Quant au mécanisme précis qui mène au fou rire, le gaz hilarant reste un mystère. Diverses émotions peuvent ainsi apparaître après l'inhalation d'oxyde nitreux, dont l'hystérie, d'où le rire. Attention : en inhaler peut être dangereux si le gaz n'est pas mélangé à l'oxygène en proportions raisonnables.
L'inhalation du protoxyde contenue dans les cartouches produit très rapidement une euphorie, une distorsion des perceptions qui peut se traduire par exemple par une augmentation de la perception auditive, des fous rires. En fait, c'est l'état de conscience qui est altéré avec une confusion et des hallucinations.
Le protoxyde d'azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant ou “proto”, est un gaz d'usage courant stocké notamment dans des cartouches pour siphon à chantilly ou des aérosols. Utilisé de façon détournée et abusive, il peut avoir des conséquences neurologiques très lourdes sur les consommateurs.
Le protoxyde d'azote est un gaz, utilisé en usage médical en antalgie et en anesthésie, soumis à la réglementation du médicament. Il est également utilisé dans l'industrie en tant que comburant et dans des produits de consommation courante en tant que gaz de compression, notamment les cartouches pour siphon culinaire.
Le protoxyde d'azote nuit au système nerveux central et périphérique. La manière dont elle provoque cette neurotoxicité n'est pas entièrement comprise, mais elle implique l'inactivation de la vitamine B12 et dépend de la dose.
Le protoxyde d'azote (N2O) est aussi connu sous le nom de monoxyde de diazote, oxyde nitreux, hémioxyde d'azote mais il est aussi particulièrement connu comme “gaz hilarant”.
Pour obtenir cet effet de voix de canard, il suf- fit d'inhaler de l'hélium puis de parler. L'hélium est un gaz inerte, monoatomique, de densité très faible (moins dense que l'air, d'où sa légè- reté), non inflammable et très abondant dans l'univers.
La prise de protoxyde d'azote peut entrainer une tachycardie (emballement du cœur avec arrêt cardiaque possible) ou l'asphyxie (il t'est impossible de respirer).
Outre le fait d'être créé par les activités humaines, le protoxyde d'azote est également libéré dans l'atmosphère par des processus naturels L'atmosphère, les sols, et les océans de la Terre, sont tous des sources naturelles d'émissions de protoxyde d'azote.
La mesure des concentrations de N2O peut être réalisée à l'aide d'un détecteur de protoxyde d'azote. Ce gaz peut être mesuré en toxicité (ppm) ou en explosivité (% LIE) en fonction des applications.
Le protoxyde d'azote a été découvert en 1772 par le chimiste anglais Joseph Priestley, mais ses propriétés euphorisantes ne l'ont été que vingt-cinq ans plus tard, par un autre chimiste anglais, Humphry Davy.
La myélopathie provoquée par la prise répétée de protoxyde d'azote peut entraîner des troubles dans la coordination motrice, notamment des troubles de la marche, jusqu'à des chutes, des déficits dans l'habileté manuelle, mais aussi des désordres cognitifs comme une perte mnésique et une difficulté de raisonnement”.
Les gaz anesthésiques pour inhalation tels que l'isoflurane, le sévoflurane et le desflurane sont utilisés pour anesthésier les patients dans de nombreux secteurs, et principalement dans celui des blocs opératoires.
Le protoxyde d'azote en bref
Chez les consommateurs chroniques, une dépendance peut apparaitre, entraînant une augmentation considérable des doses (des cas ont été rapportés avec une consommation de plusieurs centaines de cartouches par jour).
La consommation du protoxyde d'azote présente des risques.
En cas de consommations répétées et à intervalles rapprochés et / ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques peuvent survenir.
L'usage détourné du protoxyde d'azote est en recrudescence chez des collégiens, lycéens et étudiants des Hauts-de-France avec des consommations répétées, voire quotidiennes, au long cours et en grandes quantités.
Production et synthèse
Le protoxyde d'azote est préparé par décomposition du nitrate d'ammonium fondu entre 250 °C et 260 °C selon l'équation de réaction suivante : NH4NO3 → N2O + 2 H2O.
A la différence de l'hélium, qui modifie la voix en la rendant plus fluette à l'inhalation, le protoxyde d'azote la rend plus grave durant quelques secondes.
L'hélium, une fois inhalé, remplace l'air. Ce gaz étant plus léger (six fois moins dense, ce qui permet notamment aux ballons de s'envoler), le son s'y déplace plus rapidement. Il remonte plus vite vers le larynx et la bouche, en étant moins amortis dans son parcours.
Pourquoi le tabac aggrave-t-il la voix ? En passant entre les cordes vocales, la fumée du tabac crée une inflammation et donc un gonflement des cordes vocales. Cela peut être passager ou plus durable.
La tonicité musculaire baisse. L'articulation de la mâchoire est moins souple. Les muscles des cordes vocales s'atrophient. La capacité respiratoire se réduit, diminuant ainsi l'énergie du souffle vocal.
Elimination Très volatile, le protoxyde d'azote est rapidement éliminé par les poumons, sous forme inchangée ; de faibles quantités passent dans les urines ou diffusent à travers la peau. L'élimination cutanée ne compte que pour 6 à 7 % de la quantité quittant les alvéoles.
L'agriculture principale émettrice
Mais depuis le XIXe siècle, les activités humaines ont augmenté de manière significative ses émissions et sa concentration. A l'échelle mondiale l'agriculture est de loin la plus grande source d'émissions de N2O causée par l'être humain et représente 2/3 de ces émissions.
« Gaz hilarant » ou « proto » : qu'est-ce que le protoxyde d'azote ? Gaz médical d'usage réglementé à visée anesthésique et/ou analgésique, le protoxyde d'azote (molécule N2O) est également utilisé comme générateur d'aérosols pour un usage culinaire.