En cas d'accident nucléaire, la prise de comprimés d'iode stable protège la thyroïde de l'iode radioactif qui pourrait être rejeté dans l'environnement. La thyroïde va absorber l'iode stable jusqu'à saturation, et ne pourra donc plus assimiler l'iode radioactif qui serait éventuellement respiré ou ingéré.
"Il faut prendre l'iode deux heures avant, idéalement deux heures avant l'exposition à l'iode 131 et jusqu'à vingt-quatre heures après maximum.
La prise d'un seul comprimé, avalé avec un verre d'eau ou dissous dans une boisson, suffit à protéger efficacement, durant un à deux jours, un adulte ou un adolescent. Pour un enfant de plus de trois ans, 1/2 comprimé suffit, et, pour un nourrisson ou un enfant de moins de 3 ans, 1/4 de comprimé est suffisant.
Saturer et protéger la thyroïde
En cas d'attaque nucléaire, ou d'explosion d'une centrale nucléaire, de l'iode radioactif peut être libéré dans l'air. Il se retrouve alors presque inévitablement dans le corps humain, inhalé par les voies respiratoires ou consommé via des aliments contaminés.
À quoi ça sert ? Les comprimés d'iode stable, c'est-à-dire non radioactif, doivent protéger la glande thyroïde contre une contamination radioactive. Un accident grave dans une installation nucléaire peut entraîner le rejet dans l'atmosphère d'iode radioactif.
En cas d'alerte nucléaire, le gouvernement français recommande de : Se mettre rapidement à l'abri dans un bâtiment en dur. Se tenir informé via les médias et les réseaux sociaux. Ne pas aller chercher les enfants à l'école.
C'est pourquoi en cas d'accident nucléaire, et si de l'iode radioactif est libéré, les autorités peuvent recommander de prendre de l'iode stable (non radioactif), disponibles sous forme de comprimés d'iodure de potassium, afin de protéger la thyroïde de l'irradiation.
Il faut pour cela utiliser des matériaux étanches: scotch, drap mouillé, mastic à prise rapide, planche ou film plastique, couper la ventilation et le chauffage, qui favorisent les mouvements d'airs. Le mieux est évidemment de pouvoir se réfugier dans les sous-sols.
Agir en cas d'alerte nucléaire
Mettez-vous à l'abri dans un bâtiment en dur, fermez portes et fenêtres et coupez la ventilation. Si vous êtes dans un véhicule, gagner un abri (immeuble, logement..) le plus rapidement possible. Un véhicule n'est pas une bonne protection.
En cas d'accident nucléaire, la prise de comprimés d'iode stable protège la thyroïde de l'iode radioactif qui pourrait être rejeté dans l'environnement. La thyroïde va absorber l'iode stable jusqu'à saturation, et ne pourra donc plus assimiler l'iode radioactif qui serait éventuellement respiré ou ingéré.
La prise d'un seul comprimé d'iodure de potassium représente un apport de 50 mg d'iode, soit plus de 500 fois les besoins quotidiens de la thyroïde (l'OMS recommande un apport journalier de 90 µg jusqu'à 5 ans, 120 µg de 6 à 12 ans, de 150 µg pour les 13 ans et plus et de 250 µg pour les femmes enceintes et allaitantes ...
Plus de 40 ans
La saturation de la thyroïde est moins indiqué dans cette tranche d'âge pour deux raisons : plus l'âge avance, le risque de cancer de la thyroïde suite à la prise d'iode radioactif diminue.
Cependant, ingérer des niveaux extrêmement élevés d'iode peut s'avérer dangereux et notamment entraîner des goitres qui entravent le fonctionnement de la thyroïde (mais il faudrait probablement prendre, pendant plusieurs semaines, la dose d'iodure de potassium recommandée pour que ces troubles se produisent).
Une carence en iode peut entrainer une hypothyroïdie. Fatigue, prise de poids, déprime… Les symptômes les plus courants sont accompagnés de l'apparition d'un goitre. Un surdosage provoque au contraire une hyperthyroïdie, qui se manifeste par un amaigrissement, une hypersensibilité et des troubles du sommeil.
L'iode, indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde. L'iode est un oligoélément indispensable à notre organisme. Sans lui, la thyroïde ne peut pas fabriquer d'hormones. Les carences sont devenues rares, excepté chez les femmes enceintes dont les besoins sont accrus.
Certaines personnes sont hypersensibles à l'iode et développent rapidement des symptômes tels que fièvre, urticaire, œdèmes ou hémorragies sous la peau. Suite à une prise d'iode, on peut également observer des poussées d'acné, des troubles du rythme cardiaque, des fourmillements ou une confusion, par exemple.
La teinture d'iode ou de fucus vesiculosis à consommer aux 2 repas principaux ou à utiliser sur la peau voir en bain de pied (quelques secondes à une minute par jour). La bétadine uniquement à appliquer sur la peau.
N'importe quel bâtiment en dur, sans fenêtre de préférence
En cas d'attaque, le gouvernement recommande de se cacher dans un bâtiment en dur, souterrain et sans fenêtre de préférence.
Éloigner tant que possible les personnes de la source des rayonnements : l'intensité des rayonnements ionisants diminue avec le carré de la distance. Diminuer au maximum la durée d'exposition aux rayonnements. Placer entre la source et les personnes exposées un ou plusieurs écrans/blindages de protection.
Le sel iodé contient quant à lui 15 à 20 mg d'iode par kg. Pour absorber autant d'iode que dans un comprimé d'iodure de potassium, il faudrait donc ingérer 4.97 kg de sel dosé à 20 mg d'iode par kilogramme.
Un abri antiatomique est destiné à protéger ses occupants des effets mécaniques et thermiques d'une explosion nucléaire (ou d'un accident nucléaire), ainsi que des retombées radioactives, en leur permettant de survivre un certain temps jugé suffisant pour pouvoir en sortir sans danger.
Rendez-vous dans votre pharmacie habituelle avec votre carte d'identité. Votre pharmacien vous remettra alors une boîte de comprimés par 4 personnes.
A partir de septembre 2019, les pharmaciens d'officine ont mis à disposition les comprimés d'iode pour les personnes et les établissements recevant du public (entreprises, écoles, administrations, etc.) dans un rayon de 10 à 20 km autour des centrales nucléaires.