Education : les jeunes se détournent de plus en plus de la lecture. Le livre, outil indispensable dans le développement intellectuel de l'enfant, n'occupe plus sa place d'antan. Les raisons profondes de cette crise de la lecture sont à chercher dans le milieu scolaire et même universitaire.
Les raisons profondes de cette « crise de la lecture» sont à chercher dans les environnements scolaire et même universitaire, le faible niveau des élèves, les programmes dépassés et inadaptés… Parents, élèves, enseignants, tous coupables ? Sud a voulu savoir pourquoi ce «désamour » entre les jeunes et la lecture.
Dès que commence l'adolescence, l'enfant n'a plus envie de lire. Jusqu'au lycée, les professeurs de français imposent la lecture, souvent des ouvrages qui ne traitent pas de leurs différents centres d'intérêts, ce qui décourage l'ado à ouvrir un livre.
- Vitesse de lecture trop lente. - Un vocabulaire ou une syntaxe trop complexe (des phrases trop longues) peuvent gêner la compréhension. - Manque de culture pour saisir les allusions de certains textes. - La lecture est ressentie comme quelque chose d'imposé, une corvée.
Le français laisse peu à peu la place aux mathématiques. Le numérique aussi a changé notre façon de lire : les séquences de lecture des jeunes sont plus courtes, souvent liées à leurs échanges écrits sur Internet, et donc sont très liées à la sociabilité.
Une perte de temps. La lecture nécessite un investissement important au niveau du temps. Il ne suffit pas de faire une lecture rapide pour apprécier un bon livre. Il est également nécessaire de comprendre chaque phrase et le déroulement de l'histoire.
Les enquêteurs ont noté qu'avec l'âge, les gens ont tendance à lire de moins en moins. Le nombre de personnes âgées étant de plus en plus important dans la population, cela concourt à faire diminuer la pratique de la lecture. Les jeunes générations, elles aussi, lisent moins que leurs parents à leur âge.
« Lire un bon livre, ça redonne envie de vivre. Ça vous donne envie de partir à la recherche du temps perdu », nous dit l'écrivain Pierre Perret. Mais un autre constat est que la génération présente ne puise que rarement dans ce trésor caché. En d'autres termes lire est devenu synonyme de perte de temps.
La non-lecture a donc pour conséquence le contraire de l'essor, de liberté de conscience. beaucoup plus dangereuses. « 1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l'ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés ».
3- Un autre bon conseil pour inciter à la lecture c'est de lire chaque jour à un moment précis. Si nécessaire, une fois par jour, vous pouvez lire avec vos enfants afin de leur faire comprendre que la lecture constitue une part essentielle de leur routine quotidienne.
En moyenne, les jeunes lisent 3h14 par semaine, soit plus de treize minutes chez les 7-19 ans qu'en 2016. Au contraire, les garçons et les foyers moins favorisés passent moins de 3h à lire dans la semaine. Les mères ont un rôle important car ce sont majoritairement elles qui lisent des histoires à leurs enfants.
« Les jeunes aiment lire, c'est la première leçon de cette étude, commente Vincent Monadé, président du Centre national du livre. Ils lisent avant tout pour le plaisir, mais aussi pour se détendre, s'évader, rêver ».
Les filles restent toujours les plus nombreuses à s'adonner à la lecture plaisir, 87% contre 70% pour les garçons, mais les garçons qui lisent pour le plaisir, lisent plus de livres. Plus le niveau dans les études augmente moins le nombre de livre est lu, c'est-à-dire qu'à l'entrée au collège, on passe de 6 livres à 2.
1 – La lecture stimule le cerveau
Et non seulement cette activité est bonne pour le moral, elle permet aussi de booster notre cerveau. Tout comme le tricot qui stimule les connexions neuronales et leur permet de fonctionner plus efficacement, la lecture fait travailler la mémoire et aide à garder l'esprit plus clair.
Lire élargit notre sphère de la connaissance ce qui accroît réellement notre estime de soi. Lire nous aide à comprendre beaucoup de choses, à accumuler des idées, à s'instruire et surtout à forger notre esprit critique. En somme, la lecture nous invite à mieux comprendre et maîtriser le monde au lieu de le fuir.
Le livre serait cette possibilité d'extériorisation du temps propre à la lecture et au lecteur telle qu'elle s'effectue par leur médiation. Il n'est rien d'autre qu'une humanisation du temps. Lire un livre, c'est prendre du temps au temps, devenir humain grâce au temps, c'est produire un temps humain.
C'est « l'affaiblissement de la valeur associée aux livres.
Le livre a perdu une partie de son sens social, et donc de son attraction ». Mais le phénomène est subtil, parce que le livre restait aussi perçu, en 1989, comme le moyen par excellence d'« enrichir ses connaissances ».
Les Français lisent plus qu'avant
30 % également des femmes sont de « grandes lectrices ». Plus on prend de l'âge, plus on lit : 12 livres par an au format papier sont lus en moyenne dans la tranche d'âge 15-44 ans, 21 pour la tranche 45 ans et plus… Le nombre de livres numériques lus passe en deux ans, de 2 à 3.
Et les chiffres de 2018 marquent même une accentuation de ce recul du livre papier dans la population avec un niveau jamais atteint (38 %). L'évidence du geste de la lecture s'amenuise. En 2018, près de ¾ des Français disent lire moins de 10 livres par an.
Les réponses des bibliothécaires sont presque unanimes à le souligner : on lit pour se distraire, beaucoup plus qu'avec le souci de s'instruire. Ce besoin de distraction correspond également à un besoin d'évasion.
L'objectif de la lecture est la compréhension d'un texte, objectif qui se trouve donc en dehors de l'activité elle-même. Pour ce faire, le lecteur passe par un double traitement de l'information : le traitement des mots écrits et la compréhension du contenu.
Les chercheurs ont avancé que lire des livres améliore le vocabulaire, le raisonnement, la concentration et la pensée critique, et que la littérature stimule les processus cognitifs comme la perception sociale et l'intelligence émotionnelle* qui peuvent contribuer à prolonger la vie.