L'explication à cette hausse, qui fait bondir beaucoup de Français comme Samuel, est très simple. Si les prix s'envolent à la pompe, c'est parce que le prix du baril de pétrole est lui aussi en très forte hausse. Il est même au plus haut depuis 2014 pour ce qu'on appelle le Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord.
Plusieurs raisons expliquent cette hausse globale. D'abord, la plus visible, concerne l'embargo de l'Union européenne sur les produits pétroliers russes. Après sa mise en place le 30 mai au soir, le prix du baril a en effet grimpé en flèche. Brent (Europe) comme WTI (USA) ont ainsi franchi les 120 dollars (112 euros).
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Il y a suffisamment de pétrole pour la consommation mondiale. Les pays producteurs de pétrole de l'Opep + (dont la Russie) ont décidé en août 2021 d'augmenter leur production de 400 000 barils par jour de plus chaque mois. Un objectif qui n'a pas évolué avec l'invasion russe en Ukraine.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
L'essence coûte plus cher à cette époque
Et si le gazole est repassé sous les prix de l'essence, c'est aussi parce que l'essence a augmenté. Les cours du pétrole brut ont grimpé, notamment la semaine passée où le baril de Brent a pris un peu moins de 5 dollars, impactant davantage l'essence que le gazole.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
L'importation fait flamber les prix
Cela veut dire, acheter du local et de saison pour éviter intermédiaires et coût de transport, qui eux, sont très inflationnistes.
Ainsi, la ristourne de Total passera à 10 centimes à compter du 1er novembre, pour s'achever au 31 décembre 2022. L'aide d'État, elle aussi, baissera à 10 centimes dès le 1er novembre, pour en principe s'arrêter le 31 décembre.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Depuis trois semaines, le prix du sans-plomb n'a cessé d'augmenter. De 1,74 euro, il a atteint 1,93 euro en moyenne, soit une augmentation de plus de 10%. La première raison, c'est la hausse récente du prix du pétrole brut. La seconde raison est saisonnière, et vient de l'autre côté de l'Atlantique.
Sans Plomb 95 (E10)
Comptez "seulement" 4 centimes d'écart par rapport l'année dernière (1,63€€ le 10 octobre 2021) mais grâce au jeu de la remise carburant.
Une hausse globale des prix
On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d'acheter moins de produits. Autrement dit, l'inflation érode progressivement la valeur de la monnaie.
Pourquoi les prix s'affolent-ils ? C'est une conjonction de plusieurs facteurs : l'énergie et le carburant coûtent plus cher, donc la production de nombreux produits alimentaires transformés aussi.
Une baisse quasi-continue depuis début juin
En début d'année, les prix des carburants ont connu une envolée dans le sillage du prix du pétrole en raison de la reprise de la demande liée aux déconfinements successifs et à l'entrée des troupes russes sur le territoire ukrainien.
Les prix de l'essence et du diesel devraient augmenter en novembre, en raison de deux facteurs : la décision de l'Opep + de baisser drastiquement sa production et la baisse de la remise carburant mise en place par le gouvernement. Partager sur : Des pénuries et bientôt une hausse des prix.
Le diesel est un sous-produit du pétrole. Il est raffiné aux mêmes endroits que l'essence. «Ce n'est pas juste utilisé dans les camions. Dans les avions, aussi, et même le mazout, pour l'huile de chauffage, c'est fait avec du diesel», explique Dan McTeague, président de l'organisme Canadians for Affordable Energy.
D'après les données de la Commission européenne arrêtées au 27 juin, c'est le cas de la Hongrie (1,22), de Malte (1,34), de la Slovénie (1,61), de la Pologne (1,66), de la Bulgarie (1,71), de la Roumanie (1,73), de Chypre (1,82), de la Croatie (1,85), du Luxembourg (1,9), de la Slovaquie (1,91), de l'Allemagne (1,93), ...
Plus de 600 stations-essence concernées
Pour cela, il faudra se rendre dans une station-service de Leclerc. En effet, l'enseigne française propose une opération à prix coûtant sur le carburant. L'opération dure de jeudi 28 juillet au samedi 30 juillet 2022. Elle est proposée dans l'ensemble des stations de l'enseigne.
Comme chaque semaine le ministère de la Transition écologique communique sur l'évolution moyenne du prix de l'essence (SP95 - E10), du Gazole et du Brent daté. Les carburants connaissent une poursuite de la baisse des prix depuis la semaine du 13 juin 2022.
Mais en réalité, c'est le cours du pétrole raffiné qui dicte les grandes tendances du marché. Or depuis la guerre en Ukraine, "certains biens raffinés n'arrivent plus en raison de l'embargo et du conflit", rappelle la spécialiste. Cette pression sur l'offre conduit donc à "pousser les prix vers le haut."
Plusieurs éléments composent les prix des carburants affichés dans les stations-service : Le coût du pétrole brut (soumis à la loi de l'offre et la demande, le prix est donc variable) Les coûts de production, d'acheminement. Le coût de fonctionnement et marges réalisées par le distributeur.
Le cours du pétrole est l'un des principaux facteurs jouant sur la variation des prix des carburants. Le baril de Brent (159 litres), la référence en Europe, a gagné 6,3 dollars en une semaine pour atteindre 92,7 dollars. À noter que les prix des carburants communiqués par le gouvernement sont des moyennes.