On reproche ainsi à la protection sociale de défavoriser le recours au facteur travail pour produire mais aussi de plomber la compétitivité des entreprises notamment vis-à-vis de la concurrence étrangère.
Les politiques sociales françaises ont plutôt opté pour un système assurantiel, choix originel et dominant, teinté de manière croissante depuis les années 1980 d'une logique d'assistance centrée sur la lutte contre la pauvreté, financée par l'impôt.
C'est pour cette raison que les enjeux des politiques sociales sont le droit au travail, à l'orientation, à la formation, des conditions de travail justes et favorables, droit à la syndicalisation, droit à un niveau de vie suffisant, droit de jouir d'un bon état de santé, droit à l'éducation, gratuité de l'enseignement ...
Quelles sont les limites de la redistribution des revenus ? Depuis les années 1990, le système de redistribution des revenus connaît un certain nombre de difficultés : poids des prélèvements obligatoires, difficultés financières, persistance des inégalités.
Axe n°1 : la politique sociale est efficace :
La réduction des inégalités économiques de revenus permet de réduire les inégalités sociales, elle est donc source d'une meilleure cohésion sociale (moins de criminalité, de délinquance…). (Annexe 5) La politique sociale permet aussi de réduire les inégalités sanitaires.
La redistribution atténue les inégalités de niveaux de vie : en 2020, elle augmente de 74 % le niveau de vie moyen des 20 % de personnes les plus modestes et diminue de 21 % celui des 20 % les plus aisées. Le rapport entre les deux est ainsi réduit à 3,9.
Une mosaïque de mesures et plans d'urgence apparaissent tout au long des années 1970 à 1990 et formeront a posteriori les politiques de lutte contre l'exclusion : CHRS (1974), illettrisme (ATD Quart-Monde 1977), Revenu Minimum d'Insertion (RMI, 1988), surendettement (loi Neiertz 1989), droit au logement (loi Besson ...
Elle permet la couverture des risques sociaux des personnes en difficultés n'ayant pas cotisé au préalable, en fonction de critères sociaux définis par l'administration (revenus, âge...). Elle a pour but de couvrir certaines catégories de dépenses pour tous les individus.
L'avenir de la politique sociale européenne devra donc assumer la réaffirmation de la puissance publique, qu'elle soit nationale ou européenne, comme de l'intérêt général dans un contexte de lutte intense contre le réchauffement climatique.
Plusieurs études soulignent que dans les pays les plus inégalitaires, riches comme pauvres sont moins disposés à aider leurs prochains. La participation citoyenne à des associations sportives comme politiques ou professionnelles est nettement plus faible dans les sociétés inégalitaires.
Les fragilités liées aux mutations économiques : régions en crise, chômage, transformation du monde du travail, inégalités et expression du sentiment de déclassement. La montée du repli sur soi et le resserrement du lien communautaire physique ou virtuel.
Les impacts des politiques au niveau intersectoriel peuvent donc être définis comme des effets soutenant ou entravant une politique sur une autre. Ils peuvent être le résultat intentionnel d'un processus coordonné de formulation d'une politique.
Ensemble des interventions de l'État pour substituer à la répartition primaire des revenus une redistribution plus favorable à la réduction des inégalités.
Au contraire, la lutte contre l'exclusion doit viser à faire bénéficier du droit commun ceux qui, du fait de leur histoire personnelle, s'en sont retrouvés exclus, et pour cela à introduire de manière transversale le souci de l'inclusion dans tous les domaines de l'action politique.
Exclusion : définition et causes. Au sein de la société, l'exclusion résulte de plusieurs facteurs : l'isolement, le handicap, la précarité. Dans la rue, la situation des personnes SDF relève surtout de l'exclusion sociale. Ainsi, on considère couramment que les personnes SDF sont de « grands exclus ».
Trois événements sont les déclencheurs du processus d'exclusion selon Brémond & Gélédan : perte d'emploi, rupture familiale et maladie sont les trois premières causes de perte de lien social, pouvant conduire à l'isolement et in fine à l'exclusion.
Il vise à développer l'estime de soi, à créer des liens sociaux. La lutte contre la pauvreté constitue un élément majeur des poli- tiques d'insertion. Il s'agit de garantir des droits aux individus touchés par la pauvreté, et de prévenir les risques d'exclusion.
Tout problème social naît ainsi, du succès de l'association d'un jugement moral à des faits sociaux. Telle désignation implique également de croire que la question traitée ne relève pas de l'ordre de l'accidentel ou de l'incontrôlable.
5) : « les nouveaux risques sociaux sont perçus comme les situations dans lesquelles les individus perçoivent des pertes de bien-être et qui résultent des transformations socio-économiques qui ont accompagné l'émergence des sociétés post- industrielles » (1).
Les enjeux de la protection sociale semblent pris entre trois nécessités : adapter notre système aux nouvelles conditions économiques, répondre aux nouveaux besoins sociaux, mais sans toutefois susciter vindictes et protestations.
La sécurité sociale française est aujourd'hui, on le sait, confrontée à un grave problème de déficits structurels touchant, au premier chef, ses branches Maladie et Vieillesse.
Les immigrés et les étrangers
Si les enfants d'immigrés réussissent mieux que les autres à l'école, leurs parents sont davantage concernés par le chômage et les bas revenus que le reste de la population. L'origine sociale des immigrés et des étrangers est la principale explication des inégalités qui les touchent.
La redistribution réduit les inégalités, mesurées par l'indice de Gini, de 25 % en France, soit près de 10 % de plus qu'en médiane européenne. Ce résultat est obtenu pour moitié par l'effet des prestations sociales en espèces, et pour moitié par les prélèvements obligatoires directs.