Emprisonné à Besançon, il attend son jugement et ne désire plus que la mort. Dans sa cellule, Mathilde et Mme de Rênal viennent toutes deux le voir. Toujours déchiré entre les deux femmes, il choisit Mme de Rênal. En dépit de toutes les tentatives pour le faire acquitter, Julien est finalement guillotiné.
Le roman raconte l'ascension sociale d'un jeune arriviste, Julien Sorel. Il rêve de se tailler une place de choix dans la société en endossant le Rouge de l'uniforme militaire, ou bien le Noir de l'uniforme clérical (l'armée et le clergé étant les deux moyens pour un jeune homme de petite naissance de s'élever).
Elle dit à son père qu'elle veut épouser Julien. Celui-ci donne alors un titre de noblesse au jeune homme ainsi qu'un poste de lieutenant. Il reçoit alors une lettre de Madame de Rênal qui accable Julien. Elle le dénonce comme un ambitieux immoral.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
En dépit de toutes les tentatives pour le faire acquitter, Julien est finalement guillotiné. Mathilde prend le deuil et l'enterre elle-même, tandis que Mme de Rênal meurt trois jours plus tard de chagrin.
Son intelligence et sa mémoire prodigieuse le mènent à de grands succès, tant dans les salons aristocratiques de Paris qu'en mission diplomatique à l'étranger. Mais peu à peu se noue un amour conflictuel avec l'orgueilleuse fille du marquis, Mathilde de La Mole qui est très amoureuse de Julien.
Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Considérée comme le fruit de l'absence de lumière, la couleur noire est reliée à la peur et au désespoir, en Occident. Sur le plan culturel, le noir et le blanc font partie des couleurs très utilisées. La couleur noire symbolise particulièrement la dignité et l'intégrité. Elle est le symbole de vertu et de rigueur.
La plus courante est que le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé. Ainsi durant tout le roman, le protagoniste hésite entre l'armée et sa passion pour Napoléon, et le clergé, qui lui a permis d'effectuer ses études et a donc favorisé son ascension sociale.
Par la suite, la femme de chambre de Mme de Rênal, Élisa, révèle à Valenod la liaison entre sa maîtresse et le précepteur de ses enfants. Il s'empresse alors d'envoyer une lettre anonyme à M. de Rênal, ce qui le plonge dans la colère et le fait douter.
Julien Sorel se condamne à une mort héroïque en prononçant ce discours dénonciateur lors de son procès. Il s'accuse d'un crime abominable, autant qu'il dénonce l'injustice de la société. Ce discours souligne la complexité de ce héros, à la fois criminel et victime de ses passions et de la société.
Le personnage stendhalien est bien souvent un lecteur, et Le Rouge et le Noir permet une réflexion sur l'intertextualité. Le Mémorial de Sainte-Hélène est le livre de chevet de Julien, Julien et Mathilde lisent Voltaire. La lecture, notamment en cachette, est un moyen pour Stendhal de définir un personnage.
Julien Sorel est souvent considéré comme un héros romantique par excellence. Cela se ressent notamment dans les adaptations cinématographiques du roman.
Julien a aussi des défauts car il vit dans un monde souvent hostile. Il doit affronter ce monde avec ses propres armes, et il est difficile de le trouver détestable. - Julien est mal entouré, il subit une maltraitance sans pitié pendant son enfance. - Il est à nouveau harcelé et battu au séminaire.
Ce dernier est donc « l'anti-héros » par excellence : il est manipulateur, hypocrite, opportuniste (il hesite entre l'armée et la religion pour se faire une place dans le monde), ultra-ambitieux, Orgueilleux.
Une vision joyeuse de la couleur du deuil qui se perd en chemin, en partie à cause de la vision de la couleur noire dans la Bible. Elle est associée au diable, au péché et à la mort. Une couleur sans cesse opposée à la lumière, qui est dans la Bible l'espoir, le moyen d'être sauvé, d'être heureux.
Henri Matisse : Le noir est une couleur en...
Comme le prouve chaque arc-en-ciel, le noir ne fait pas partie du spectre visible des couleurs. Toutes les autres couleurs sont des reflets de la lumière, sauf le noir. Le noir est l'absence de lumière. Contrairement au blanc et aux autres teintes, le noir pur existe dans la nature en l'absence totale de lumière.
Le modèle napoléonien a fondé ses valeurs : il s'agit d'être héroïque, courageux, de poursuivre gloire et conquêtes et de relever d'ambitieux défis.
Autre personnage féminin du récit et deuxième conquête de Julien, Mathilde de la Mole est la fille du Marquis de la Mole, dont Julien est le secrétaire. Aristocrate, Mathilde a un tempérament fougueux et orgueilleux, qui rend sa relation avec Julien particulièrement houleuse.
Présentation du roman
Le Rouge et le Noir, sous-titré Chronique du XIXe siècle, est la deuxième œuvre romanesque (après Armance) écrite par Henri Beyle, dit Stendhal, publié à Paris chez Levavasseur en 1830.
Julien Sorel est caractérisé, depuis le début du roman, comme un homme de caractère ayant beaucoup d'ambition. Il se résigne à se séparer de sa famille modeste dont le père est charpentier pour pouvoir se lancer dans une vie bien plus « intellectuelle » et se consacre aux études et à la littérature.
Napoléon représente pour toute une génération trop jeune pour avoir connu la révolution, un héros providentiel, beaucoup de jeunes héros de Stendhal sont fascinés par l'idéal napoléonien. Pourquoi Julien Sorel fait-il de Napoléon son héros ? Pour Julien, Napoléon symbolise l'homme énergique, l'ambitieux.
Dans Le Rouge et le Noir, M. Valenod est un bourgeois qui s'est enrichi grâce à la direction du dépôt de mendicité (établissement de réclusion des mendiants) de Verrières. Il devient plus tard le maire de la ville, prouvant ainsi l'emprise croissante de la bourgeoisie sur la société de l'époque.