgyne » à leur tenue. Par exemple un homme peut se voir porter une jupe ou encore du maquillage un jour.
Au pluriel, le mot adelphe désigne les frères et sœurs d'une personne, les autres membres de sa fratrie. Par extension, il arrive qu'on appelle adelphes les personnes de la communauté à laquelle on appartient, sans faire de distinction de genre.
"Iel", pronom personnel à mi-chemin du masculin "il" et du féminin "elle", est défini dans Le Robert en ligne depuis novembre. L'éditeur a annoncé l'avoir fait entrer dans son édition 2023 du Petit Robert. Au départ, Le Robert précisait sur son site internet "on écrit aussi ielle, ielles".
C - Cisgenre
Cette catégorie comprend les personnes qui avaient indiqué que leur sexe assigné à la naissance était identique à leur genre actuel.
Qu'est ce que signifie « LGBTQIA+ » ? Par L, on entend « Lesbiennes », par G « Gays », par B « Bisexuel·le·s », par T « Trans », par Q « Queers », par I « Intersexué·e·s », par A « Asexuel·le·s » ou « Aromantique·s » et le + inclut les nombreux autres termes désignant les genres et les sexualités.
En cause, la récente inscription du pronom neutre « iel » – contraction neutre de « il » et « elle », notamment utilisée pour désigner les personnes non-binaires qui ne se reconnaissent pas exclusivement dans un genre, féminin ou masculin, ou dans aucun des deux – dans la version en ligne du dictionnaire Le Robert.
Le mot belleau est l'une des formes du mot beau , belle , mais elle n'est ni son masculin, ni son féminin : la forme belleau se veut neutre, elle ne mentionne pas de genre. Elle s'utilise lorsqu'on parle d'une personne non binaire, ou bien pour qualifier une personne dont on ignore le genre.
La non binarité, c'est tout simplement le fait de ne pas se reconnaître comme strictement femme ou strictement homme. Les personnes non-binaires peuvent ne se sentir ni homme ni femme, les deux, ou toute autre combinaison des deux.
FRANCOPRESSE – Le pronom «iel» est intégré au dictionnaire Le Robert depuis novembre 2021. Ce pronom neutre de la troisième personne du singulier continue toutefois de susciter de nombreuses questions.