La violence inouïe à l'égard de ceux qui, par choix, par conviction ou par hasard, se sont enrôlés dans les «harkas» pour devenir des supplétifs de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, intervient juste après l'indépendance de 1962.
Les Harkis, musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre le FLN, tiraient leur nom du mot "harka", qui signifie "mouvement" en arabe. L'armée française a recruté localement pour des opérations particulières jusqu'à 200.000 de ces Algériens.
Les harkis reçoivent aussi bien des menaces que des promesses de pardon conditionnées parfois au versement de leurs primes de licenciement. De nombreux musulmans qui viennent se placer sous la protection de l'armée française pour échapper aux menaces demandent le rapatriement en métropole.
Pour Mohand Hamoumou, harki désigne les Français musulmans qui ont dû quitter leur pays en raison de leur comportement anti-indépendantiste durant la guerre d'Algérie. En Algérie, harki est souvent devenu synonyme de traître et de collaborateur.
EN IMAGES - Les Harkis et leurs descendants, logés dans des camps puis dans des cités à partir de 1962, formeraient aujourd'hui une communauté de 500.000 personnes.
L'islam s'est installé au Moyen Âge et il constitue la religion majoritaire des Kabyles. Son influence sur la culture, la société est majeure ; et ce à travers diverses périodes historiques. Au début de la conquête musulmane du Maghreb, la population berbère se convertissait massivement.
A partir de 1959, si sa politique connaît encore des zigzags - il lâche en mars 1960 devant les militaires en Algérie que l'indépendance, "c'est une fumisterie" - le général de Gaulle chemine vers l'acceptation d'une Algérie algérienne. En essayant de préserver au mieux les intérêts français, notamment au Sahara.
D'après le Larousse, « pied-noir » (et « pieds-noirs ») est un nom et un adjectif qui signifie : « Français d'origine européenne installé en Afrique du Nord jusqu'à l'époque de l'indépendance. » « Français vivant en Algérie (et considérant l'Algérie française comme sa patrie) ; puis Français originaire d'Algérie.
La guerre est surtout due au refus des gouvernements français et des colons de remettre en cause les profondes inégalités civiles, politiques et économiques entre la population d'origine européenne (les colons ou « pieds noirs » installés par vagues successives depuis 1830) et la population arabo-berbère de religion ...
Les harkis étant considérés comme des traîtres, la colère populaire est impitoyable. Selon les estimations, de 50 000 à plus de 100 000 harkis ou membres de leurs familles sont torturés et tués. Ceux qui ont quitté pour la France connaissent pour leur part une intégration difficile.
Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l'Algérie coloniale – les Pieds-noirs sont les anciens Français d'Algérie, c'est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non-citoyens (Étienne ...
Entre 55 000 à 75 000 harkis sont massacrés. Entre juillet et septembre, ils sont arrêtés, regroupés dans des centres d'interrogatoires, torturés puis exécutés. La population participe aux massacres, en humiliant et en lynchant ceux qu'elle considère comme des traîtres.
En effet, la fin de cette guerre impliquait trois critères généralement confondus, mais qui sont restés distincts : la fin des hostilités entre le FLN et la France ; la reconnaissance d'un Etat algérien par la France ; la formation d'un gouvernement algérien capable d'incarner cet Etat.
La guerre d'Algérie a provoqué en France : la chute d'une République et la naissance d'une autre, la V e, avec une nouvelle Constitution ; l'entrée en politique d'une génération que l'on retrouvera en 1968 ; des fractures dans l'armée francaise qui, se voyant victorieuse sur le terrain, refuse l'issue politique de l' ...
Le passage à la lutte armée du FLN (front de libération nationale) est le déclencheur. Les affrontements entre les indépendantistes et l'armée française sont aussi causés par les intérêts économiques de la France, avec la découverte de gisements de pétrole et de gaz sur le territoire algérien en 1951.
De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent fut envoyé en Algérie pour participer à la guerre d'Algérie, commencée le 1er novembre 1954 . Leur nombre a dépassé le demi-million à la fin de la guerre, pour une conscription de 28 mois.
L'une des raisons avancées pour justifier l'opération est de se débarrasser des pirates barbaresques qui infestaient la mer Méditerranée depuis trois siècles, et dont un des repaires était justement le port d'Alger, et de mettre fin à l'esclavage subi par les populations chrétiennes.
En français, le pays est désigné, avant 1830, par les expressions les plus diverses : « Barbarie », « El Djezair », « Numidie », « Africa », « Ifrikyia », « Royaume d'Alger », etc..
Selon un narratif largement répandu parmi les ultras de l´Algérie française et les adeptes de l´extrême droite politique française, les pieds-noirs avaient été sommés de quitter l´Algérie car menacés d´épuration ethnique.
Un Kabyle est originaire de la Kabylie, région montagneuse située à l'est d'Alger. Être algérien ne signifie pas forcément être arabe, puisque les Kabyles sont berbères. Ce dernier terme désigne un vieux peuple autochtone d'Afrique du Nord dont la présence est attestée au moins depuis Hérodote.
Sigle de : Organisation de l'Armée Secrète.
Cette immigration s'est faite en deux vagues. La première vague, entre 1830 et 1860, correspond à la conquête militaire puis au peuplement systématique. Entre 1846 et 1856, on estime à environ 7 600 le nombre d'Alsaciens ayant émigré en Algérie.
D'ailleurs, ce sont ces mêmes Turcs qui ont «vendu» l'Algérie à la France un certain 5 juillet 1830, alors que le général de Bourmont, conduisant son impressionnante flotte, peinait à vaincre les vaillants Algériens qui affrontaient l'armée française courageusement depuis le 14 juin, jusqu'à ce que la trahison du dey ...
L'Armée de libération nationale (ALN) a été créée par le CRUA en 1954 et constitua le bras armé du Front de libération nationale (FLN) en guerre de 1954 à 1962 contre la présence coloniale française en Algérie.
Il est composé par ceux qui deviendront les six « chefs historiques » du FLN : Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'Hidi, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, Didouche Mourad.