Elle précise : « Le prix du diesel a dépassé celui de l'essence en raison de la structure de nos importations d'hydrocarbures russes. » Le prix à la pompe est dépendant des cours des produits finis pétroliers sur les marchés de gros de Rotterdam (Pays-Bas).
Et c'est avant tout cette augmentation des coûts de raffinage qui tire vers le haut les prix du carburant depuis l'année dernière, quel que soit le niveau du cours de pétrole. Les coûts de logistiques et de distribution ont également augmenté, ce qui influe aussi négativement sur le prix des carburants à la pompe.
Les prix des carburants grimpent en flèche depuis le début du mois de juillet: +8,4% pour le gazole et +6% pour l'essence. Des hausses principalement liées à la remontée des cours du pétrole brut.
En raffinerie, le diesel coûte plus cher à fabriquer que l'essence. Pour extraire du mazout du pétrole brut, il faut le chauffer à près de 250 degrés, alors que le sans-plomb se contente d'une "cuisson" à 70 degrés seulement. Qui dit chauffage plus élevé, implique des coûts plus élevés aussi.
Jusqu'à récemment, elle était plus élevée de 10 à 15% pour une voiture diesel. Cela s'explique en raison de la cote plus élevée des voitures diesel, du risque de vol plus important en raison d'une revente plus facile, et des frais de réparation plus important.
N'y aurait-il donc plus aucun intérêt économique à acheter une voiture diesel d'occasion ? En réalité, si. Dans la mesure où ces véhicules proposent des consommations de carburant bien plus avantageuses que les véhicules à essence.
Le diesel est en sursis, mais il reste un choix pertinent en 2024, car il convient encore aux besoins de nombreux automobilistes, notamment aux gros rouleurs. En effet, un véhicule diesel s'adresse avant tout à ceux qui ont l'habitude de réaliser de longs trajets et qui parcourent plus de 20 000 kilomètres par an.
Pour sa longévité et sa fiabilité : avantage diesel.
Le diesel devenant rentable à partir de 20 000 km par an. Gaz à effet de serre, particules fines et oxydes d'azote (NOx) dont les conséquences sont néfastes pour la planète, la santé et les voies respiratoires : avantage essence.
L'essence était moins coûteuse que le gazole depuis le 17 juin 2022. À cette date, le gazole devenait le carburant le plus cher avec 2,1345 euros le litre, en moyenne, en France.
Sur les douze derniers mois, 8 millions de m3 de SP95 ont été distribués en France contre seulement 2 millions de SP98. Pour autant, « les frais logistiques sont les mêmes pour ces deux carburants. Le prix de revient du 98 est donc plus élevé que celui du 95 », insiste Olivier Gantois.
Tout d'abord, parce que le prix du baril de Brent ne cesse lui aussi d'augmenter. Concrètement, il s'agit du cours du pétrole brut, fixé dans le cas du Brent par la bourse de Londres.
À quels prix s'attendre en 2024 ? Avec près de 1,76 euro le litre pour le gazole et 1,79 euro le litre pour le Sans Plomb 95 E10 en ce mois de janvier, les prix des carburants ne devraient pas baisser davantage durant les prochaines semaines.
Alors pourquoi les prix peinent-ils à baisser ? D'abord parce que dans l'Hexagone, les automobilistes roulent davantage au bioéthanol. Or, le SP95-E10, très plébiscité par les usagers de la route, a fait l'objet d'une hausse sensible de prix.
C'est une constante depuis ce début d'année 2024 : les prix à la pompe ne cessent d'augmenter. C'est en tout cas ce qu'indique le point de situation partagé ce lundi 5 février par le ministère de la Transition écologique.
Nous avons posé la question au ministère de l'Énergie grand-ducal : « Les récentes hausses s'expliquent principalement par l'évolution des cotations du pétrole et dans une très faible mesure par l'augmentation du salaire minimum début septembre de cette année », nous explique-t-on dans un premier temps.
L'impact des grèves dans les raffineries
"La France importait près de 30% de son gazole de Russie en 2021", rappelle Olivier Gantois. Paris doit donc s'approvisionner en quantité auprès d'autres fournisseurs, moyennant un prix plus élevé.
Le GPL, un carburant plus écologique que l'essence et le diesel. Le GPL est l'un des carburants les moins chers en France, mais reste très peu utilisé par les automobilistes. A titre d'exemple, le litre de gazole est environ à 1.37 euros lorsque le GPL coûte entre 70 centimes et 1 euros.
Une nouvelle étape sera franchie le 1ᵉʳ janvier 2024, avec l'interdiction dans les ZFE de ces trois métropoles des véhicules Crit'Air 4. Il s'agit des diesels immatriculés entre le 1ᵉʳ janvier 2001 et le 31 décembre 2005. La norme EURO 3 (pour un Crit'Air 4...)
L'interdiction concernant les véhicules Crit'Air 3 devrait quant à elle être repousée à fin 2024, voir « début 2025 ». Bref, tous les modèles diesel, y compris ceux immatriculés dans les prochaines années, passeront à la trappe.
Une mise en vigueur a priori repoussée à début 2025. L'interdiction de circulation des véhicules les plus polluants dans la métropole du Grand Paris, prochaine étape de sa zone à faibles émissions (ZFE), est actée au 1er janvier 2025.
Les voitures diesel polluent donc toujours. Les voitures diesel rejettent beaucoup d'oxydes d'azote et de particules fines, particulièrement visées par les mesures du gouvernement. Au contraire, les voitures essence rejettent peu de particules fines mais beaucoup de CO2.
Une voiture neuve dure en moyenne 10 ans. Un modèle bien entretenu peut parcourir jusqu'à 250 000 km au cours de sa vie. C'est souvent le cas des véhicules diesel. Les moteurs essence s'usent généralement plus vite — avec une durée de détention de 9,3 ans en moyenne (contre 10,7 ans pour les véhicules diesel).
En 2024, l'interdiction sera également valide pour la vignette Crit'Air 2 (tous les diesels et les essences d'avant 2011). La règle était déjà existante depuis le 1er juin 2021 pour les véhicules Crit'Air 4 et depuis juillet 2019 pour les véhicules Crit'Air 5.
Les voitures classées Crit'Air 4 (diesel d'avant 2006) seront interdites dans la ZFE à compter de janvier 2024, puis ce sera le tour des Crit'Air 3 (diesel d'avant 2011 et essence d'avant 2006) en janvier 2025.