L'École des femmes est la première grande comédie de Molière. Elle connaît un succès immédiat. Le thème du cocu est emprunté à la farce, mais la pièce est aussi une comédie de mœurs à travers le thème de l'éducation des jeunes filles.
Mais Molière poursuit un second objectif. En plus de plaire, il s'agit d'instruire, à travers une véritable leçon de morale adressée au public.
L'amour, la jalousie, l'infidélité, l'éducation des femmes, la liberté sont autant de thèmes abordés . A travers les siècles, le génie de Molière nous parle toujours avec la même acuité de nos existences pathétiques et dérisoires et L'Ecole de femmes nous le montre avec éclat.
II) Un dénouement qui clôt le sort des personnages
_ Agnès : se marie avec l'homme qu'elle aime ( Horace) et elle retrouve une famille avec son oncle (Chrysalde) et son père (Enrique), riche. Elle change de statue en passant d'une jeune fille pauvre à une jeune femme riche.
Sa comédie est également un plaidoyer en faveur de la nature. Il y critique l'éducation donnée aux filles dans les couvents, qui leur cache les réalités naturelles de la vie. Elles vivent ainsi dans un monde d'illusions, où tout ce qui est naturel est présenté comme un "péché".
Là où cette interprétation de la pièce agit le plus, c'est dans les scènes entre Horace et Arnolphe, puisque le quiproquo s'inverse : Horace n'est plus la dupe d'Arnolphe, il devient celui qui le manipule, Arnolphe ne se doutant pas que le jeune homme sait à qui il se confie.
Molière dénonce les sources de l'oppression et de l'exploitation, des pauvres par les riches, des enfants par les parents, des femmes par les hommes, des naïfs par les profiteurs, du peuple par le clergé, des malades par les médecins, du commun par les courtisans, les nobles, les privilégiés, des domestiques par les ...
Un an après l'interdiction de sa pièce Le Tartuffe, Molière entreprend l'écriture d'une nouvelle comédie pour sa troupe de théâtre.
Les thèmes abordés : l'infidélité, la trahison, le mensonge, le mépris, le blasphème, la séduction, l'amour, le ridicule.
La scolarisation des jeunes filles est un élément essentiel de leur accès à l'autonomie économique et un enjeu majeur de développement. Par l'éducation, elles gagnent en connaissances, ce qui influe par exemple sur la mortalité infantile car une fois mères, elles auront les bons gestes pour leurs enfants.
La scolarisation des filles est l'un des grands enjeux du millénaire. Les experts internationaux l'affirment : dans les pays où l'éducation des femmes progresse, la mortalité infantile et la surnatalité baissent et la propagation des pandémies est mieux maîtrisée. Une femme instruite va à son tour éduquer ses enfants.
Habile réflexion sur l'amour de la part de Molière, il fait d'Agnès la parfaite ingénue, capable de découvrir l'amour sans l'aide de personne. Seul bémol à cette comédie plus profonde qu'il n'y paraît, le dénouement final arrive comme un cheveu sur la soupe.
Avec les moyens qui sont les siens, et sont sans doute plus efficaces que tous les pamphlets, il dénonce inlassablement l'éducation donnée aux filles, la fausse science, l'intolérance religieuse et les scandales de la bonne société.
La critique de la société d'ordres
À l'époque de Molière, la société est divisée en classes sociales. Si Jourdain fait rire, Molière dénonce tout de même le système de classes qui existe à la cour de France. Il insiste sur l'injustice que cela crée.
Le dramaturge, qu'on a tenté d'abord de discréditer en le ravalant au rang méprisable de « farceur », devient un auteur jugé subversif et libertin par les dévots et la bonne société, et dont l'influence sur le roi grandit dangereusement ; mais il est de surcroît l'ennemi à abattre aux yeux de ses rivaux.
L'École des femmes est une comédie de Molière en cinq actes (comportant respectivement quatre, cinq, cinq, neuf et neuf scènes) et en vers (1 779 dont 1 737 alexandrins), créée au théâtre du Palais-Royal le 26 décembre 1662 .
Le but ultime de l'éducation est d'aider un individu à franchir différentes étapes de sa vie et d'apporter sa contribution à la société lorsqu'il atteint l'âge adulte.
Essentiellement, les filles décrochent pour des raisons liées à des problèmes familiaux alors que les garçons quittent l'école pour des raisons liées à des problèmes vécus à l'école et pour l'intérêt que suscite le travail.
La pièce met en scène Agnès, une jeune fille naïve et soumise, qui est contrainte d'épouser Arnolphe, un vieil homme qu'elle n'aime pas mais qui l'a élevée depuis son enfance. Arnolphe s'est chargé de financer l'éducation d'Agnès et l'a tenue dans l'ignorance de la vie et la soumission la plus complète à son tuteur.
Éduquer une fille, c'est éduquer toute une nation
L'intellectuel ghanéen James Emman Aggrey ne s'y pas trompé qui affirmait dès les années 20 : « Éduquer un homme, c'est éduquer un individu. Éduquer une femme, c'est éduquer toute une nation ».
Éduquer une fille c'est éduquer une nation, parce que la femme est le fondement de toute société. Nous savons que l'éducation est le plus puissant facteur de réduction de la pauvreté dans le monde, capable de mettre fin aux cycles intergénérationnels de désavantages et de booster des économies entières.
Les résultats obtenus démontrent à suffisance le rôle clé de la scolarisation des filles comme condition indispensable requise pour obtenir un changement à moyen et long terme du comportement des parents en vue de l'amélioration de la situation des enfants en matière de santé et d'éducation.
L'école sert à instruire les élèves, à leur transmettre des connaissances. À l'école, on apprend à lire, écrire, compter et à comprendre l'histoire du monde, la géographie.