Phèdre tombe amoureuse par fatalité, c'est le destin qui l'oblige à aimer
– De plus, Phèdre est condamnée à souffrir : si elle résiste à sa passion et tente de fuir Hippolyte, elle souffrira alors de ne pas le voir, mais si elle cède à sa passion, elle souffrira alors de se voir rejeter par l'objet de sa passion.
Phèdre porte à la fois le poids de la culpabilité maternelle et des remords d'éprouver un amour incestueux. Elle souffre également de la jalousie envers une rivale plus jeune qu'elle , la belle Aricie dont Hippolyte est amoureux.
Phèdre déclare son amour à Hyppolyte, qui est horrifié. Thésée revient, et Oenone accuse Hyppolyte d'avoir tenté de déshonorer Phèdre. Le jeune homme ne peut se disculper et son père le croit coupable. Oenone se suicide, Hyppolyte est tué par un “monstre furieux”, Phèdre s'empoisonne.
La lecture de la préface est très éclairante ; Racine y montre que Phèdre est l'héroïne tragique par excellence : sa passion est interdite puisqu'elle aime son beau-fils, ce qui est considéré comme un inceste ; de plus, cette passion est « fatale » puisqu'elle est inscrite dans la destinée de l'héroïne.
La tragédie a une vocation morale en ceci qu'elle doit aider le spectateur à se libérer de ses passions par l'effet d'une purgation (catharsis) : cela ne sera possible que s'il éprouve pitié et terreur devant le comportement excessif et funeste des personnages, comme c'est le cas lorsqu'il se retrouve témoin de la ...
Mais la caractéristique principale du personnage qui est à l'origine de la pièce tient bien sûr à son amour incestueux pour son beau-fils Hippolyte, fils d'une amazone. Jouer Phèdre, c'est donc endosser toutes ces facettes qui se confrontent violemment dans son esprit torturé.
Parce qu'il a surpris et dénoncé la liaison secrète entre Aphrodite et Arès (ou Vénus et Mars, du côté latin), Hélios est maudit par la déesse de l'amour, qui abat son trait vengeur sur toute la famille.
Aux prises avec la fatalité, Phèdre ne peut échapper ni à son amour, ni à l'issue tragique de la pièce. Elle fait face à un dilemme qui exclut toute issue heureuse : garder son secret et souffrir, ou l'avouer et mourir.
Racine veut respecter à la lettre la prescription aristotélicienne : la tragédie doit engendre la pitié, et pour qu'il y ait pitié, il faut que le personnage ait une « faiblesse », c'est-à-dire qu'il soit humain, proche du spectateur, qui doit pouvoir s'identifier.
Phedre est attachante car malheureusement l'amour ne se contrôle pas et on ne choisit pas qui on aime surtout quand on sait que c'est mal. Et ensuite elle est agaçante quand elle ne dit pas la vérité à Thesée et qu'elle laisse Oenone accuser Hippolyte à sa place pour ne pas assumer sa trahison.
C'est parce qu'elle apprend accidentellement de son mari, à ce moment précis, qu'Hippolyte aime Aricie, que Phèdre se laisse aller à une « jalouse rage » soudaine (IV, 6, v. 1258) qui l'empêche d'intervenir assez vite pour sauver le jeune homme.
Elle est victime d'une malédiction des dieux : Vénus se venge sur elle car son grand-père avait révélé son infidélité à son époux. Elle condamne toute sa famille à vivre des amours malheureuses. La pièce de Racine commence alors que Phèdre se meurt d'amour pour Hippolyte, son beau-fils.
Phèdre, seconde femme de Thésée, roi d'Athènes, éprouve un amour criminel pour Hippolyte, le fils de son époux ; tel est le fatal secret que lui arrache, après bien des prières, Œnone, sa nourrice. Au moment où elle vient de faire ce cruel aveu, Thésée est absent et bientôt le bruit de sa mort se répand dans Athènes.
Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d'apprendre la mort d'Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l'un des plus remarquables des tragédies de Racine.
La mort de Phèdre n'est pas une mort impossible à voir, comme celle d'Hippolyte. Elle a pris le poison avant d'arriver sur scène. Cette mort devient pathétique, car elle se fait sous les yeux du spectateur. Après sa mort, Thésée ne parle que de son fils Hippolyte et des hommages qu'il doit lui rendre.
Racine dit de Phèdre qu'elle « n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente. » Après la mort de ce dernier, Phèdre parle et dit la toute la vérité à Thésée mais cela ne peut rien changer, Hippolyte est mort par sa faute. Mais Phèdre est également innocente. Elle est victime du poids de la fatalité.
Dans le mythe initial, c'est la nourrice de Phèdre qui déclare l'amour de sa maitresse à Hippolyte. Rejetée et honteuse, Phèdre décide de se donner la mort. Afin de laver son honneur, elle rédige avant de mourir une lettre à Thésée où elle accuse Hippolyte de violence. Thésée, furieux, décide de tuer son fils.
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Jean Racine, le dramaturge qui a trahi Molière.
Les fonctions de la tragédie
La tragédie a pour but de plaire. En effet, elle provoque la peur pour soi-même et la compassionpour autrui, deux sentiments qui étrangement procurent du plaisir. Elle a aussi une fonction morale. En s'identifiant aux héros, on apprend que certaines passions sont source de souffrance.
La tragédie suscite, selon Aristote, «la pitié et la crainte», la crainte pour soi-même, la pitié pour autrui. (Crainte devant la fureur de Cléopâtre abandonnée par ses fils dans Rodogune de Corneille, pitié devant la souffrance de Phèdre). Paradoxalement, ces sentiments sont source de plaisir.