La menace d'une pénurie et les cours élevés du pétrole ont dopé tous les oléagineux (colza, tournesol, soja, palme), qui servent à produire des huiles, de l'aliment pour bétail et sont aussi utilisés comme agrocarburants. La tonne de tournesol coûtait 640 euros mi-février, contre près de 1000 euros désormais.
La flambée du coût de certaines matières pousse les gérants de kébab à augmenter les prix de leurs plats. L'addition pourrait être plus salée dans les kébabs. Conséquence de la guerre en Ukraine, le cours de l'huile de tournesol flambe.
"Les raisons de l'augmentation des huiles végétales tiennent aux aléas climatiques : à la sécheresse aux États-Unis et au Canada pour le colza et le soja, aux pluies et inondations au Brésil à nouveau pour le soja, la sécheresse dans le Sud de la France, en Espagne et au Portugal pour l'olive", détaille Élisabeth Cony ...
La grande distribution, acheteuse massive à l'Ukraine d'huile vendue sous marque distributeur, a diversifié ses approvisionnements et ainsi renchéri ses premiers prix. Mais les consommateurs, en constituant des stocks, ont accentué l'emballement des étiquettes.
Pour éviter d'augmenter le prix de leurs produits, certains changent leurs recettes en réduisant la part d'huile de tournesol ou en la supprimant complètement. Ils la remplacent alors par d'autres huiles végétales comme celle de palme, de colza, la graisse de coprah (issue de la noix de coco) et le blanc de bœuf.
La pénurie, qui ne touche pas que les produits alimentaires, dépend de nombreux facteurs, parfois indépendants les uns des autres. Elle pourrait se poursuivre au moins sur les prochaines semaines. Des rayons vides d'un supermarché où manque l'huile végétale de tournesol, le 5 avril 2022 à Paris.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
L'Ukraine est la première productrice mondiale de tournesol, avec 50% du marché, talonnée par la Russie : à eux deux, ces deux pays en guerre représentent 80% des ressources. Outre l'huile, cette hégémonie sur la production concerne aussi les tourteaux de tournesol, destinés à l'alimentation animale.
Effectivement, à 12-14 euros la bouteille de 5 litres, le prix de l'huile se situe en dessous de 3 euros par litre, qui est le prix d'origine.
Alors que de nombreuses personnes achètent de l'huile alimentaire en réserve pour cuisiner, certains s'en procurent pour un tout autre usage. En raison des prix élevés de l'essence et du diesel, ils ont eu l'idée saugrenue de faire le plein de leur voiture avec de l'huile de tournesol ou de colza.
«La pénurie actuelle en rayons est liée à des achats massifs. Le marché de l'huile est habituellement un marché stable et nous ne pouvons pas multiplier par deux nos capacités de production en trois semaines.
La pénurie d'huile de tournesol provoquée par la guerre en Ukraine a amené de nombreux industriels de l'agroalimentaire à modifier leurs recettes. Bonne nouvelle pour les consommateurs : dans la très grande majorité des produits, l'huile de tournesol a été remplacée par de l'huile de colza, meilleure pour la santé.
L'huile de colza
C'est aussi l'huile la moins chère du marché. Ses moins : son goût est plutôt neutre.
En cause : une grande sécheresse qui a touché le Canada, second producteur mondial de graines de moutarde. D'ordinaire, ce pays nous fournit 80% de nos graines de moutarde comme le rappelle Radio-Canada.
« La Russie et l'Ukraine représentent 80 % de la production mondiale d'huile de tournesol : 50 % pour l'Ukraine, 30 % pour la Russie », indique Fabien Razac, directeur marketing de Lesieur, le leader français des huiles.
En août 2021, l'huile de tournesol étudiée par le spécialiste ne coûtait que 1, 45 €, avant de passer à 1,69 € à partir de janvier 2022, puis à 1,99 € en avril.
Les huiles de bonne qualité, c'est-à-dire qui possèdent une faible acidité (< 2% d'acide oléique libre) et répondent à certains critères gustatifs (goût, amertume et caractère piquant) sont appelées huiles d'olive « vierges » ou, si leur acidité est inférieure à 0,8 %, « extra-vierges ».
Huile Venta del Barón – Muela Olives
Cette huile d'olive a été nommée comme la meilleure huile au monde par le prix World's Best Olive Oils, et comme il ne pouvait en être autrement, elle est andalouse, concrètement englobée sous l'Appellation d'Origine Protégée Priego de Cordoba.
Si vous cherchez quelle huile d'olive acheter en Espagne, c'est un bon choix pour acquérir une huile d'olive de marques prestigieuses comme Finca La Torre, Oro Bailen, Castillo de Canena, Venta del Baron, par exemple.
Alors que la pénurie d'huile de tournesol se prolonge, une autre denrée vient à manquer sur les étals : la moutarde. En cause, une baisse des importations due au climat et à la guerre, et une trop faible production locale.
Les surfaces de tournesol sont de 550 000 ha pour une production de 1,2 million de tonnes, soit 16% du total européen. Les principales régions de production se situent en Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Bourgogne, Nouvelle Aquitaine et Occitanie.
800 000 tonnes d'huiles végétales alimentaires sont consommées chaque année en France, avec une préférence pour l'huile de tournesol qui reste la plus vendue dans les grandes surfaces. Viennent ensuite l'huile d'olive, les huiles de mélange puis l'huile de colza.