Une possible explication de ce phénomène réside dans le fait que le cerveau s'adapte à la malhonnêteté et que le mensonge est vécu comme une réalité. C'est comme si la personne oubliait qu'elle avait construit une fausse vérité.
Ça peut être bon pour restaurer notre estime de soi en étouffant un sentiment de honte ou de culpabilité. Les réinterprétations peuvent aussi servir à étouffer une frustration, une déception, une tristesse ou un manque. Se mentir à soi-même sert aussi à réduire des craintes ou fuir des menaces.
La mythomanie se définit par une tendance pathologique à avoir recours aux mensonges sans même en avoir conscience. Les personnes atteintes de mythomanie peuvent chercher inconsciemment refuge dans le mensonge pour échapper à une certaine réalité.
On ment pour ne pas faire de la peine ou pour faire plaisir à quelqu'un. On évite par exemple de lui dire ce qu'on pense de lui, de sa coiffure ou de ses vêtements. Certains psychologues appellent cela des mensonges défensifs, car le but, au fond, est de préserver notre relation avec autrui.
Mentir pour éviter la gêne est souvent associé à l'envied'être aimé des autres et de ne décevoir personne. Le plus évident des mensonges destinés à faciliter le quotidien relève de la politesse. Ce mensonge des conventions sociales a pour effet de créer du lien.
Voici quelques signes qui peuvent me faire prendre conscience que je me mens à moi-même et qui témoignent de mon inconfort : Je ne me reconnais pas, je ne trouve plus de sens à ma vie (en réalité, c'est parce que je me suis oublié(e) et je suis perdu(e)).
Cela peut passer par de petits réflexes à mettre en œuvre. Exemple : si vous parlez plus vite que votre ombre et sortez des mensonges avant même d'avoir eu le temps d'y penser, obligez-vous à être plus "lent" dans vos échanges, à penser ce que vous allez dire avant de le dire.
Les causes exactes de la mythomanie sont souvent difficiles à identifier. Elle provient d'un besoin profond de fuir la réalité qui vient souvent d'un choc émotionnel (décès d'un proche, annonce d'une maladie incurable, échec scolaire ou professionnel, déception amoureuse…).
C'est le psychiatre allemand Anton Delbrück qui décrit le premier le phénomène, qu'il nomme alors « pseudologia fantastica » : une propension pathologique au mensonge. Il la décrit comme une déviance, un désir compulsif d'exagérer la réalité.
Les mythomanes sont généralement des personnes stressées et nerveuses. Ils ont tendance à avoir des tics comme cligner des yeux et/ou se toucher le visage. La mythomanie est un trouble névrotique lié à des facteurs de stress et à des troubles somatoformes.
Il n'est pas rare pour elle d'être pris dans un certain nombre de mensonges aussi. Beaucoup de gens qui souffrent de trouble bipolaire mentir pour attirer l'attention . Bien que ce soit seulement une caractéristique d'un épisode maniaque , les gens qui souffrent de cette maladie ont un besoin aigu de l'attention .
Dans ce cas précis, le mensonge constitue une mauvais habitude plutôt qu'une maladie. Il devient pathologique lorsque l'intéressé finit par croire lui-même à son mensonge, à confondre la réalité de sa vie avec celle qu'il s'est inventée. Il devient mythomane.
4. Un mythomane peut-il aimer ? Non, car il a simplement besoin de votre attention. Un menteur pathologique a toujours besoin de booster son égo et il flirte avec n'importe qui pour obtenir un peu d'attention.
Ils ont découvert que l'amygdale, la partie qui gère certaines émotions, a tendance à s'y habituer. C'est ce qu'on appelle l'adaptation émotionnelle : tout comme notre nez s'habitue à notre parfum et finit par ne plus le sentir, notre cerveau s'habitue au mensonge et la culpabilité s'estompe.
La logorrhée est un symptôme souvent présent dans les maladies psychiatriques et neurologiques chroniques. La personne ne se rend pas compte de son trouble, c'est pourquoi il est important de lui expliquer régulièrement ce qui lui arrive pour essayer de contenir son flux verbal.
Émotions du mythomane
Le mythomane est typiquement fragile, hyperémotif, soumis à une forte dépendance au regard des autres et dont les facultés de l'imagination sont décuplées. Quel que soit son profil, il apparaît souvent la première victime de ses histoires imaginaires, qu'il peine à distinguer de la réalité.
La théorie des cadrans est fausse
Il existe une théorie selon laquelle le mouvement de nos yeux nous trahirait quand nous mentons. On lui a même donné le nom de « théorie des cadrans ». A noter qu'il existe une variante où l'orientation gauche / droite dépendrait de si on est droitier ou gaucher.
Une équipe de l'université de Tel Aviv estime en 2021 qu'il existe deux types de menteurs : chez les premier, les muscles des joues sont activés au moment du mensonge, chez les seconds, ce sont les muscles des sourcils.
Le mensonge est abandon et pour ainsi dire négation de la dignité humaine […]. Comme être moral, l'homme […] est obligé envers lui-même à la véracité ». De plus, la maxime du mensonge bienveillant peut conduire aussi bien au résultat escompté (sauver la vie d'un homme) qu'au résultat inverse (mort de cet homme).
Le mensonge compulsif, c'est quand quelqu'un a l'habitude de dire des choses qui ne sont pas vraies. Lorsque les gens se focalisent sur ce qu'ils veulent être vrai, ou qu'ils essaient de contrôler ce que les autres pensent être vrai, le mensonge compulsif peut en résulter.
Des causes encore floues
Pour expliquer ce besoin incessant de s'inventer une autre vie, les spécialistes pointent un lourd déficit d'amour de soi. "On parle aussi souvent de traumatismes, notamment sexuels. Ces personnes ont eu besoin de se défendre dans l'oubli.
LES TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ : QU'EST-CE QUE C'EST ? Les troubles de la personnalité sont caractérisés par des schémas omniprésents et persistants de pensées, de perception, de réaction et de relations entrainant une souffrance pour la personne et/ou nuisent considérablement à sa capacité à fonctionner.
Les troubles bipolaires débutent le plus souvent à l'adolescence entre 15 et 19 ans soit par un épisode dépressif soit par un épisode maniaque. Dans les deux cas, l'entourage observe un changement brutal de l'état psychique de l'adolescent.
Le trouble bipolaire débute le plus souvent précocément, parfois à l'adolescence mais le plus souvent au début de la vie adulte (début entre 15 et 25 ans le plus souvent).