C'est donc de là que vient l'essentiel de l'augmentation. Pour rappel, le marché du baril, tout comme celui du raffinage, est en tension. Pourquoi cette "tension" autour du prix de l'essence ? Parce que le prix du baril et du raffinage subissent la loi de l'offre et de la demande.
En cause, des marges assez basses pour elles sur l'essence.
Alors pourquoi les prix peinent-ils à baisser ? D'abord parce que dans l'Hexagone, les automobilistes roulent davantage au bioéthanol. Or, le SP95-E10, très plébiscité par les usagers de la route, a fait l'objet d'une hausse sensible de prix.
Les prix du carburant ont baissé ces derniers mois, mais cette tendance ne devrait pas se poursuivre en 2024. Cette nouvelle année va-t-elle marquer un tournant pour le prix du carburant ? Après une forte hausse en 2022, en 2023 les tarifs ont évolué en dents de scie avec des hausses et des baisses.
Et d'après un rapport de l'Agence internationale de l'énergie, cela devrait se poursuivre en 2024 : les carburants mais aussi le gaz devraient voir leur prix baisser dans l'année. Cette bonne nouvelle est due à la diminution de la demande, ajoute le rapport.
Autrement dit, à partir de 2035, les constructeurs et les distributeurs automobiles ne pourront plus vendre de voitures neuves à moteur thermique. Cela signe donc la fin des motorisations essence et même des hybrides tant plébiscités.
La pression de la consommation a tendance à faire monter les prix. Ajoutée à ce phénomène, la baisse de production des pays de l'OPEP+ vient mettre une pièce de plus dans la tendance haussière des prix du pétrole.
Dans le détail, un litre de sans-plomb 98 coûte en moyenne 1,9266 euro, soit une progression de cinq centimes par rapport à début 2024. Le cours du sans-plomb 95 (1,8765 euro) et celui de l'E10 (1,8424 euro) suivent la même tendance.
En projetant une augmentation moyenne du prix du baril de Brent, le prix du Gazole devrait rejoindre le prix du SP-95 en 2020 puis le dépasser en 2021/2022 pour culminer à 1.67 €.
Entre 2010 et 2018, le prix moyen du gazole est passé de 1,06 € à 1,51 € pour finir l'année 2022 aux alentours de 1,90 € après un pic à 2,09 € en juin 2022.
À quels prix s'attendre en 2024 ? Avec près de 1,76 euro le litre pour le gazole et 1,79 euro le litre pour le Sans Plomb 95 E10 en ce mois de janvier, les prix des carburants ne devraient pas baisser davantage durant les prochaines semaines.
Le prix du litre se stabilise
Cette hausse du carburant est toutefois modérée. Depuis mi-octobre, le litre se stabilise en dessous de 1,80 euro en moyenne. Il ne sera donc pas encore possible de toucher l'indemnité carburant de 100 euros qui sera reconduite pour 2024.
Désormais, le litre du super et gasoil coûte respectivement 840 et 828 FCFA, soit une augmentation respectivement de 110 et 108 FCFA.
Au-delà des départs en vacances, la demande mondiale de pétrole bat ainsi des records actuellement: "En 2023, le monde va consommer plus de pétrole qu'il n'en a jamais consommé dans l'histoire, donc cela entraîne une forte augmentation de la demande et une pression haussière sur les prix."
Comme souvent, cette progression des prix à la pompe s'explique principalement par la hausse du cours du pétrole, avec un baril de brent de la Mer du Nord qui s'échangeait à un petit peu plus que 84 dollars le 3 août contre 73,4 dollars il y a un mois.
En cause, la hausse du pétrole brut. Mais l'État n'envisage pas de réinstaurer une remise. Le ministère de la Transition énergétique a publié ce lundi 4 septembre la moyenne des tarifs à la pompe constatée vendredi 1er septembre. Les prix sont à nouveau à la hausse.
Selon les chiffres de l'Union française des industries pétrolières à l'époque, le litre de gazole était commercialisé en moyenne à 1,27 euro et 1,35 euro celui du SP95.
En raffinerie, le diesel coûte plus cher à fabriquer que l'essence. Pour extraire du mazout du pétrole brut, il faut le chauffer à près de 250 degrés, alors que le sans-plomb se contente d'une "cuisson" à 70 degrés seulement. Qui dit chauffage plus élevé, implique des coûts plus élevés aussi.
Des prix déjà en hausse
Des prévisions qui se confirment déjà en ce début de mois de juin 2023. En effet, selon le ministère de l'écologie, le prix de l'essence SP95 a augmenté de 2,2 centimes en une semaine, contre 1,2 centime pour le diesel.
Il s'agit en fait du prix du pétrole raffiné sur le marché nord-européen. S'il est habituellement lié assez directement à celui du baril de pétrole brut, il peut connaître des évolutions décorrélées. Et c'est ce qu'il se passe en ce moment : «Le prix du baril est relativement stable depuis environ neuf mois.
Actuellement, le prix moyen de l'essence en France est de 2,1165 euros pour le gasoil et 1.967 euro le sans-plomb. En Espagne, le prix moyen est désormais de 1.782 euro le gasoil et de 1.784 euro le sans-plomb.
Pourquoi cette pénurie de sans-plomb 98 ? Une pénurie de sans-plomb 98 qui s'explique par une « demande prioritaire pour (le) sans-plomb 95 », précise à BFM TV, le président de la branche stations-service et énergies nouvelles du syndicat professionnel Mobilians, Francis Pousse.
Le surcoût français est aussi dû au fait que les Français consomment plus de SP95-E10 qui contient 8 à 9% de biocarburant dont le prix est monté en flèche ces derniers mois (jusqu'à dépasser la barre historique des 1 euro). "En France, on met entre 8 et 9% de biocarburant à la fois dans les essences et dans le gazole.
En France, les prix élevés à la pompe s'expliquent par trois facteurs. D'abord, le prix du baril. "Il s'est renchéri de 4% depuis le début de l'année" explique Philippe Charlez. Le deuxième facteur c'est la marge de raffinage qui, ces derniers mois, s'est envolée de 35%.
Cette décélération s'explique notamment par la baisse du prix du gaz et la multiplication des opérations de vente de carburant à prix coûtant dans les grandes et moyennes surfaces, encouragées par le gouvernement. Il y en aura "près de 120 000" dans le pays d'ici la fin de l'année.