En 2021, les tensions s'intensifient, d'abord par un renforcement militaire russe prolongé aux frontières ukrainiennes avec la Russie, la Biélorussie et la Crimée sous occupation russe, puis, le 21 février 2022 , par la reconnaissance russe de l'indépendance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de ...
Dès 2014, les pro-russes Ukrainiens, alignés sur Moscou, dénoncent la prise de pouvoir à Kiev par les « Nazis »; ils veulent ainsi inscrire leur combat dans la continuité de la lutte des Russes contre les ingérences étrangères lors de la guerre civile de 1918-1921 et de la « grande guerre patriotique » de 1941-1944.
La réponse la plus évidente est le retour de la grande Russie. Le maître du Kremlin veut rétablir une zone de protection autour de son pays et cela passe par une zone d'influence sur les pays de l'ex-URSS dont l'Ukraine faisait partie mais qui a pris son indépendance en 1991 (90 % des Ukrainiens ont voté en ce sens).
“Vladimir Poutine veut faire la jonction entre la Crimée et les territoires conquis autour de la Crimée.”(...), détaille Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) . “Il va, petit à petit, grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique”, ajoute-t-il.
Les relations russo-ukrainiennes sont tendues (notamment à propos de la Crimée abritant la Flotte de la mer Noire de la marine russe mais aussi en raison de la mer d'Azov partagée entre les deux États) et se détériorent grandement à la suite de la Révolution orange en 2004 et des crises gazières de 2006 et de 2008.
Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine. Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale.
Les autres partenaires EOP sont l'Australie, la Finlande, la Géorgie, la Jordanie et la Suède. L'Ukraine renforce également ses capacités et son interopérabilité au travers de sa participation à la Force de réaction de l'OTAN.
En signant l'Acte fondateur OTAN-Russie, la Russie s'était engagée à s'abstenir de recourir à la menace ou à l'emploi de la force contre les pays membres de l'OTAN ou tout autre État. En annexant illégalement et illégitimement la Crimée, qui fait partie du territoire d'un État souverain, elle a trahi cet engagement.
Un rapprochement sino-russe a commencé en 1992, avec les deux pays déclarant qu'ils étaient à la poursuite d'un "partenariat constructif "; en 1996, ils ont progressé vers un «partenariat stratégique», et en 2001, ils ont signé un traité "d'amitié et de coopération".
En 1993, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie signent un accord-cadre d'union économique dans le cadre de la CEI (l'Ukraine et le Turkménistan s'y sont associés).
Outre l'armement qui occupe une place importante dans leurs échanges commerciaux, les deux pays ont développé une coopération dans les hautes technologies (exemple de l'exploration spatiale), l'électronique, les télécommunications et l'énergie nucléaire.
La Chine s'est peu exprimée sur la guerre en Ukraine, maintenant une "position équilibrée", comme l'a souligné Vladimir Poutine le 15 septembre au sommet de l'Organisation de Coopération de Shanghaï. Plusieurs experts, interrogés par La Dépêche, analysent pour nous la réalité du soutien de Pékin envers Moscou.
Vladimir Poutine a présenté l'Eurasianisme et le "putinisme" comme alternative aux idéaux occidentaux adoptés par de nombreux pays de l'OTAN. Le putinisme associe le capitalisme d'État au nationalisme autoritaire.
En raison des politiques et des agissements hostiles de la Russie, l'OTAN ne peut pas la considérer comme un partenaire. Elle ne cherche pas la confrontation et ne représente aucune menace pour la Russie. L'Alliance continuera de répondre de façon concertée et responsable aux menaces et aux actes de ce pays.
D'après l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), la Russie comptait en janvier 2021 6.255 ogives, soit le nombre le plus important au monde. Face à elle, l'OTAN dispose d'un total de 6.065, répartis entre les USA (5.550), la France (290) et le Royaume-Uni (225).
L'OTAN est une alliance de pays d'Europe et d'Amérique du Nord. Elle établit un lien unique entre ces deux continents et permet aux pays de se consulter et de coopérer dans les secteurs de la défense et de la sécurité, ainsi que de conduire ensemble des opérations multinationales de gestion de crise.
En 1966, par une simple lettre, le général de Gaulle avait quitté cette instance. Motif principal : il refusait que la dissuasion nucléaire française puisse être placée sous le contrôle des Américains, maîtres incontestés de l'Alliance.
L'actuel directeur général de l'État-major militaire international est le général de corps d'armée Janusz Adamczak.
7. Pourquoi l'OTAN n'envoie-t-elle pas des troupes en Ukraine ou ne ferme-t-elle pas l'espace aérien au-dessus de l'Ukraine ? L'OTAN agit de manière défensive : elle ne cherche pas à provoquer les conflits mais à empêcher qu'ils ne surviennent.
Pour Vladimir Poutine, voir l'Otan aux portes de la Russie, c'est une menace jugée inacceptable. Il se persuade que les occidentaux cherchent à encercler la Russie. Et l'adhésion de l'Ukraine à cette alliance est, pour lui, une ligne rouge à ne pas franchir.
L'invasion russe, réactions de l'ONU. La Russie a lancé dans la nuit du 23 au 24 février 2022 une offensive militaire sur l'Ukraine. L'ONU considère que cette attaque est une violation de l'intégrité du territoire et de la souveraineté de l'Ukraine. Elle est contraire aux principes de la Charte des Nations Unies.
En 1993, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie signent un accord-cadre d'union économique dans le cadre de la CEI (l'Ukraine et le Turkménistan s'y sont associés).
Allié majeur de la Russie, la Biélorussie soutient ouvertement son voisin en laissant circuler des forces militaires russes sur son territoire.
Officiellement, le régime chinois, dont le président Xi Xinping a eu un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, "soutient la Russie dans la résolution (du conflit) par le biais de négociations avec l'Ukraine".