L'augmentation ou la baisse du cours de l'électricité est fortement liée aux évolutions d'autres indicateurs. À commencer par le gaz naturel qui fait tourner des centrales produisant de l'électricité et qui a un fort impact sur le marché de gros de l'énergie européen.
Le fort rebond économique qui a suivi la crise sanitaire, puis le conflit en Ukraine, ont fait gonfler les prix des énergies dans le monde. En France, le tarif réglementé de l'électricité a vu sa progression limitée à 4% TTC par la mise en œuvre d'un bouclier tarifaire sur l'électricité en 2022.
Cause : nouveau tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité. Cause : généralisation du télétravail a fait augmenter la consommation des Français, a obligé un approvisionnement sur le marché de gros européen.
Si le prix de l'électricité a tant augmenté, cela est aussi dû à l'actualité autour du gaz et de la Russie. En effet, le prix de l'électricité est fixé sur son coût de production le plus élevé. Ce sont les centrales de production thermiques au gaz qui coûtent le plus cher d'un point de vue production.
Le tarif de l'électricité augmente au 1er août pour deux raisons : les coûts d'acheminement de l'électricité augmentent (+6,8% depuis le 1er février selon la CRE) combinés à l'inflation énergétique depuis 2021. En effet, le bouclier tarifaire français a contenu la flambée des prix de l'énergie depuis deux ans.
Le prix de l'électricité est lié notamment à la quantité de carbone produite par les centrales. En Europe, les producteurs d'énergie doivent acheter des droits d'émission en CO2 pour avoir le droit d'en émettre sur le marché d'échanges de quotas d'émission.
La demande, liée à la sortie de la crise économique due au Covid-19, tire les prix à la hausse depuis la fin de 2021. La guerre en Ukraine. Une part importante de l'électricité en Europe est produite à partir de gaz naturel, ce qui entraîne un couplage des prix entre le gaz et l'électricité.
En août 2023, le prix d'un kWh d'électricité en France est de 0,2276 € TTC par kWh selon les tarifs règlementés d'EDF, pour une puissance de compteur de 6 kVA, en option base.
Le prix est fixé par les ministres en charge de l'économie et de l'énergie et révisable périodiquement après avis de l'autorité de régulation de l'énergie : la CRE (Commission de Régulation de l'Energie).
Si les marchés augmentent, votre facture n'augmente pas. Par contre, si les marchés baissent, votre facture ne baisse pas non plus ». Ainsi, pour les contrats réglementés, il faut compter un décalage d'au moins plusieurs mois pour qu'une éventuelle diminution des prix ne se répercute enfin sur les factures.
En cause, la période de transition actuelle, qui implique que certains moyens de production d'énergies fossiles - comme le charbon ou le fuel - sont fermés, que certaines centrales nucléaires sont en maintenance, donc indisponibles, et que des nouveaux moyens de production prennent du retard.
Un été 2023 apaisé pour l'électricité
Le prix de l'électricité pour l'année 2024 est dans une période d'accalmie depuis la mi-avril, avec une stabilisation des prix dans un intervalle compris entre 170 et 200 euros/MWh. Au 9 août 2023, le prix de l'électricité s'établie ainsi à 160,22€/MWh.
Non seulement la France est autosuffisante en électricité, mais en plus, elle est à 93% décarbonée. Mais notre pays subit en fait les conséquences du mécanisme européen de fixation des prix basé sur les cours du charbon et du gaz et sur les prix de la tonne de CO2.
Les raisons de l'inflation
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse soudaine et ininterrompue des tarifs de l'énergie. Dans un premier temps, la reprise économique mondiale post-Covid stimule la demande pour une offre qui reste limitée, et fait donc grimper les prix des cours des ressources énergétiques.
L'objectif : faire des économies budgétaires. Les différentes aides pour plafonner les prix du gaz et de l'électricité auront coûté 24 milliards d'euros en 2022.
La présidente de la Commission de régulation de l'énergie Emmanuelle Wargon a assuré que les prix de l'électricité allaient baisser à partir de 2024, après la hausse de 10% annoncée pour le 1er août.
Un mécanisme de marché qui impact les consommateurs
Sur les marchés, les opérateurs s'échangent l'électricité au prix de gros pour ensuite répercuter la variation des prix sur leurs clients.
Aujourd'hui, le 10 août 2023, le prix de l'électricité SPOT s'élève à 94,32 € le MWh. Il est prévu pour être à € le MWh demain, soit au 11 août 2023. Il poeut être constaté que le mois précédent, le tarif de l'électricité sur EPEX (day-ahead) était de 115,49 €/MWh, quand il était de 336,05 €/MWh un an auparavant.
Surface du logement et isolation
Toutefois, l'électricité est plus chère que le gaz, et de nouvelles hausses des tarifs réglementés sont à prévoir.
Depuis quelques années, le prix de l'électricité est en constante augmentation. Cette hausse s'est accélérée fin 2021 et début 2022, en raison de la forte reprise économique, mais aussi le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
Quels sont les appareils électriques qui consomment le plus ? Ce sont les radiateurs électriques et le chauffe-eau qui sont les appareils les plus énergivores selon l'ADEME.
1 - Le chauffage électrique
Sans surprise, le chauffage électrique est ce qui consomme le plus à la maison, surtout en hiver.
La plupart du temps, il s'agit d'une centrale thermique qui fonctionne au charbon ou au gaz. Par conséquent, les prix de l'électricité s'alignent par rapport à la flambée des cours du gaz et à l'augmentation du prix de la tonne de CO2 sur le marché du carbone européen.
Pourquoi les prix sont-ils moins élevés dans la péninsule ibérique ? Cela tient à la dérogation accordée en juin dernier pour un an par l'Europe à l'Espagne et au Portugal, en raison de leur enclavement.
La crise énergétique mondiale de 2021-2023 est une pénurie d'énergie dans le monde, causée en 2021 par la forte reprise économique mondiale après la récession liée à la pandémie de Covid-19 à partir de 2020, puis amplifiée, à partir de mars 2022 par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.