Mais en réalité, c'est le cours du pétrole raffiné qui dicte les grandes tendances du marché. Or depuis la guerre en Ukraine, "certains biens raffinés n'arrivent plus en raison de l'embargo et du conflit", rappelle la spécialiste. Cette pression sur l'offre conduit donc à "pousser les prix vers le haut."
La demande en énergie augmente
Concrètement, la valeur de l'euro chute face au dollar. Or, tous les achats de pétrole se font en dollars. Le pétrole coûte donc plus cher. En parlant de dollars, l'un des autres éléments expliquant cette hausse est l'arrivée de la driving season aux États-Unis.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
Le coût de fonctionnement et marges réalisées par le distributeur. Les taxes spécifiques auxquelles sont soumis les carburants. Ces taxes varient d'un pays à l'autre, ce qui explique les écarts de prix. En France, les taxes comptent approximativement pour 60 % des prix de l'essence et du gazole à la pompe.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
Tous les carburants fossiles sont concernés. Moscou pourrait répliquer en affaires. Et, sur le terrain, les affrontements pourraient affecter la circulation du pétrole. La guerre devrait donc encore accélérer la flambée du prix du baril, et avec elle celle du coût des carburants.
Avec plus de 800 € de taxes pour 1000 litres de sans-plomb, les Pays-Bas sont les premiers, loin devant l'Italie, la Finlande et la Grèce. La France n'arrive qu'en cinquième position.
Les données de l'analyste Refinitiv en la matière donnent même le tournis : les profits des raffineurs auraient augmenté respectivement de 366 et 648% sur l'essence et le diesel entre juin 2021 et juin 2022 !
Elle est fixée par produit selon leur usage : carburant ou combustible. Elle peut être revue à la hausse ou à la baisse selon les régions : c'est le principe de « modulation régionale de la TICPE ». En 2021, la TICPE est restée stable par rapport à 2020.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Depuis trois semaines, le prix du sans-plomb n'a cessé d'augmenter. De 1,74 euro, il a atteint 1,93 euro en moyenne, soit une augmentation de plus de 10%. La première raison, c'est la hausse récente du prix du pétrole brut. La seconde raison est saisonnière, et vient de l'autre côté de l'Atlantique.
D'après les données de la Commission européenne arrêtées au 27 juin, c'est le cas de la Hongrie (1,22), de Malte (1,34), de la Slovénie (1,61), de la Pologne (1,66), de la Bulgarie (1,71), de la Roumanie (1,73), de Chypre (1,82), de la Croatie (1,85), du Luxembourg (1,9), de la Slovaquie (1,91), de l'Allemagne (1,93), ...
Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
Des taxes plus élevées qu'ailleurs
Contre 69 centimes en France. Sur l'ensemble des 27, l'Hexagone est en fait le quatrième pays à avoir les taxes les plus élevées sur l'essence. Elle se place derrière les Pays-Bas, l'Italie et la Grèce, avec respectivement 821, 728 et 713 centimes de taxes par litre.
En raison de la guerre en Ukraine, l'Europe connaît une hausse des prix de l'énergie. Gaz et électricité ont atteint des sommets ces dernières semaines, et la peur d'une coupure agite de nombreux Etats.
Ne jamais faire le plein en pleine journée quand la température est élevée. Il faut faire le plein le matin, à la fraîche. Ne pas attendre d'être sur la réserve pour faire le plein, car le réservoir vide favorise l'évaporation.
Jusqu'à 100 € de bon, Total s'y met aussi
Demain et samedi, vous pourrez ainsi retrouver le carburant à 1 € dans les Casino et Géant Casino, mais à certaines conditions : la remise s'applique sous la forme d'un bon d'achat entre le litre à 1 € et le prix payé en station, dans la limite de 50 litres.
TotalEnergies va baisser les prix de ses carburants jusqu'à fin 2022 dans toutes ses stations. Le géant gazier et pétrolier français TotalEnergies va appliquer une remise à la pompe de 20 centimes par litre en septembre et en octobre dans toutes ses stations-service, puis à 10 centimes par litre en novembre et décembre ...
En moyenne, pour acquérir un litre d'essence en Ukraine cela revient à 1.03 €. Ce tarif peut diminuer jusqu'à 0.76 € et croître jusqu'à 1.49 € selon les villes. Ce tarif pour un litre d'essence est moins important que le prix pratiqué en moyenne en France de 48%.
En général, pour acheter un litre d'essence en Russie le coût est de 0.87 €. Ce prix peut diminuer jusqu'à 0.79 € et se hisser jusqu'à 0.93 € selon les périodes de l'année. Ce tarif pour 1L d'essence est moins important que le coût pratiqué en moyenne en France de 56%.