La France acquiert un territoire de culture italienne, qui lui permet désormais de protéger les côtes de Provence et de surveiller la péninsule italienne. Elle impose son administration et sa langue, mais elle offre aussi aux Corses de nouveaux emplois dans ses armées.
L'affaire est conclue par le Traité de Versailles, ce 15 mai 1768. La France rétablit l'ordre dans l'île et, en échange, elle va pouvoir administrer la Corse et profiter de sa position stratégique.
1768 : Gênes cède la Corse à la France - L'Éléphant revue.
La Corse n'est française que depuis 242 ans. Une vaste île au cœur de la Méditerranée occidentale, cela aiguise les appétits. Ses côtes ont reçu la visite de moult envahisseurs : Phéniciens, Grecs, Etrusques, Carthaginois, Romains, Byzantins et Arabes.
En Corse, au contraire, où l'influence culturelle italienne était plus forte, c'est le pluriel familial qui a prévalu si bien que les formes actuelles, bien qu'historiquement différentes, sont assimilables à celles des noms de famille proprement italiens.
Géographiquement, la Corse fait partie de l'espace italique et se situe à 82 km des côtes de la péninsule italienne ; historiquement, elle a toujours fait partie de ( Gênes ) divers États italiens jusqu'à ce qu'elle soit cédée au royaume de France par la république de Gênes, dans la seconde moitié du XVIII e siècle.
On le sait, c'est en 1768 que la Corse est cédée par traité à la France. Mais, en 1789, quand éclate la Révolution, c'est bien le peuple corse qui a choisi de faire partie de l'« empire français ».
Bien que Nice n'ait jamais été italienne – elle appartenait au Royaume de Piémont-Sardaigne jusqu'à ce qu'elle devienne française en 1860 –, les relations avec l'Italie, nées en 1861, ont toujours été importantes.
Leurs premiers ancêtres furent les anciens corses, aussi implantés dans l'extrême nord de la Sardaigne. Ils sont apparentés aux Sardes, aux populations d'Italie centrale aux Grecs et à d'autres anciennes populations originaires d'Anatolie (Étrusques, Pélasges).
Selon Ptolémée « L'île de Cyrnos, qui est aussi appelée Corsica (variantes : Corsa, Corsi, Corsia), est bornée au nord et à l'ouest par la mer de Ligurie, à l'est par la mer Tyrrhénienne, au sud par la mer qui la sépare de l'île de Sardaigne… ».
Durant leurs victoires et notamment celle contre les maures, les corses auraient décapité et empalé leurs têtes sur des piques pour dissuader les futurs envahisseurs. Ces têtes seraient devenues le symbole de défense du peuple corse.
Ce n'est pas tant l'étendue de la dette qui pousse Gênes à céder cet exercice de la souveraineté sur la Corse à la France mais parce que les dépenses colossales pour conserver l'île révoltée étaient inutiles : l'île n'était plus rentable. La population hostile n'aurait jamais accepté de retourner sous le joug ligure.
Dans le but d'impressionner et de décourager leurs adversaires, les soldats corses auraient décapité leurs ennemis et présenté leurs têtes empalées sur des piques. La tête de Maure serait alors devenue le symbole de la victoire des guerriers corses, avant d'être un symbole national.
Après une parenthèse autrichienne (1708-1718), la Sardaigne échoit au duc de Savoie qui en devient le roi en 1720, avant d'être intégrée au royaume d'Italie en 1861. Ce rattachement entraîne la disparition complète du catalan de l'administration et de l'Église au profit de l'italien (langue officielle dès 1764).
BIGUGLIA : Ancienne capitale de la Corse.
30 janvier 1735 - Déclaration d'indépendance des Corses - Herodote.net.
Personne originaire ou habitant la Corse.
Plusieurs langues sont parlées dans l'île de Corse. Outre le français et le corse, on trouve l'arabe marocain, le portugais, l'italien, l'espagnol, le grec, le bonifacien, etc. Le français demeure la langue la plus parlée en Corse, langue maternelle et langue seconde réunies.
L'antiquité en Corse
La Corse fut d'abord envahie par les Phocéens. Ces derniers fondèrent Alalia, en Haute-Corse (aujourd'hui Aléria); puis, lassés, ils quittèrent l'île en 575 avant JC pour fonder Massilia (Marseille). Les corses ne restèrent pas longtemps seuls.
Le 24 mars 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie reviennent à la France. Napoléon III obtient ces deux territoires en récompense de son intervention militaire contre l'Autriche, aux côtés du royaume du Piémont, et en échange de l'annexion de l'Italie centrale par le Piémont.
De la préhistoire à l'antiquité
Si le commerce avec les Grecs remonte au VIe siècle av. J-C, c'est seulement entre les IVe et IIe siècle av. J-C que des Phocéens venus de Massalia (Marseille) créent Nikaïa (la Victorieuse) d'où Nice tire son nom.
Signé à Turin le 24 mars 1860 entre la France et la Sardaigne. [La France et la Sardaigne signent un traité d'alliance le 26 janvier 1859 afin de chasser l'Autriche d'Italie du Nord. Favorisant l'unité italienne, Napoléon III veut récupérer Nice et la Savoie perdues par la France en 1814.
Le 15 mai 1768, à l'initiative du ministre Choiseul, le roi Louis XV achète la Corse à la République de Gênes.
Connue des Grecs sous le nom de Kyrnos, la Corse fait d'abord l'objet d'une colonisation par les Phocéens. Selon le récit d'Hérodote, cette cité grecque a été assiégée par Harpage, général de Cyrus le Grand.
La Corse, un bout de continent devenu île
Au Miocène (-23 à -5 millions d'années), l'ouverture de la dorsale méditerranéenne conduit la Corse et la Sardaigne à se séparer de l'actuelle Provence par un vaste mouvement rotatoire de 30 degrés, impliquant tout l'ensemble.