Lorsque des citoyens, des entreprises ou des associations estiment qu'une administration publique, locale ou nationale a pris une mesure illégale, ils peuvent se tourner vers le Conseil d'État. Juge administratif suprême, il a pour mission de veiller au respect du droit et des libertés de chacun.
Le Conseil d'État est la juridiction suprême de l'ordre administratif. Il veille à la conformité des décisions de justice administrative. Il ne juge pas une nouvelle fois le litige, mais vérifie l'application de la loi et l'absence de vice de procédure. Il peut rejeter le pourvoi ou annuler la décision de justice.
Le délai de recours est, dans la plupart des cas, de deux mois à compter de la notification de la décision de l'administration ou de la décision de justice que le requérant souhaite contester.
Conformément à la Constitution, tous les projets de loi, d'ordonnance et de décret importants du Gouvernement lui sont soumis pour avis avant qu'ils soient votés par les parlementaires ou entrent en vigueur. Le Conseil d'État peut également être saisi par l'Assemblée nationale ou le Sénat sur leurs propositions de loi.
Le Conseil d'État rend des décisions de justice qui sont contraignantes pour l'administration et veille à leur bonne exécution.
Tout citoyen, toute association, toute entreprise peut contester ces mesures devant la justice administrative (tribunal administratif, cour administrative d'appel, Conseil d'État) s'il estime que ses droits et libertés ne sont pas respectés.
Suspendre et annuler des actes administratifs (actes individuels et règlements) contraires aux règles de droit en vigueur constituent donc les principales compétences du Conseil d'État.
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Vous pouvez faire un recours gracieux auprès de celui qui a pris la décision. Vous pouvez aussi faire un recours hiérarchique auprès de son supérieur. Parfois, le recours administratif est obligatoire avant de saisir le juge. Il s'agit alors d'un recours administratif préalable obligatoire (Rapo).
En tant que spécialiste du procès en cassation, l'avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation est le seul à pouvoir plaider devant ces juridictions.
La présidence du Conseil d'État est confiée au Vice-président. Cette appellation est le lointain souvenir de l'époque où le Conseil d'État était effectivement présidé par le chef de l'État ou par une autorité politique. >> Le vice-président du Conseil d'État est Didier-Roland Tabuteau.
Le Conseil d'État rend des décisions “en premier et dernier ressort” quand il s'agit d'affaires qui relèvent de sa compétence directe et qui ne sont pas susceptibles d'être contestées devant une cour d'appel.
Environ 650 personnes travaillent au Conseil d'État. Les 230 conseillers d'État (« membres ») sont notamment répartis entre la section du contentieux, chargée de juger les litiges entre citoyens et administration, et les sections consultatives, qui examinent les projets de textes de loi et réglementation.
Il est complété par l'article 9 de la loi du 24 février 1875 relative à l'organisation du Sénat. « Le Sénat peut être constitué en Cour de justice pour juger soit le président de la République, soit les ministres, et pour connaître des attentats commis contre la sûreté de l'État. »
La présidence du Conseil d'État est confiée à son vice-président. Depuis le 5 janvier 2022, Didier-Roland Tabuteau est le vice-président du Conseil d'État.
En cas d'abus de pouvoir de l'administration, il est nécessaire de mettre en œuvre un recours gracieux avant de saisir le défenseur des droits ; Le recours gracieux consiste à envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception et les pièces justificatives de la demande à l'administration concernée.
Lorsque le maire intervient en tant qu'agent de l'Etat, il agit, selon le cas, sous le contrôle de l'autorité administrative (préfet ou sous-préfet) ou judiciaire (procureur de la République).
Dans la plupart des cas, vous vous adresserez d'abord au tribunal administratif dont dépend votre domicile. Si la décision du tribunal administratif ne vous est pas favorable, vous pouvez contester cette décision. Pour cela, vous saisirez la cour administrative d'appel, ou dans certains cas, le Conseil d'État.
Le Conseil d'État
Il a trois missions : Aider le gouvernement pour la préparation des projets de loi, ordonnances, décrets, Présider la juridiction administrative, Intervenir en qualité de juge administratif dans les litiges entre les particuliers et l'administration.
Le Conseil d'Etat occupe le Palais-Royal depuis 1875, aux côtés de la Comédie-Française, du Conseil constitutionnel et du ministère de la Culture.
Avec la loi du 24 mai 1872, le Conseil d'État devient une véritable juridiction qui rend des décisions de justice « au nom du peuple français ».
Les 234 membres du Conseil d'État, la plus haute juridiction de l'ordre administratif, constituent un corps distinct. Ils sont inamovibles et leur avancement s'effectue à l'ancienneté. Ils sont juges de cassation contre les décisions rendues par les juridictions de l'ordre administratif.
Vous pouvez vous opposer à une décision rendue par défaut ou interjeter appel. Si vous vous y opposez, l'affaire revient devant le juge qui vous a condamné. L'opposition n'est elle aussi possible que si vous pouvez faire valoir un intérêt.
Le Conseil peut être saisi par le Président de la République, le Premier ministre, le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat et, depuis la révision constitutionnelle de 1974, soixante députés ou soixante sénateurs.