La flambée sur les marchés s'explique par la reprise, les conditions climatiques mais aussi par la baisse des livraisons de gaz russe.
Environ 45% des importations du gaz naturel proviennent de Russie, c'est-à-dire 155 milliards de m3. L'invasion de l'Ukraine par la Russie menace la sécurité d'approvisionnement en gaz et fait grimper les prix de l'énergie à des niveaux sans précédent.
Début 2021 : le prix du gaz en hausse
Elle s'explique par une hausse des coûts d'approvisionnement en gaz pour les distributeurs. En effet l'hiver particulièrement rude en Asie à provoqué une forte hausse de la demande, notamment en Chine qui reste l'un des principaux producteurs de gaz liquéfié.
Les prix du gaz en Europe continuaient à augmenter lundi matin, en particulier en raison de la crainte d'une perte d'approvisionnement via l'important gazoduc Nord Stream à la fin du mois.
Si les prix du gros du gaz flambent de nouveau (plus 20% en une seule journée !) c'est justement parce que le géant russe Gazprom prévoit encore d'interrompre les livraisons de gaz vers le Vieux Continent, via le gazoduc Nord Stream 1, pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de « maintenance ».
1. Limiter la consommation de chauffage. L'astuce à connaître Baisser son chauffage de 1 °C permet de réaliser jusqu'à 7% d'économies sur le chauffage au gaz. Premier poste de dépenses énergétiques d'un foyer, un chauffage bien optimisé permet d'effectuer de réelles économies sur sa facture de gaz.
Au 1ᵉʳ août 2020, le prix du gaz augmente de 1,3%, première hausse du TRV du gaz depuis le mois de décembre 2019. La raison de cette augmentation est la hausse des coûts d'approvisionnement d'Engie de 0,06 c€/kWh, expliquée par la reprise d'activité après la crise du coronavirus.
L'Union européenne reste le principal acheteur de ces exportations, dont la France qui a maintenu son approvisionnement en gaz russe malgré des sanctions prises contre d'autres secteurs de l'économie russe.
La Russie est le second fournisseur avec 17 % des importations, soit deux fois moins qu'à l'échelle européenne, où le gaz russe représente 40 % des importations totales. Les Pays-Bas (8 %), l'Algérie (8 %), le Nigéria (7 %) ou encore le Qatar (2 %) contribuent également à l'approvisionnement français.
Toutefois, l'électricité est plus chère que le gaz, et de nouvelles hausses des tarifs réglementés sont à prévoir. La valeur de référence pour calculer la consommation moyenne en chauffage électrique est de 110 kWh par mètre carré et par an.
Le Maire promet une hausse "contenue" et "supportable"
Le gouvernement a fait ses calculs. S'il arrêtait le bouclier tarifaire en janvier 2023, la facture d'électricité augmenterait en moyenne de 120 euros par mois, et celle du gaz de 180 euros.
En 2018, elle valait 44,6 €/t. CO₂ en 2030. L'augmentation du prix du carbone va se faire graduellement, jusqu'à atteindre 100 €/t. CO₂ en 2030.
L'application de cette formule tarifaire aurait entraîné, par rapport au barème théorique de mai 2022, une baisse moyenne au 1er juin 2022 de 16,7 % TTC (soit un niveau moyen des tarifs supérieur de 48,7 % TTC par rapport au niveau en vigueur au 1er octobre 2021).
En tête des exportations françaises vers la Russie, on retrouvait, en 2019, les matériels de transport (24 %), les produits chimiques, parfums et cosmétiques (21 %), les machines industrielles et agricoles (11 %), les produits pharmaceutiques (8 %) ou encore les produits informatiques, électroniques et optiques (7 %).
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
L'Allemagne en profite
"Le gaz est en partie renvoyer vers l'Allemagne qui en a cruellement besoin", explique une source industrielle. La Russie pèse encore 14% des importations de gaz naturel liquéfié importé en Europe. Toutefois loin devant les Etats-Unis qui représentent désormais près de la moitié du GNL européen.
Chaudières fioul et gaz : ce qu'il faut retenir pour 2022
La RE 2020 interdit en revanche l'installation des chaudières au gaz dans les logements individuels neufs, et uniquement ceux-là, depuis janvier 2022. Pour l'instant, l'interdiction ne s'applique pas aux logements existants ni aux logements collectifs.
La France, dépendante à 20 % du gaz russe
La quantité de gaz russe importée par la France pour répondre aux besoins de consommation du pays est loin d'être négligeable : en 2019, sa part dans les importations de gaz en France était de 20 %1.
En effet, en 2014, la France a importé 27,3 TWh d'électricité. D'ailleurs, avec 13,2 TWh, l'Allemagne est le principal fournisseur en énergie électrique devant la Suisse (9,1 TWh), l'Espagne (2,9 TWh), le Royaume-Uni (0,8 TWh), la Belgique (0,8 TWh) et l'Italie (0,5 TWh).
D'abord, parce que l'Union européenne est une très grande consommatrice de ce gaz importé. En 2020, elle s'est fait livrer 400 milliards de mètres cubes de gaz. Quelque 152 milliards de mètres cubes provenaient de Russie, soit près de 40% des importations.
La crise énergétique, « de mal en pis »
« Nous imposons des sanctions à la Russie pour l'étouffer financièrement. En retour, elle nous coupe le gaz sachant qu'il n'est pas aisé de compenser la baisse de ses livraisons », récapitule Bruno Cavalier, chef économiste au sein de la banque privée Oddo BHF.
Pour sécuriser son approvisionnement en gaz naturel, la France a adopté une politique en deux volets : Des fournisseurs fiables et diversifiés : en 2015, quatre fournisseurs principaux ont alimenté le marché français en gaz : la Norvège (42%), la Russie (11%), les Pays-Bas (11%) et l'Algérie (9%)(2).
-1,4 % sur le prix du gaz en avril 2021
Première baisse du prix du gaz sur l'année 2021 en avril. Le tarif réglementé du gaz HT baisse de 4,1 % en moyenne par rapport à mars 2021.
L'offre et la demande. Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure.
La raison en est simple : le gasoil demeure le carburant le plus consommé en France, même s'il a connu un recul ces dernières années. Il pèse ainsi pour près de 77 % de la consommation de carburant. Or, pour schématiser, avec un baril on produit aujourd'hui pour moitié de l'essence et pour moitié du gasoil.