Les belgicismes sont de riches éléments de la langue française. Mais ce qu'il y a de plus remarquable, quand on côtoie des Belges francophones, c'est leur système de numérotation des dizaines, qui favorise l'emploi de «septante» et de «nonante» pour remplacer «soixante-dix» et «quatre-vingt-dix».
Nonante. En Europe, le terme nonante est utilisé de façon majoritaire en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, dans la vallée d'Aoste et en français de Jersey, mais également de façon minoritaire en Savoie.
Au Moyen-Age, les gens comptent par paquet de vingt : vingt-dix (30), deux vingt (40), deux vingt-dix (50), trois vingt (60), trois vingt-dix (70), quatre vingt (80), quatre vingt dix (90). L'origine de ce comptage remonterait aux Celtes, qui auraient influencé les Gaulois.
Le nombre quatre-vingt-dix-neuf ou 99 comme il est écrit et prononcé dans les régions francophones de Belgique et de Suisse. Ce nombre suit nonante-huit (quatre-vingt-dix-huit) et précède cent.
En Belgique comme en France, 80 se dit quatre-vingts ; tandis qu'en Suisse, si tout le monde comprend quatre-vingts, on préfère dans certains cantons la forme concurrente huitante.
En Belgique, donc, on a décidé d'aller au plus simple et de privilégier l'emploi de «septante» et de «nonante».
Soixante-dix vient des Celtes ou des Normands qui comptaient de 20 en 20. On disait vint et dis (30), trois vins (60), quinze-vingts (hôpital de 300 lits créé par Saint Louis). Septante est encore employé dans le Midi et l'Est de la France, et surtout en Belgique et en Suisse.
Aujourd'hui, septante et nonante s'emploient en Suisse, mais aussi à Jersey, en Belgique et parfois dans les anciennes colonies belges - République démocratique du Congo, Rwanda, Burundi.
Largement employé dans les parties francophones de la Belgique et de la Suisse, le mot nonante désigne le nombre 90 . On dit par exemple nonante-deux ( 92 ), cent nonante-neuf ( 199 ), mille neuf cent nonante ( 1990 ), etc.
Selon cette numération (comme le dit Wismerhill, qui ne recule pas devant l'anglicisme «consistant»), 30 se dit vingt-dix ; 40, deux-vingts ; 50, deux-vingt-dix ; 60, trois-vingts ; 70, trois-vingt-dix ; 80, quatre-vingts ; 90, quatre-vingt-dix ; 100, cinq-vingts ; 120, six-vingts ; ... 300, quinze-vingts.
Ce serait plutôt nonante (90 et non 80) et septante (70).
Le mot « octante » est aujourd'hui sorti de l'usage au profit de « quatre-vingts » pour tous les francophones sauf dans les cantons suisses de Vaud, du Valais et de Fribourg où c'est la forme « huitante » qui est utilisée, contrairement à la région du Jura bernois et aux autres cantons romands où quatre-vingts est ...
Utilisé en Suisse, principalement dans les cantons de Vaud, du Valais et de Fribourg. Dans les autres cantons francophones, c'est plutôt la forme « quatre-vingts » qui est en usage.
En Turquie l'indicatif téléphonique est le +90 et l'indicatif international de sortie du pays est le 00.
nonante adj. num. inv. Quatre-vingt-dix, en Suisse romande et en Belgique.
En bonne suisse, je dis septante (70) et nonante (90) dans ma vie de tous les jours – et même lorsque je parle à des Français si je ne me concentre pas!
Plusieurs explications concernent Louis XIV. Selon une première version, le Roi-Soleil ne supportait pas l'idée de quitter la soixantaine pour devenir septuagénaire. Sa mégalomanie lui aurait fait décider que l'on dirait dorénavant soixante-dix et non septante.
Dans le « Dictionnaire historique de la langue française » on apprend que le mot « huitante » existe depuis le Moyen Âge (1140) et vient du mot latin « octoginta » http://bit.ly/12Kg0Zg - http://data.rero.ch/01-R005670270. Ce mot était utilisé par tous ainsi que le « septante » et le « nonante ».
Quant au curieux hybride soixante-dix, il existait déjà en ancien français (attestée au XIIe siècle). mais encore, Comment on dit 75 en belge ? En Belgique, donc, on a décidé d'aller au plus simple et de privilégier l'emploi de «septante» et de «nonante».
Aujourd'hui, le « x » de Bruxelles, se prononce « s », comme dans « soixante ». Il ne faut donc pas le proncer « ks », comme dans « boxe ». On prononce donc « bru-sèl », et non « bruk-sèl ».
La faute au système vicésimal
Il était utilisé par les Celtes et les Normands mais pas seulement : on le retrouve en Amérique précolombienne chez les Aztèques et les Mayas. L'emploi de cette numération vient de l'habitude qu'avaient les peuples qui l'employaient de compter sur leurs dix doigts et leurs dix orteils (G.
Quatre-vingts (80) provient probablement de l'ancien système vigésimal de numération (4×20) utilisé par les Vascons, premier peuple qui aurait colonisé l'Europe après la dernière glaciation il y a 20 000 ans, depuis l'actuel Pays Basque.
En lettres, le nombre 80 s'écrit quatre-vingts , avec un s et avec un trait d'union. En revanche, les nombres qui suivent s'écrivent sans s : quatre-vingt-un , quatre-vingt-deux , jusqu'à quatre-vingt-dix-neuf .