Si rien n'est fait, les incidents de violence et de harcèlement créent un climat d'anxiété et d'insécurité incompatible avec l'apprentissage. En outre, ces phénomènes entraînent ou exacerbent des conflits en dehors de l'école, qui ont à leur tour des répercussions sur les relations au sein de l'école.
Sans intervention appropriée dans le milieu de travail, les conséquences du harcèlement psychologique peuvent dégénérer jusqu'à causer chez les individus concernés : des problèmes de santé physique ou psychologique, tels que l'anxiété, les difficultés d'adaptation, la dépression, le stress post-traumatique, le suicide.
La personne (qui s'apprête à être) harcelée est une personne qui ne se sent pas bien et qui s'entoure d'un mur de protection. À l'origine, elle se trouve dans la même situation stressante que les autres, mais s'en distancie mentalement, ce qui la rend plus vulnérable encore.
Lorsque le harcèlement scolaire n'a pas entraîné d'incapacité totale de travail (jours d'école manqués) ou qu'il a entraîné une incapacité totale de travail de moins de 8 jours, il est puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.
Lorsqu'un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.
La meilleure façon de prévenir le harcèlement est de communiquer fréquemment avec son enfant. L'idée est d'instaurer des moments de dialogue avec lui, pendant lesquels vous témoignez à votre enfant que vous l'écoutez, que vous le croyez et que vous le protégez.
LES HARCELEURS
Afin d'affirmer son désir de puissance et d'assurance, ils désignent une victime qu'ils vont humilier et terroriser. La crainte qu'ils inspirent à leurs victimes leur permet en effet de se rassurer sur leur pouvoir et de minimiser leurs propres faiblesses.
Ainsi, ils se caractérisent par un manque d'empathie , par le fait de faire passer leur propre intérêt avant la cohésion avec les autres, d'être peu enclins à faire des efforts à l'égard d'autrui, à être peu coopératifs, inamicaux ou soupçonneux.
Si vous subissez des violences verbales, physiques et/ou morales de façon répétée (bousculades, vols, surnoms méchants, insultes, moqueries, rejets…), vous êtes victime de harcèlement.
Le harcèlement physique est la forme la plus fréquente dans la plupart des régions du monde - à l'exception de l'Amérique du Nord et de l'Europe, où le harcèlement psychologique est plus courant.
Les harceleurs suiveurs: Ces enfants se fondent dans la masse-classe sans statut particulier. Leur estime d'eux-mêmes est dépendante du regard des autres sur eux. Elle est donc très instable. Ils vont harceler pour prouver leur valeur personnelle au clan car ils ont en réalité très peur d'être rejetés.
Le harcèlement est la répétition de propos et de comportements ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Cela se traduit par des conséquences sur la santé physique ou mentale de la personne harcelée.
Une sensibilisation utile
Mise en place en 2015, cette journée garde hélas toute son actualité. Elle est théoriquement fixée au premier jeudi de novembre, mais cette année elle se tient le deuxième jeudi, soit le 10 novembre 2022 et mobilise les ministres de L'Education Nationale et de la Jeunesse et des Sports.
Voici quelques signes révélateurs d'une victimisation :
Troubles du comportement : violence, comportements destructeurs comme l'automutilation.... Baisse des notes à l'école. Absentéisme ou volonté de manquer l'école sous prétexte de problèmes de santé, qui peuvent aboutir à un décrochage.
Car le harceleur n'est pas un véritable agressif : lui dire ce que vous pensez peut suffire à lui faire prendre conscience de son comportement, qui lui l'est. Enfin, il faut lui faire relativiser le problème qui l'obsède, pour « créer un électrochoc dans son mode de pensée ».
Les premières définitions du harcèlement scolaire sont proposées dans les années 1970 par deux psychologues scandinaves : Anatol Pikas et Dan Olweus.
L'emprise du harceleur passe par la culpabilisation de sa victime qu'il s'agit d'amener insidieusement à penser qu'elle est responsable de ce qui lui arrive, à considérer qu'elle est tout le moins pour quelque chose, qu'elle le mérite. La victime exprime sa souffrance tout en se sentant coupable intérieurement.
D'autres enfants harcèlent pour reproduire une violence qu'ils ont eux-mêmes vécue ou pour extérioriser une souffrance intérieure. Par exemple, il arrive que des enfants malmenés par leurs frères et sœurs harcèlent à l'école, ou que des enfants ayant été harcelés finissent par harceler à leur tour.
Le 3020 : un numéro d'écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes. Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse met à la disposition des élèves, des familles et des professionnels un numéro pour signaler les situations de harcèlement entre élèves.
"Il est primordial de savoir écouter son enfant sans jugement, lui poser des questions et lui dire que vous serez prêt à intervenir à l'école si la situation persiste", conseille la psychologue. Enfin, "le principe de l'exception" est d'autoriser son enfant à se défendre lorsque les mots ne suffisent pas.