C'est une scène déterminante sur le plan dramatique et qui comporte une étape du dénouement : le méchant est démasqué aux yeux de tous et le héros prend conscience de son erreur .
Pendant toute la pièce, Argan est persuadé d'être très malade et que sa fin est proche. Le dénouement est heureux, Argan comprend que son épouse Béline ne l'aime pas et tente de lui prendre ses richesses, et il accorde à sa fille le droit d'épouser Cléante.
Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage. Enfin, sur le conseil de Béralde et de Toinette, il reçoit l'habit de docteur : c'est la cérémonie finale.
B – Une scène de comédie
La nouvelle est annoncée de manière directe à Béline : « Votre mari est mort ». Par la périphrase « votre mari » pour désigner Argan, Toinette rappelle le lien sacré du mariage et indirectement la fidélité que ce doivent les époux.
Argan fait venir sa fille Angélique, mais il est obligé de s'absenter un instant. On devine que ce sont là les effets de son laxatif.
Argan, le personnage principal de la pièce Le Malade imaginaire de Molière, souhaite marier sa fille à un médecin. Son objectif est d'avoir un docteur à portée de main.
Deuxième intermède (fin acte II) : Béralde offre à son frère un divertissement, des Égyptiens et Égyptiennes vêtus en Mores, qui font des danses entremêlées de chansons . Troisième intermède (fin acte III) : C'est une cérémonie burlesque d'un homme qu'on fait médecin, en récit, chant, et danse.
Béralde, frère d'Argan, conseille à ce dernier de devenir médecin à son tour, menant à une fin burlesque de la pièce, à savoir la cérémonie bouffonne de l'intronisation du « malade imaginaire » comme médecin.
Acte 2 : Cléante s'introduit dans la maison d'Argan comme remplaçant du professeur de musique. En présence des Diafoirus père et fils, et puisqu'une leçon de musique était prévue, Argan demande à Cléante et à Angélique de chanter. Ils se déclarent leur amour en le déguisant sous un air d'opéra.
Le Malade imaginaire par Molière, gravure d'Honoré Daumier. L'hypocondrie (ou trouble hypocondriaque) est un trouble de la santé mentale caractérisé par une peur et anxiété excessives et bouleversantes concernant la santé et le bon fonctionnement du corps du patient.
Surtout, elle décide d'aider la fille d'Argan, Angélique, à épouser Cléante. Argan voudrait qu'elle se marie à Thomas Diafoirus, un médecin. Toinette demande à Argan de se faire passer pour mort. Il entend ainsi sa femme s'exclamer de joie, et Angélique pleurer amèrement sa disparition.
Le Malade imaginaire résumé court 📝
Dans cette pièce de Molière, Argan est un hypocondriaque qui souhaite marier sa fille, Angélique, à un médecin complètement ridicule nommé Thomas Diafoirus. Toutefois, Angélique est amoureuse d'un autre homme, Cléante. 👉 Nous avons donc ici la première intrigue.
Si Angélique refuse ce mari, elle ira au couvent - c'est une solution qui, au dire de Toinette, plairait bien à Béline, seconde femme d'Argan, belle-mère d'Angélique. Toinette manifeste son opposition à ce mariage ridicule. Argan, exaspéré, court après elle avec un bâton pour la réduire au silence.
Le faux médecin Toinette, pendant sa fausse consultation, propose à Argan de lui couper un bras pour soulager son mal. Il faudra que Béralde convainque Argan de devenir médecin lui-même pour que les choses s'arrangent. Lors d'une cérémonie burlesque qui clôt la pièce, Argan devient médecin.
Comme dans une mise en abyme, Le Malade imaginaire propose d'introduire du théâtre dans le théâtre. La fête a le dernier mot, et la mort n'est qu'une illusion. Mise en abyme : La mise en abyme est un procédé dans lequel une œuvre est représentée à l'intérieur d'une œuvre identique.
"Le malade imaginaire" est une comédie qui comporte beaucoup de musique et de chants, ce qui en fait une farce particulièrement joyeuse et festive. Pour le plaisir, je partage avec vous un autre extrait que j'ai particulièrement apprécié.
III, 14 Cléante – Angélique – Argan – Toinette – Béralde
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin.
Le berger Tircis est un impertinent, et la bergère Philis, une impudente, de parler de la sorte devant son père."
Diafoirus: (...) mais ce qu'il y a de fâcheux auprès des grands, c'est que quand ils viennent à être malades, ils veulent absolument que leurs médecins les guérissent.
Béralde, plus mûr qu'Argan, joue bien le rôle du père fraternel. Opposé au médecin, qui dicte et qui aliène, il en appelle à la raison sans rien imposer.
Sainte Béline fut considérée comme une martyre de la virginité et fut canonisée solennellement quelques années plus tard. A Landreville (10110), en traversant l'Ource par le 'Grand Pont', vous pourrez découvrir une chapelle, dédiée à Ste Béline canonisée en 1403, dont l'histoire est bien connue des villageois.
La médecine est dans cette pièce assimilée à une croyance puisque les médecins sont des imposteurs, autant que Tartuffe se faisant passer pour un dévot dans la pièce éponyme. Béralde parle d'ailleurs de « roman de la médecine » à l'acte III, scène 3 et cette expression est à entendre de manière dépréciative.
Argan est un malade imaginaire qui fait défiler chez lui, à longueur de journée, des médecins pour se faire soigner. Voilà que sa servante, Toinette, se déguise en médecin pour le convaincre qu'il est malade du poumon et l'amener à vivre une vie normale d'homme bien-portant sans qu'il ne le sache.
Le rapprochement entre Le Malade imaginaire et Knock invite à réfléchir à ce qui différencie les deux œuvres, en particulier le fait que Molière met en scène un unique patient là où Jules Romains donne à voir l'emprise d'un homme sur toute une communauté.
Molière construit donc un spectacle complet entièrement destiné aux plaisirs du roi, le spectateur suprême, et à travers lui c'est tous les spectateurs qu'il veut divertir. Il joue sur toute une gamme d'effets comiques, des plus farcesques aux plus subtils, pour le faire rire aux éclats.