L'Ancien Régime n'avait aucun intérêt à taxer leur principale source d'or blanc. Le sel, alors disponible à très bas coût en Bretagne, était utilisé en plus grande quantité qu'ailleurs en France. Afin de conserver le beurre, le sel était largement utilisé et c'est pourquoi les Bretons ne jurent que par lui aujourd'hui.
Au XIXe siècle, les Bretons élaborent un beurre demi-sel
Et on le sait, le sel est un excellent conservateur, indispensable à une époque où on ne dispose pas de chambres froides. Les Bretons barattent ainsi l'amann, un beurre salé à plus de 3%.
Le beurre est fortement consommé en Bretagne, en Normandie et en Flandres où la production de lait est importante. Dans un soucis de conservation et pour contrer la rance, les paysans ajoutent du sel dans le beurre et créent en même temps le beurre salé.
En France, le beurre demi-sel est principalement consommé dans l'ouest de la France, en particulier en Bretagne, première région productrice de lait, mais aussi en Pays de la Loire.
Alors que cette taxe sur le sel qu'est la Gabelle concernait tous les territoires français de l'époque, la Bretagne en était exempte. Son apport stratégique de « pays franc-salé » au royaume a permis aux Bretons de continuer à mettre du sel un peu partout, y compris dans leur beurre !
Les Bretons ne payaient pas la gabelle, tout simplement parce que la Bretagne était une région productrice de sel. En revanche, cet impôt était très mal vécu par les habitants du Maine et de l'Anjou, qui eux payaient plein pot et subissaient les contrôles des gabelous.
La raison de cette absence est avant tout historique. La Bretagne a beau produire du lait, elle n'a jamais été très branchée fromage. « Il y a cent ou cent cinquante ans, la seule race que l'on trouvait, c'était de la pie noir. Les vaches étaient petites car le fourrage était de mauvaise qualité à l'époque.
Le beurre Couleur Froment : Stéphane et Maëve Terlet sont tombés amoureux de la race Froment du Léon et en ont fait leur spécialité dans leur ferme bio du Centre Bretagne. Nicolas Adam, chef étoilé de La Vieille Tour, n'hésite pas à qualifier leur beurre comme « l'un des meilleurs du monde ».
1. Doubs : 95% des habitants mangent du beurre doux. Numéro 1 du beurre doux depuis 5 siècles. Les habitants du Doubs sont les premiers à avoir retiré le sel du beurre.
La différence entre les trois ? Le beurre doux est obtenu simplement après barattage de la crème, tandis qu'on ajoute aux deux autres une quantité précise de sel : Le beurre demi-sel comprend entre 0,5 et 3 % de sel. Pour le beurre salé, ce taux est supérieur à 3 %.
La production de beurre remonterait aux origines de la civilisation. Il est notamment évoqué dans la Bible. Par ailleurs, on a retrouvé des traces de sa présence dans une tombe en Égypte, vieille de plus de 2000 ans !
« Amann » est la traduction bretonne du mot « beurre ».
Il a le même goût que le beurre doux, avec du sel en plus. S'ils sont fabriqués avec des cristaux de sel, le beurre demi-sel et le beurre salé apportent de la gourmandise en plus. Il vaut donc mieux l'utiliser en fin de cuisson pour apporter du goût à des légumes, du poisson ou de la viande.
On attribue traditionnellement la consommation de beurre doux à la Normandie et du beurre demi-sel à la Bretagne.
Le beurre est apparu avec la domestication des vaches il y a 10 000 ans. Vers 4500 ans avant J. -C., les Sumériens apprennent à le baratter, en battant la crème prélevée sur le lait. Les Romains, rebutés par ce produit, s'en servent plutôt comme crème de beauté, pour adoucir la peau, ou masser leurs cheveux.
On sépare le lait de la crème qui se forme à la surface avec une centrifugeuse : la crème sera alors conservée pour fabriquer le beurre. La maturation de la crème permet de développer l'arôme du beurre : pour cela, on y ajoute des ferments lactiques qui l'épaissira et acidifiera.
Le beurre comporte une DLUO (date limite d'utilisation optimale) ou DDM (date de durabilité minimale) : cela signifie qu'il se périme, et qu'il est préférable de le consommer avant la date qui figure sur son emballage.
La France est un très gros consommateur de beurre. A raison de 8 kilos par habitant et par an, elle détient le record mondial en la matière, devant l'Allemagne.
Le beurre doit contenir 82 % de matières grasses (80 % pour les beurres salés ou demi-sel), le reste étant composé d'eau (16 % maximum), de caséine (protéines du lait), de lactose et de sels minéraux.
Optez pour du beurre cru, qui est issu d'une crème qui n'a pas été pasteurisée. Plus riche en goût, il est cependant plus fragile et se conserve maximum 3 semaines. Privilégiez le beurre biologique, qui provient d'un lait qui ne contient pas (ou peu) de résidus de pesticides et d'antibiotiques.
Pour les personnes souhaitant utiliser une matière grasse à tartiner tout en prenant soin de leur taux de cholestérol, la margarine peut être consommée." Certaines margarines sont également enrichies en phytostérols : des lipides végétaux reconnus pour favoriser la régulation du mauvais cholestérol (LDL).
La Franche-Comté : c'est l'une des régions qui a elle seule compte le plus de fromages : évidemment le comté, reconnaissable entre tous, mais aussi le morbier, ce fromage jurassien coupé d'une fine couche de cendres, la cancoillotte, le mont d'or…