Le marché du bio est en pleine expansion. Répondant aux attentes des Français en matière de qualité et de traçabilité, ces produits séduisent une clientèle toujours plus large et s'installent peu à peu dans nos habitudes alimentaires.
Il s'agit d'un mode de production qui nécessite plus de main d'œuvre et peut présenter des rendements plus faibles.
Le principal facteur de cette décrue est évidemment l'inflation. Un produit bio reste en moyenne 30% plus cher que son équivalent conventionnel. "En période d'inflation, peu de foyers peuvent se permettre d'acheter 100% bio, et vont donc réaliser des arbitrages", explique NielsenIQ dans une étude.
Alors que le marché du Bio a connu une forte croissance ces dernières années, la tendance semble s'être inversée depuis 2 ans. L'Agence Bio a annoncé une baisse du chiffre d'affaires du secteur de 1,3% entre 2021 et 2022 et les premiers chiffres disponibles sur l'année 2022 confirment la tendance.
L'agriculture biologique respecte, restaure et entretient les équilibres biologiques sans lesquels la vie ne peut se développer et durer. L'agriculture bio ne pollue pas avec les pesticides, fongicides et autres engrais de synthèse.
L'agriculture biologique proscrit l'utilisation de produits chimiques de synthèse comme les pesticides ou les engrais de synthèse. Les pesticides et engrais de synthèse sont des substances artificielles développées en laboratoire et produites en usine, issues notamment de l'industrie pétrochimique.
Les risques d'ingérer des substances toxiques sont divisés par 20 en moyenne chez les produits biologiques. Du fait de l'absence d'engrais chimiques et de pesticides, le goût des produits issus de l'agriculture biologique est supérieur à celui du reste des produits disponibles sur le marché.
- Le refus d'utiliser des intrants chimiques préserve les sols et les nappes phréatiques. - L'agriculture biologique consomme moins d'eau et d'énergie que l'agriculture dite "conventionnelle". Inconvénients : - Les rendements de l'agriculture biologique sont moins importants que ceux de l'agriculture conventionnelle.
En quoi l'agriculture biologique contribue-elle à préserver la biodiversité ? Le rapport de l'Itab reconnait que l'agriculture biologique contribue à une diversité et une abondance d'espèces et permet également la préservation des services écosystémiques tels que la pollinisation ou la régulation.
Preuve de cet engouement, le pourcentage de personnes consommant des produits bio au moins une fois par mois a doublé en quinze ans, passant de 37 % à 65 %. Plus de 8 Français sur 10 (82 %) achètent aujourd'hui des aliments bio, dont 55 % de manière régulière (ils n'étaient que 33 % en 2003).
Biocoop concurrencé de toute parts
Le marché qui pèse 12 milliards d'euros a cru de 13 % en 2019. Et les Français consacrent une part grandissante de leurs achats alimentaires au bio, en moyenne 6,5 %. Un taux qui a doublé en cinq ans. Mais il attise du coup les convoitises de la grande distribution.
Premier pays au monde passé à l'agriculture 100% bio, le Sri Lanka fait machine arrière et réintroduit les pesticides.
Sur le continent européen, 17,1 millions d'hectares étaient cultivés en bio en 2020, rapporte la FiBl dans ses statistiques annuelles. Pour l'Union européenne, c'est 14,9 millions. Le premier pays est la France (2,5 millions d'hectares), devant l'Espagne (2,4 millions d'hectares) et l'Italie (2,1 millions d'hectares).
Pour une famille de quatre personnes, manger varié et équilibré coûte 700 € par mois pour les premiers prix, et plus de 1 100 € pour le bio, relève l'observatoire des prix de 2021 de l'association Familles rurales.
L'absence d'utilisation de produits chimiques de synthèse (engrais azoté, pesticides) réduit le coût de dépollution de l'eau; La qualité sanitaire des produits bio contribue à la santé des consommateurs et n'engendre pas de coût supplémentaire pour la santé publique (cancers liés à l'usage de pesticides).
Un produit bio n'est pas systématiquement écologique et inversement. Pour comprendre prenons un exemple simple : la tomate. Une tomate peut être bio (labellisé AB) et écologique si vous l'achetez chez un producteur local qui en plus d'utiliser une méthode bio (pas de pesticide etc…)
La Bio participe à une alimentation plus saine
Pratiquer l'agriculture et l'élevage, transformer et produire des aliments relèvent donc d'une réelle responsabilité vis-à-vis des êtres humains, liée à la mission d'offrir une alimentation saine et écologique, et donc de prendre soin des personnes.
Le bio, c'est une façon de cultiver la terre, plus respectueuse de l'environnement. En agriculture bio, les produits chimiques comme les pesticides sont interdits. Interdits aussi les colorants et les arômes industriels.
les produits naturels doivent être composés à minima de 95% d'ingrédients d'origine naturelle (végétaux, miel, cire, minéraux) les produits bio doivent être composés d'au minimum 95% d'ingrédients naturels, et parmi les végétaux qui le composent, au moins 95% doivent être issus de l'agriculture biologique.
1. Le Bio, c'est quoi ? Le terme agriculture biologique est réservé à l'agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse. C'est à dire excluant l'emploi de pesticides, OGM, de l'ionisation, d'additifs chimiques et de médicaments.
La fertilisation des sols en agriculture biologique est effectuée grâce aux engrais organiques. L'azote d'origine organique se lie aux argiles du sol et ainsi il est libéré de façon progressive sous forme de nitrates solubles : les risques de lessivage sont donc réduits.
Quant on peut avoir les deux, bio et local, on réduit aussi les emballages nécessaires au transport, donc on produit moins de déchets : des œufs, des fruits ou des légumes bio et locaux, achetés sur le marché ou directement chez le producteur, c'est une façon de consommer qui s'approche du zéro déchet.
Le seuil symbolique des 50 000 exploitants agricoles en bio a été dépassé, pour atteindre le nombre de 53 255, soit près de 12 % des agriculteurs français.