La désindexation des salaires sur l'inflation, la hausse du chômage et les dérégulations ont contribué à creuser les écarts de revenus. Et surtout ceux de patrimoine, dans des proportions plus importantes encore.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
Les différences d'âge, de profession, de situation matrimoniale, d'apparence physique, de niveau d'études, etc. deviennent donc de fait des inégalités dès que la société leur confère une importance et valorise certaines caractéristiques par rapport à d'autres.
La mesure des inégalités est essentielle pour appréhender la répartition des richesses dans une société et les évolutions de la structure sociale. Elle contribue à orienter les politiques publiques, notamment de redistribution, et à mesurer leur impact.
Le progrès technique
La mondialisation accentue cela en mettant en concurrence les non qualifiés du monde entier, limitant ainsi la croissance de leurs salaires dans les pays riches. Dans le même temps, elle permet aux plus qualifiés d'exploiter mondialement leur talent .
L'État a un rôle majeur dans la lutte contre les inégalités. Il peut lutter contre les discriminations, moduler ses prélèvements obligatoires pour plus de justice sociale et surtout par la mise en place d'une sécurité sociale collective qui crée un lien de solidarité entre tous les individus.
Les inégalités sont en hausse et elles nuisent à l'économie, à la démocratie et à la société. Les écarts excessifs de richesses et d'opportunités affectent tout le monde. Souvent présentées comme inéluctables, elles sont le reflet de choix de société.
Les inégalités et l'injustice sociale créent un sentiment de frustration qui alimente les tensions au sein de la société, explique Anda David, spécialiste des questions d'inégalités à l'Agence française de développement (AFD) : « Les individus qui en souffrent ont tendance à moins coopérer entre eux, ce qui augmente le ...
L'accroissement de l'inégalité nuit aux sociétés : il dégrade la santé et le bien-être humains. » L'inégalité expliquent-ils, agit notamment sur tous les problèmes dotés d'un gradient social, « c'est-à-dire ceux qui deviennent plus fréquents lorsqu'on descend l'échelle sociale », comme nombre de problèmes de santé ( ...
A l'ère de l'individu, la manière la plus habituelle de justifier les inégalités a toujours consisté à s'appuyer sur le critère du mérite. Il n'est donc pas surprenant que cette idée, qui prend parfois l'allure d'une évidence, sache trouver ses zélateurs en divers points du spectre politique.
Les inégalités qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, prennent des formes variées : inégalités de revenu ou de patrimoine, inégalités scolaires, culturelles, générationnelles, genrées, politiques, etc.
Définition. Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociauxportant sur des avantages ou des désavantages dans l'accès à des ressources socialement valorisées. Ces ressources socialement valorisées dépendent bien sûr de chaque société, des valeurs de chaque société.
Protéger nos services publics et nos retraites
L'éducation, la santé, la protection sociale, les transports, les crèches… nos services publics sont des leviers décisifs pour réduire les inégalités.
Sans surprise d'ailleurs, les inégalités de richesses, qui sont plus fortes aujourd'hui que jamais, sont mises en lumière en quatre chiffres : les 10% les plus riches détiennent 76% de la richesse mondiale, tandis qu'à l'inverse, les 50% les plus pauvres n'en possèdent que 2%.
Les relations entre la sphère professionnelle et la sphère privée, familiale constituent un autre facteur important d'inégalités. La règle restel'inégal partage des tâches domestiques. Malgré l'insertion croissante sur le marché du travail, les inégalités dans la sphère privée se sont très peu réduites.
Les inégalités de revenus n'explosent pas, mais elles ont augmenté depuis le milieu des années 1990. Plus récemment, depuis le milieu des années 2010, le niveau de vie des plus aisés est reparti à la hausse alors qu'une grande partie de la population a vu ses revenus continuer à stagner ou baisser légèrement.
Des inégalités qui perdurent et/ou se cumulent peuvent engendrer des comportements défavorables à l'intégration, tels la résignation et le renoncement à toute participation sociale, ou la révolte, l'hypothèse étant qu'une société inégalitaire mais très mobile a une probabilité plus forte d'être intégrée qu'une société ...
Au niveau mondial, on constate certes que la part des 50% des habitants les plus pauvres de la planète a nettement progressé, passant de 7% du revenu mondial total en 1980 à environ 9% en 2020, grâce à la croissance des pays émergents.
Au final, on constate que la problématique écologique est intimement liée à celle de la réduction des inégalités. Lorsque les inégalités sont fortes (que ces inégalités soient économiques, sociales ou politiques), la capacité d'une société à agir pour l'écologie diminue.
Propriétés des inégalités
Lorsqu'on ajoute un même nombre aux deux membres d'une inégalité, on obtient une inégalité de même sens : si a>b, alors a+c>b+c. Lorsqu'on retranche un même nombre des deux membres d'une inégalité, on obtient une inégalité de même sens : si a>b, alors a−c>b−c.
Réduction des inégalités : la redistribution est deux fois plus ample en intégrant les services publics. Le niveau de vie des ménages est affecté par les transferts publics, positivement à travers les prestations qu'ils reçoivent et négativement par les prélèvements dont ils s'acquittent.