La croissance démographique soulève un autre défi : celui d'une meilleure gestion des ressources afin d'assurer un développement durable pour l'ensemble de la planète. En effet, la consommation d'eau, d'énergie et de nourriture sera multipliée par deux d'ici 2050.
Les pays en voie de développement supportent l'essentiel de cette croissance. La croissance démographique provoque une hausse des besoins humains (énergie, nourriture, services, etc.) dont la satisfaction engendre des problèmes environnementaux et sociaux.
La transition débute par une baisse de la mortalité, qui est suivie ultérieurement par une baisse de la natalité. Cela conduit à une accélération du taux de croissance démographique, qui atteint un maximum et se réduit progressivement pour devenir très faible, voire négatif.
En effet, à court terme, un plus grand nombre d'enfants représente une charge pour leur famille et plus largement pour la société. Mais à plus long terme, une fois parvenus à l'âge adulte, ils peuvent inverser le ratio entre actifs et inactifs et participer ainsi au décollage économique du pays.
Aujourd'hui, la croissance démographique rapide, provoquée par un taux de fécondité élevé et durable, est associée à des taux de pauvreté plus élevés, de faibles taux d'éducation primaire et des taux de mortalité infantile et maternelle qui restent élevés.
La croissance de la population mondiale dépendra fortement de l'évolution du taux de fécondité. Selon les prévisions, le taux de fécondité au niveau mondial devrait passer de 2,5 enfants par femme en 2019 à 2,2 enfants par femme en 2050. L'espérance de vie qui progresse favorise également la croissance démographique.
Selon une estimation, entre 1985 et 2100, la croissance démographique sera responsable de 35% de l'augmentation des émissions de CO2 au niveau mondial et de 48% dans les pays en voie de développement.
Ce phénomène de surpopulation s'est amplifié au cours des deux siècles, et les conséquences sont désastreuses pour l'environnement, à savoir l'augmentation des besoins et l'épuisement des ressources. Ce sont surtout les ressources en eau qui s'épuisent le plus rapidement avec l'augmentation de la population mondiale.
Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », citation de Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien (1987).
Tout d'abord, la croissance démographique peut avoir des effets néfastes sur la croissance économique. En effet, les ressources naturelles peuvent s'avérer être insuffisantes pour répondre au besoin d'une population qui subit une croissance démographique, ce qui peut freiner la croissance économique sur le long terme.
Pour limiter la croissance de la population mondiale, il y aurait une solution à la fois simple et complexe: lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités sociales.
Pourquoi la population mondiale augmente-t-elle rapidement ? Si la population mondiale continue d'augmenter, c'est en raison de l'excédent des naissances sur les décès – les premières sont près de trois fois plus nombreuses que les seconds.
Selon les projections, l'accroissement démographique entre aujourd'hui et 2050 proviendra pour moitié de neuf pays seulement, à savoir, par ordre décroissant de contribution à l'accroissement : l'Inde, le Nigéria, le Pakistan, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, l'Indonésie, l'Égypte et les États-Unis d' ...
La pauvreté condamne des millions de personnes à la survie au jour le jour, avec des conditions de vie inacceptables et précaires, et rencontrent des difficultés souvent insurmontables pour avoir accès à l'alimentation, à l'eau potable, aux soins, à l'éducation, au logement.
La corruption est le principal obstacle au développe- ment économique et social dans le monde1. Chaque année, 1 000 milliards de dollars sont versés en pots- de-vin2 tandis que quelque 2 600 milliards de dollars, soit plus de 5 % du PIB mondial, sont détournés3.
La croissance économique, source d'enrichissement et de progrès, engendre en parallèle des externalités négatives : pollution, nuisances, gaspillages, réduction de la biodiversité, déforestation, épuisement des ressources non renouvelables (ex: pétrole, gaz naturel…).
L'augmentation de la population mondiale n'aide d'ailleurs pas et la préservation de l'environnement en est menacée. Mais ce n'est pas tout. Notre économie est en effet à la racine d'un appauvrissement de la biodiversité, l'épuisement des énergies fossiles, la surconsommation d'eau douce et des pénuries de métaux.
Un danger pour la lutte contre le réchauffement climatique ? Pour les experts interrogés par le JDD, la croissance démographique ne fait pas partie des menaces qui pèsent sur l'environnement. Ils alertent plutôt sur le mode de vie des pays riches.
Ce ralentissement est dû à la baisse des naissances conjuguée à la hausse des décès. Le fléchissement de la fécondité explique en grande partie la baisse des naissances, accompagné d'une diminution du nombre de femmes de 25 à 34 ans.
Les variations des trois facteurs de la dynamique démographique, à savoir la fécondité, la mortalité et les migrations internationales, déterminent l'évolution du vieillissement.
La démographie est l'une des disciplines scientifiques les plus récentes. Elle est présentée comme l'étude statistique des populations humaines, son principal objectif étant de les quantifier, les décrire, de comprendre les facteurs de leur dynamique et d'en apprécier les conséquences.