Or, l'Euribor est négatif depuis plusieurs mois maintenant, avoisinant les -0,250% (à trois mois) ces derniers jours. Si ce taux est en dessous de 0%, c'est parce que «les banques se financent déjà à niveau 0 auprès de la BCE», explique Serge Maître, secrétaire général de l'AFUB.
En général, ce taux est positif : celui qui emprunte une somme d'argent paye un intérêt à celui qui lui prête. Lorsque le taux d'intérêt devient négatif, c'est l'inverse qui se produit : c'est l'emprunteur qui est rémunéré, il remboursera une somme inférieure à celle qu'il a empruntée.
À la Banque centrale européenne (BCE), notre mission est de maintenir la stabilité des prix. Pour ce faire, nous visons un taux d'inflation de 2 % à moyen terme. Comme la plupart des banques centrales, nous influençons l'évolution de l'inflation en fixant les taux d'intérêt.
En rachetant massivement les dettes d'État, la BCE fait monter leur prix. En vertu d'une équation financière complexe, la hausse du prix du titre fait baisser mécaniquement le taux d'intérêt. C'est la raison pour laquelle la France a emprunté en moyenne à -0,3 % l'an dernier.
Si les taux d'intérêt sont aujourd'hui très bas en France, les causes en sont largement mondiales et européennes : politique monétaire, ralentissement de la productivité, excès de demande pour les actifs « sans risque ». Elles ne datent pas de la crise et pourraient durer.
Néanmoins, la baisse du nombre de transactions devrait illustrer les transformations en cours sur le marché immobilier. Selon le groupe AVIV, le nombre de transactions devrait reculer de 15% en 2023 pour « repasser sous le million de ventes avec 950 000 transactions sur les douze prochains mois ».
En temps normal, si l'inflation est trop élevée en raison d'une demande plus forte que la quantité de biens et de services disponibles, nous pouvons augmenter les taux pour rendre le crédit plus cher.
Ainsi, si ce taux est négatif, les particuliers peuvent en tirer profit, ce qui permet en parallèle de relancer l'économie. En effet, la situation peut sembler idéale pour contracter un crédit : l'inflation augmente, et des taux très bas sont proposés par les organismes bancaires.
Un taux d'intérêt négatif est un taux d'intérêt (nominal ou réel) qui se situe en territoire négatif. La banque centrale peut, dans le cadre de sa politique monétaire, fixer ses taux directeurs en zone négative. Il s'agit alors d'une politique monétaire non conventionnelle.
En plaçant les taux d'intérêts en territoire négatif, les banques centrales rendent les placements dans ces pays moins attrayant (les taux des banques se répercutant dans l'ensemble de l'économie comme nous l'expliquons ci-dessous), ce qui évite l'appréciation de la monnaie.
Outre le coût direct sur la profitabilité des banques que génère l'application du taux de dépôt négatif sur les réserves excédentaires, les taux négatifs contractent la marge d'intérêt des banques qui peinent à les répercuter sur les dépôts de leurs clients.
Le taux négatif sur les réserves renforce l'incitation des banques à opérer des arbitrages sur leur portefeuille d'actifs et amplifie la baisse des taux de court terme.
Pour contrer cette envolée inflationniste, la BCE a relevé de 75 points de base ses taux directeurs, à savoir le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt. Ces taux passent à respectivement 1,25%, 1,50% et 0,75% à partir du 14 septembre 2022.
Avec cette mesure, l'objectif de la BCE est de renforcer le caractère expansionniste de sa politique monétaire. En envoyant le signal d'une nouvelle baisse des taux, la banque centrale souhaite notamment assouplir les conditions de financement et accroître l'inflation ainsi que les anticipations d'inflation.
Les rendements négatifs sont également le signe d'une ère de stagnation économique. Engendrée par des facteurs démographiques et sociaux, celle-ci conduit à l'érosion des gains de productivité, à un faible rendement marginal du capital, à des problèmes qui dépassent le champ d'action des politiques monétaires.
L'Euribor est publié chaque jour par l'European Money Markets Institute (EMMI). Pour calculer l'Euribor, la Fédération bancaire européenne et l'ACI (The Financial Markets Association) ont dressé une liste d'établissements bancaires reflétant les activités du marché monétaire et sa diversité géographique.
Les taux d'intérêt Euribor sont fixés chaque jour ouvrable, à la même heure (11 heures), et transmis à toutes les banques concernées par cet indicateur de référence. Ils représentent une moyenne et sont exprimées en pourcentage par un nombre qui comporte trois décimales.
Pourquoi l'Euribor augmente-t-il autant ? Comme l'explique le comparateur financier, la faute en revient à l'inflation élevée qui affecte la zone euro et qui a atteint en juin un taux de 1,5 %. maximum de 8,6 %..
En clair, la banque centrale modifierait son taux directeur en suivant la relation de Fisher. La banque centrale compenserait la hausse de l'inflation avec une hausse équivalente des taux nominaux, et inversement pour les baisses.
En clair, pour financer les crédits immobiliers des particuliers, les banques achètent l'argent plus cher sur les marchés ou se le prêtent entre elles à des prix plus élevés. Pour ne pas trop rogner sur leurs marges, les établissements de crédit doivent en partie les répercuter sur les emprunteurs.
La BCE a décidé de mettre en place des taux d'intérêt négatifs dans le cadre d'un plan de relance qui avait pour but de repousser les risques de déflation dans une économie déjà souffrante. La BCE a eu pour tâche d'assurer la stabilité des prix en ayant un objectif de taux d'inflation d'un peu moins de 2 %.
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.