Pour Marylène Patou-Mathis, « des chercheurs ont montré que les deux pratiques, chasse et charognage, coexistent depuis fort longtemps et qu'en outre, elles ont perduré dans les sociétés d'agro-pasteurs. » Si les paléolithiques se sont mis à charogner et à chasser c'était principalement pour la viande.
De tous temps, la chasse a représenté pour les hommes un moyen de se nourrir et de se vêtir, ainsi qu'une façon de protéger les récoltes et le bétail contre les prédateurs. Mais à côté de cette fonction utilitaire, la chasse au Moyen Âge est riche de significations.
L'homme chasseur avéré
Récemment mis au jour à Schöningen, en Allemagne, près de restes de chevaux, des javelots de bois (un matériau qui ne se conserve qu'exceptionnellement) vieux de 300 à 400 000 ans constituent la plus ancienne preuve irréfutable.
La chasse doit faire face à plusieurs défis : maîtrise des populations de grand gibier, lutte contre l'érosion de la biodiversité et la dégradation des habitats, partage de la nature et maintien du rôle de sentinelle sanitaire sur la faune sauvage.
La chasse est souvent présentée comme une nécessité : elle permettrait d'éviter la surpopulation des animaux sauvages et les dégâts qu'elle provoque par l'abattage sélectif du gibier tout en protégeant les êtres humains et les animaux de diverses maladies.
La chasse n'est pas un sport
Bien qu'elle ait été un élément important de la survie de populations humaines il y a 100 000 ans, la chasse n'est plus aujourd'hui qu'une forme violente de loisir dont la grande majorité des chasseurs n'ont pas besoin pour leur subsistance.
La chasse (ou chasse à courre) est une activité controversée qui divise les gens. D'un côté, certains considèrent la chasse comme un loisir sain et une partie importante de l'équilibre naturel. D'autre part, certains considèrent la chasse comme une forme cruelle de divertissement qui ne devrait pas être autorisée.
La chasse a pour séquelle de déstabiliser les équilibres naturels. Le simple fait de déverser du plomb dans l'environnement, empoisonne et tue les végétaux dont certains animaux se nourrissent, tombent malades et meurent à leur tour. Environ 9000 tonnes de plomb par an disséminées dans la nature.
Enfin, la chasse contribue à la perte de biodiversité des espèces. La plupart des extinctions d'espèces modernes ont été générées par la perte ou la dégradation de l'habitat (déforestation, pollution, changement climatique) ou par la prédation par des espèces envahissantes.
L'homme de la fin du Paléolithique maîtrise déjà bien les techniques de chasse, il utilise le plus souvent des sagaies lancées à la main, qui sont de longues perches en bois prolongées par une pointe en silex, en os ou en bois de renne.
La chasse, pour l'homme moderne, est évidemment un loisir-plaisir, ce n'est plus une nécessité alimentaire. On peut être choqué, que l'on traque des animaux sauvages pour le plaisir de les tuer. La référence aux gènes ancestraux sert d'excuse, mais l'homme moderne devrait avoir appris à dominer certaines pulsions.
La chasse est clairement attestée dans les gisements archéologiques liés à l'homme de Néandertal. À Coudoulous et à La Borde, les Néandertaliens ont utilisé des avens comme pièges naturels pour abattre de nombreux grands bovidés (bisons et aurochs). Elle est également probable pour des périodes antérieures.
L'armement se divise en armes contondantes (pour assommer) - massue, bâton - et des armes de jet (pour transpercer) - lances, javelots, sagaies. Les espèces chassées varient selon les périodes et les milieux.
D'études scientifiques en découvertes archéologiques, on le soupçonnait déjà : non, les femmes de la préhistoire n'étaient pas cantonnées à la cueillette et à la reproduction. Elles chassaient autant, voire plus, que les hommes. C'est ce que vient confirmer une toute récente étude américaine.
Les seigneurs ecclésiastiques, les dames hautes-justicières, les nobles âgés sont tenus de faire chasser afin de réduire le surplus de gibier nuisible aux cultures (ordonnance de juillet 1701).
Le gibier pourchassé était le héron, la grue, l'oie sauvage, le cygne. Les terrains de chasse étaient donc les endroits aquatiques et plutôt découverts. L'oiseau de proie le plus apprécié était le gerfaut, mais l'épervier et l'autour faisaient aussi partie des oiseaux de « haute volée ».
De nombreux articles soulignent les effets néfastes de la chasse sur la biodiversité, tout d'abord en tant que facteur principal d'extinction des espèces. En effet, la chasse est responsable du déclin de nombreuses espèces de mammifères aujourd'hui (Hoffmann et al., 2011).
Elle se pratique en milieu ouvert ; les animaux chassés y déploient l'ensemble des ruses dont ils usent pour échapper à leurs prédateurs depuis la nuit des temps. Nos forêts sont ouvertes, nos équipages sont accueillants ; venez découvrir ce que nous vivons avant de vous prononcer sur la légitimité de notre existence.
Le grand gibier continuera dans le même temps de croître, ce qui impliquera une régulation d'autant plus efficace que le nombre de chasseurs aura diminué. Alors oui, on chassera toujours en 2040, on sera moins nombreux, c'est certain, plus urbain, et on devra s'ouvrir et cohabiter avec les autres usagers de la nature.
La chasse est une activité de plein air parmi les plus sûres
Il y avait 259 accidents en 1999, 130 en 2013. Les accidents mortels étant, quant à eux, passé de 39 à 18 sur la même période.
Les propriétaires du terrain doivent simplement en informer le président de la société de chasse en expliquant le recours à l'article 422–1 du Code de l'environnement. L'interdiction est immédiate, à condition de la signaler par des panneaux « chasse interdite » — fournis par la LPO ou l'Aspas.
Le chat est un animal « extrêmement chasseur », il prend du plaisir à traquer et à tuer, c'est dans ses gênes. Cet animal met en danger la biodiversité en tuant un nombre d'animaux qui ne cesse d'évoluer, surtout si l'on laisse le chat se reproduire dans la nature.
La chasse est l'action de poursuivre les animaux et de les tuer, généralement pour s'en nourrir, mais aussi pour prendre aux animaux leur fourrure, leurs os, ou parfois simplement pour le plaisir. La chasse se pratique également afin de limiter la fréquence de certaines espèces 1. Chat chassant une souris.
Le plus ancien représentant ayant livré des ossements est l'Homo habilis dont les plus anciennes traces remontent à environ 2,8 millions d'années, mais des outils vieux de 3.3 millions d'années ont été découverts au Kenya dont on ne connait pas l'auteur…
En même temps le droit Canon, qui interdit la chasse aux clercs depuis les Carolingiens, reconnaît un droit imprescriptible et naturel de chasser pour tous les hommes laïcs : les canonistes du Moyen Âge insistaient sur cette forme de « droit à la survie », antérieur et supérieur aux ordonnances royales.