La ressource en eau se raréfie en raison d'une consommation croissante et de la dégradation de l'environnement (rejets industriels, pollution chimique, eaux usées). L'agriculture doit encore faire sa révolution environnementale et considérablement freiner les rejets de nitrates et de pesticides.
L'eau, ressource rare. Faussement abondante, l'eau, est en train de devenir la ressource la plus rare et la plus précieuse de la Terre. Malgré toutes les alarmes lancées depuis plusieurs années, la prise de conscience est très insuffisante. 70% de la surface de la planète est couverte d'océans.
Sans eau, la vie serait impossible sur notre planète - tous les êtres vivants ont besoin d'eau et sans elle, nous mourrions, très rapidement. Les humains peuvent survivre jusqu'à un mois sans nourriture, mais sans boire, cette survie est limitée à quelques jours.
Aujourd'hui, 1 personne sur 5 n'a pas d'eau potable chez elle, à l'école ou au travail. Et 1 personne sur 4 connaîtra une pénurie d'eau dans 20 ans… Cela est dû à l'augmentation de la population en ville, au développement des pays pauvres et au réchauffement climatique.
Après le changement climatique, l'érosion de la biodiversité, les perturbations globales du cycle de l'azote et du phosphore ou encore l'usage des sols et la pollution chimique, c'est au tour de l'eau douce d'atteindre ses limites.
Il y a pénurie d'eau lorsque la demande de tous les secteurs, y compris l'environnement, ne peut être entièrement satisfaite en raison de l'impact de la consommation sur l'offre et la qualité de l'eau.
Le réchauffement climatique et la mauvaise gestion des ressources en eau aggravent les sécheresses partout dans le monde. Une situation qui met en danger des millions de personnes mais qui a aussi de graves conséquences sociales et économiques.
Ce chiffre devrait atteindre 50-65 % en 2025. D'ici à 2050, près de la moitié de la population mondiale vivra dans des zones où l'eau sera une denrée rare ; 90 % de la croissance démographique aura lieu dans ces zones.
Pourquoi la date de 2030 figure-t-elle dans le nom? En 2008, nous avons calculé que si rien ne changeait, nous aurions en 2030 un déficit d'eau douce de 60 %. Concrètement, l'humanité dispose de 4200 km3 d'eau potable par an que nous pouvons prélever de manière durable.
L'eau s'évapore, forme la vapeur d'eau qui, en se transformant en pluie, va alimenter les mers, les cours d'eau et les nappes souterraines. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme : l'eau change d'état au cours de son cycle, passant de l'état gazeux à l'état liquide ou à l'état solide.
Un bien (ou une ressource) est rare lorsqu'il se trouve en quantité limitée par rapport à l'état de l'offre et de la demande. Il y a rareté économique lorsque des choses ''utiles'' au sens des économistes (biens ou services) n'existent à notre disposition qu'en quantités limitées (ex. : l'eau potable).
Mauvaise anticipation des sécheresses, surconsommation, pollutions agricoles et urbaines... tous ces facteurs, humains plus que naturels, expliquent que l'eau soit aujourd'hui devenue une ressource précieuse.
Étymologie. (Sens 1) de bleu pour rappeler la couleur de l'eau, (Sens 2) de bleu pour rappeler la couleur de la flamme du gaz qui brûle.
Les eaux souterraines, les nappes et les aquifères. Les eaux souterraines regroupent l'ensemble des réserves d'eau qui se trouvent dans le sous-sol. L'eau est stockée dans des zones appelées aquifères, composées de roches poreuses et/ou fissurées.
L'eau de la planète bleue est à 97,2 % salée. Cette eau salée se retrouve dans les océans, les mers intérieures, mais aussi dans certaines nappes souterraines. L'eau douce représente 2,8 % de l'eau totale du globe. Dans ce faible pourcentage, les glaces polaires représentent 2,1 % et l'eau douce disponible 0,7 %.
C'est déjà le cas de 17 pays dans le monde dont L'Inde, la Lybie, le Qatar, le Botswana, les Emirats Arabes Unis, le Maroc, la Jordanie, le Pakistan ou encore le Liban selon le rapport 2019 de l'Institut des ressources mondiales.
On parle alors de pénurie physique. Mais le manque d'eau a aussi une origine économique. C'est le cas dans de nombreuses régions, pourtant bien arrosées, où l'insuffisance des infrastructures hydrauliques engendre la pénurie. Résultat: en 2012, un Terrien sur sept n'a pas accès à une eau potable de qualité.
L'Afrique du Nord et le Moyen-Orient : un déficit physique en eau. Une première zone géographique se dégage de ce classement, au niveau du nord de l'Afrique, ainsi qu'au Moyen-Orient. On parle de pays comme le Qatar, la Libye, Israël, le Liban, ou encore l'Arabie Saoudite, par exemple.
Ces réservoirs sont alimentés par la pluie, et sont vidés par l'évaporation ou par la consommation humaine. Si les humains consomment trop d'eau, ces réservoirs peuvent se tarir, donc l'eau peut y disparaître. Avec le changement climatique, les pluies risquent d'augmenter ou de diminuer selon les régions.
Les grands déserts des côtes orientales des continents, jouxtant les eaux froides et poissonneuses des océans tropicaux (Atacama au Chili et sa prolongation au Pérou ; Sahara mauritanien ; Namibie…), sont des régions du monde où il ne pleut quasiment jamais.
L'ONU, dans son dernier rapport, pointe un déficit en eau de 40% pour la planète d'ici à 2030.
Selon les données d'Index Mundi [archive], le Groenland se classe au premier rang et l'Islande au deuxième rang pour les ressources renouvelables internes en eau douce par habitant avec respectivement 10 662 190 mètres cubes et 519 264,7 mètres cubes .
La cause principale de cette tendance est évidemment l'assèchement des sols. Depuis l'ère pré-industrielle, près de 80% des zones humides auraient disparu. Et sur les 20 dernières années, le nombre et la durée des sécheresses ont augmenté de 29%.
D'ici 2020, la consommation d'eau devrait augmenter de 40 % et la moitié de la planète manquera d'eau potable. Aujourd'hui, pas moins de 900 millions d'individus n'ont pas d'accès à l'eau potable, 2,5 milliards ont peu d'accès à l'assainissement et 1,2 milliard n'ont aucun accès à l'assainissement.