Avec l'âge se produisent des changements physiologiques (diminution des sensations de faim et de soif, baisse des capacités sensorielles) ainsi que des modifications ayant des répercussions psychologiques (solitude, précarité, nouveau cadre de vie). Tous ces facteurs modifient le comportement alimentaire.
Les causes de cette perte d'appétit sont multiples : l'isolement social, la perte de goût et d'odorat qui apparaissent avec l'âge, diminution de la sensation de faim, les troubles bucco-dentaires et de déglutition, les traitements médicamenteux au long court, la douleur, les troubles digestifs, les régimes restrictifs ...
L'une des causes de la perte d'appétit chez les personnes âgées est d'ordre organique. Avec l'âge, les papilles présentes dans la bouche se modifient et changent les goûts des aliments. De plus, en vieillissant, la quantité des papilles diminue, d'au moins un tiers par rapport à une personne jeune.
Parfois, les chewing-gums, un brossage fréquent des dents ou un rince-bouche peuvent améliorer la sensation gustative et stimuler l'appétit des seniors. Si la viande n'a plus de goût, essayez d'introduire d'autres sources de protéines, comme les produits laitiers et les légumineuses.
- un trouble de la déglutition (voir fiche « troubles de la déglutition »), - une anorexie physiologique d'accompagnement des états cancéreux ou infectieux (perturbations hormonales de la satiété), - un état douloureux, - une pathologie buccale ou digestive : mucite, mycose, bouche sèche, ulcère gastro-duodénal, ...
Le maintien de l'hydratation artificielle (même par voie sous cutanée) après arrêt de l'alimentation, risque de prolonger la phase agonique. Ainsi, à un certain stade, maintenir l'hydratation artificielle nuit à la qualité de vie du patient.
L'attitude à adopter devant un refus d'alimentation chez une personne âgée hospitalisée sera définie avec l'équipe médicosoignante interrogée dans son ensemble. Chaque situation est spécifique d'un malade : la solution et les moyens choisis pour y parvenir ne seront adaptés qu'à son seul cas.
Le syndrome de glissement se caractérise par un changement brutal de comportement chez la personne âgée. Elle se désintéresse progressivement de sa vie, refuse de s'alimenter, de se laver ou encore de se déplacer. La personne âgée n'a plus goût à la vie et se laisse aller.
Si la perte d'appétit ne survient que de manière épisodique (le temps d'une grippe ou après une indigestion, par exemple), inutile de s'inquiéter. En revanche, si la sensation de faim disparaît de manière permanente et continue, il est recommandé de consulter rapidement son médecin.
La personne âgée perd du poids car les réserves en graisse diminuent et l'organisme malade puise en priorité les protéines dans les muscles qui « fondent ». Mais ce peut aussi être un diabète banalisé avec, déjà, telle infection alors favorisée.
En général, après 60 ans, les personnes ont tendance à moins dormir la nuit. Ce manque de repos est compensé par des siestes en journée. Le fait d'être atteint d'hypersomnie ou de somnolence diurne indique que le. Cette durée allongée peut éventuellement cacher une maladie comme une démence, type Alzheimer.
La sécrétion de mélatonine tend à diminuer avec l'âge. « La durée du sommeil nocturne diminue avec l'âge », indique ainsi l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) dans une étude publiée en mars 2007*.
Entre 6 et 72 heures sans apport de nourriture, l'organisme va puiser dans ses réserves de graisses, qui sont ensuite dégradés en corps cetoniques que le cerveau pourra utiliser. Cela peut provoquer des changements d'humeur et une baisse des fonctions cognitives.
Pour les goûter et en-cas, proposez des aliments riches comme une portion de fromage, un yaourt, un verre de lait. Cela leur apportera du calcium, mais surtout les protéines dont les personnes âgées manquent souvent (elles ont besoin de 20% de protéines en plus par rapport aux besoins de l'adulte).
Physiologie de la fin de vie
La phase terminale, qui conduit au décès, est souvent annoncée par des signes dits annonciateurs non spécifiques : troubles neuropsychiques (agitation, somnolence), angoisse de mort, modification des téguments : pâleur, teint cireux, respiration bouche ouverte avec chute des mandibules…
En fin de vie, la perte de force musculaire fait en sorte que la personne peut dormir les paupières entrouvertes, et avoir la mâchoire tombante. Les yeux sont vitreux et larmoyants.
Le syndrome de glissement semble partager des symptômes communs avec la dépression, comme une indifférence, une apathie, une clinophilie, un refus de la communication, un repli et un mutisme.
C'est souvent, après de longs détours, qu'une allusion à la fin de vie va être évoquée par le patient, de manière non explicite ou sous forme d'une interrogation, en montrant le corps touché par la maladie, soit en demandant jusqu'où cela peut aller, soit en reparlant de l'inefficacité du dernier traitement, soit, tout ...
"Les premières heures suivant le décès, le corps a une odeur de viande froide. Cette odeur va évoluer et tendre vers une odeur caractéristique de certains fromages forts comme l'Époisses ou le Maroilles", compare notre interlocuteur.
Elle consiste à endormir profondément et durablement un patient atteint d'une maladie grave et incurable pour soulager ou prévenir une souffrance réfractaire alors que le décès est attendu à court terme. Dans tous les cas, l'accès à une sédation profonde et continue est soumis au préalable à une procédure collégiale.
Anorexie et dénutrition liées à un refus de s'alimenter ( refus d'ouvrir la bouche ou même de déglutir. Absence de soif conduisant à une déshydratation. Fatigue généralisée et très marquée. Constipation chronique et rétention urinaire.
On peut proposer un apport en toutes petites quantités sur la langue d'une crème au goût aimé, d'un fruit écrasé (framboise ou autre), d'une compote ou d'une mousse, afin de ne pas priver la personne en fin de vie de sensations potentiellement agréables.
Leur étude, présentée dans les excellents Scientific Reports, suggère en effet que l'ouïe persiste en fin de vie. Ainsi, l'étude confirme l'idée que même en l'absence de réponse, certaines personnes peuvent toujours entendre à la toute fin de leur vie.