Il exprime une idée développée par Horace dans son art poétique, et résume la volonté d'utiliser le rire comme un moyen d'enseignement. Le théâtre de Molière est à la fois classique et baroque.
L'idéal classique
Les grands auteurs de l'époque, tels Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, s'inspirent des Grecs, Euripide, Aristophane, Théophraste, Ésope et des Latins, Plaute, Térence, Virgile, Horace et Sénèque.
On pense avant tout à Molière, à Racine, à Boileau, à La Fontaine et à Bossuet, auteurs dits « classiques » par excellence, même s'ils ne sont pas les seuls.
François de Malherbe fut un poète français appartenant au mouvement du classicisme. Toute sa vie, son obsession fut d'épurer et de discipliner la langue française. Considéré comme le premier théoricien de l'art classique, il bénéficia un temps des faveurs d'Henri IV et de Marie de Médicis.
L'objectif était principalement de plaire (surtout à la cour, et au roi), et d'instruire.
Les œuvres classiques reposent sur une volonté d'imitation et de réinvention des œuvres antiques. Elles respectent la raison et sont en quête d'un équilibre reposant sur le naturel et l'harmonie.
Tendance artistique qui se caractérise par le sens des proportions, le goût des compositions équilibrées et stables, la recherche de l'harmonie des formes, une volonté de pudeur dans l'expression.
Contrairement aux auteurs baroques, les auteurs classiques ont le souci de l'équilibre et de la mesure : c'est au nom de la raison et de l'ordre que les dramaturges classiques respectent la règle des trois unités (action, temps, lieu), de la vraisemblance et de la bienséance.
Définition du classicisme
Apparu en France, et plus largement en Europe, au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, le classicisme est un courant littéraire et artistique, qui se définit par un ensemble de valeurs et de critères formant un idéal incarné dans "l'honnête homme".
Exception française dans une Europe baroque, le classicisme s'affirme progressivement en réaction aux excès baroques et se déve-loppe dans la seconde moitié du XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIV.
Le classicisme se caractérise par la recherche de l'ordre, de la clarté, de la mesure et de la retenue. Loin du foisonnement baroque, l'écriture classique est maîtrisée et se plie à des règles exigeantes.
Si sa définition a bougé depuis le XVIIème siècle, le théâtre dit classique nous provient de cette époque où les tragédies étaient régies par la fameuse règle des trois unités : en un jour (unité de temps), en un lieu (unité de lieu), un seul fait (unité d'action).
Le malade imaginaire de Molière appartient au classicisme, car il illustre trois caractéristiques importantes de ce courant littéraire : la présence d'une hiérarchie sociale, la contradiction des croyances religieuses ou non et la vraisemblance.
Le développement de la pièce classique doit obéir au principe d'unité défini par Boileau (Art poétique, 1674) : «Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli». La règle des trois unités vise à renforcer l'illusion théâtrale en réduisant l'écart entre action et représentation.
Les œuvres issues du classicisme se caractérisent par la pureté du langage, l'accent mis sur la raison, le désir d'imiter et de réinventer les œuvres antiques, le désir plaire et instruire. Ces traits caractéristiques se retrouvent dans les différentes œuvres littéraires notamment celles de Lafontaine et de Molière.
Le classicisme français a été "inventé" par les romantiques, qui ont cherché à imposer une sensibilité et un art poétique fondés sur l'originalité et l'expression des passions, en les contrastant avec les idées de mesure, de raison, d'imitation en vigueur dans la deuxième moitié du XVIIe siècle.
L'art classique vise à l'intemporel ; il aspire à un idéal de beauté qu'il pense atteindre par la rationalité. Le classicisme reprend les caractéristiques de l'art de la Grèce antique et de l'art romain, à savoir la raison, l'équilibre, l'objectivité, l'harmonie, la mesure et un strict respect de la forme.
Dans l'histoire de la littérature, la période classique débute en 1661, avec le règne dit « personnel » de Louis XIV. Ce n'est qu'à cette date que le Roi-Soleil commence à exercer réellement le pouvoir. Bien qu'officiellement roi depuis la mort de Louis XIII en 1643, il était jusque-là trop jeune pour gouverner.
Le Classicisme est introduit par le peintre Annibal Carracci à la fin du XVIe siècle en Italie. Il recommande à ses élèves d'étudier l'Antiquité, les grands maîtres de la Renaissance et la nature. Il réintroduit le paysage dans la peinture. Le mouvement s'étend en France sous le règne de Louis XIV.
Oeuvre de François de Malherbe
N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée… Le poète est en effet considéré comme le père de la poésie française. C'est lui qui jeta les bases du classicisme qui s'oppose au baroque, qui dominera deux siècles durant.
Le sujet doit être connu dès les premières scènes. Chaque acte doit avoir une unité interne. Chaque acte doit se terminer sur un suspens pour créer une attente de l'acte suivant. Le dénouement doit être nécessaire, complet et rapide.
D'abord tacites, ces règles, connues sous le nom de règles des trois unités, furent formulées explicitement par l'abbé d'Aubignac et avant lui par l'érudit italien Jules César Scaliger et furent préconisées en 1630 dans la Lettre sur l'art dramatique de Jean Chapelain, conseiller du cardinal Richelieu.
La règle des trois unités est une règle du théâtre français au XVIIe siècle. Cette règle sert au spectateur de rester concentré sur l'intrigue (enchaînement de faits et d'actions qui composent l'histoire), elle est composée de trois parties : l'unité d'action : une seule intrigue principale.
Le XVIIème siècle est une période qui marque un véritable tournant littéraire en France car il suit le tournant politique : celui de Louis XIV, le Roi Soleil. D'un désordre laissé par la Renaissance, on se dirige vers un ordre rigoureux qui caractérise les auteurs modernes de cette période comme Molière ou La Fontaine.