Voltaire est certainement le plus badass des philosophes des lumières. Il est un point sur lequel les lecteurs de Voltaire s'accordent : parcourir les écrits du philosophe des Lumières est un vrai délice.
Dans une perspective didactique, le texte de Voltaire présente l'avantage d'être si dense que les élèves perçoivent aisément l'intérêt de la lecture analytique. La signification de chaque page de Candide demande à être explicitée et dépliée, ce qui donne du sens à l'exercice du commentaire.
L'anticléricalisme. L'écrivain engagé qu'est Voltaire est bien connu pour son combat contre l'intolérance religieuse ; quoique déiste, il reste, par nature, férocement anticlérical. Son expression "l'Infâme" qui désigne la religion a été exhumée de ses derniers écrits personnels, après son décès.
Mêler fiction et réflexion savante, permet de toucher un large public et de transmettre des idées sous une forme plaisante. L'originalité de Candide est donc de réunir dans un même récit, la légèreté du conte et le sérieux de l'œuvre philosophique.
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Voltaire semble ainsi appliquer la morale contenue à la fin de Candide : s'éloigner de la société mondaine pour travailler, cultiver son jardin, et reconstruire une petite société rurale.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses. Il fait ainsi l'éloge de la vérole, fléau du 16e et 19e siècle.
C'est un conte pragmatique. Il offre des pistes de réflexion pour améliorer la nature de l'homme. Face au mal, Candide va découvrir qu'il existe une alternative, celle de la sagesse et de l'art de vivre. Candide intègre cette sagesse à la fin du livre, quand il déclare : "Il faut cultiver notre jardin".
Qui manifeste une grande ingénuité allant jusqu'à la crédulité : Une question candide.
L'auteur de Candide serait « le dernier écrivain heureux », tandis que celui des Confessions inaugurerait la mauvaise conscience des intellectuels modernes, tiraillés entre la littérature et l'engagement. Un demi-siècle plus tard, le paysage s'est inversé, et Voltaire s'impose comme notre contemporain.
Voltaire est l'un des philosophes des lumières les plus célèbres. Il s'engage dans la défense de la justice et de la tolérance religieuse. De Versailles à la Bastille, de la Prusse à l'Angleterre, il est en contact avec les plus grands penseurs et savants du XVIII e siècle.
À partir de 9 ans.
Les Lettres philosophiques eurent un retentissement considérable et furent condamnées durement par le Parlement. Cette œuvre littéraire marque un progrès important de l'influence anglaise en France. Voltaire fait dans son œuvre l'apologie du commerce qui enrichit le monde et critique les aristocrates oisifs.
Dans ce cas "Il faut cultiver notre jardin" signifierait cultiver son propre savoir-faire et se mettre à exercer ses talents afin de faire fructifier au maximum ce que la vie nous a donné, de donner un sens à notre vie et d'atteindre la liberté spirituelle.
Voltaire et l'Optimisme
– Un être parfait créerait un monde parfait, donc le monde est parfait. En outre, un être parfait créerait tout ce qui pourrait être créé, par conséquent tout ce qui pourrait exister existe en fait. Par conséquent, ce monde est le meilleur des mondes possibles et tout est pour le mieux.
Candide rencontre les rois déchus qui incarnent le malheur à ceux qui avait tous les privilèges sur terre, mais qui ont tout perdu. Il arrive à la conclusion que ce ne sont pas les garants du bonheur puisqu'on peut tout perdre.
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
Le nom Candide évoque l'innocence. Comme son précepteur Pangloss, il est persuadé qu'il vit dans le « meilleur des mondes possibles ».
Voltaire a estimé que l'État devrait avoir une religion officielle, les autres devant seulement être tolérées. Il lutte cependant contre la persécution des mécréants et des croyants d'autres religions, à commencer par les protestants. Voltaire combat pour la défense des victimes du fanatisme religieux.
Mais Candide est aussi une critique féroce du fatalisme, d'une philosophie déterministe pour laquelle le monde ne peut pas être autrement qu'il est. D'où la célèbre phrase qui sert de conclusion au texte, "cela est bien, mais il faut cultiver notre jardin".
Voltaire : « le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin » (in Candide, Voltaire). Travailler évite à l'homme de s'ennuyer ou de sombrer dans le vice. Cela lui permet également de subvenir à ses besoins. Le travail est donc utile à l'homme, même s'il est parfois difficile ou pénible.
Candide exprime la confiance raisonnée de Voltaire en une justice immanente et sensée assurée par une Providence. L'anthropologie voltairienne oscille entre euphorie et désenchantement, et sa pensée du bonheur entre optimisme et pessimisme, au gré des vicissitudes de sa vie.