Si un tel être existait, alors l'existence de cet être précéderait l'existence de l'homme; et les êtres humains seraient par conséquent son œuvre et leur finalité serait dictée par Dieu. Sartre refuse cette conception : la signification est une création purement humaine.
Sartre s'oppose catégoriquement à cette idée en partant du principe qu'« il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle qui serait la nature humaine, ».
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
Philosophie qui affirme le primat de l'existence vécue et qui refuse de réduire ce vécu à un concept, une définition ou une essence. L'existentialisme s'oppose donc à l'essentialisme. On distingue en général deux grands courants à l'intérieur de ce courant philosophique.
L'existentialisme athée désigne un courant philosophique fondé par Jean-Paul Sartre. Il tend vers l'exclusion de toute forme de transcendance, de théologie ou de croyance religieuse dans la pensée philosophique existentialiste.
Les raisons personnelles sont les suivantes : mon refus n'est pas un acte improvisé. J'ai toujours décliné les distinctions officielles. Lorsque après la guerre, en 1945, on m'a proposé la légion d'honneur, j'ai refusé bien que j'aie eu des amis au gouvernement.
"Ceux qu'on aime, on ne les juge pas." "La vérité n'est pas dans un seul rêve mais dans beaucoup de rêves." "Tu ne veux pas changer le monde, tu veux le faire sauter." "En nous efforçant d'atteindre l'inaccessible, nous rendons impossible ce qui serait réalisable."
En disant que l'homme se propose de réaliser la synthèse du pour-soi et de l'en-soi, Sartre indique que le but de l'activité humaine est le monde idéal, le monde beau, cet univers qui est conscient de soi-même et concilié avec soi, tel qu'on le trouve déjà réalisé dans la philosophie de Hegel.
Quatre griefs principaux. On accuse l'existentialisme 1) de décourager les hommes à agir (quiétisme) ; 2) d'avoir une vision négative de l'homme (pessimisme) ; 3) d'être une philosophie individualiste ; 4) de conduire au relativisme moral.
L'absence de Dieu ne veut pas dire absence de valeurs. C'est l'être humain lui-même qui est le créateur de ses propres valeurs. D'ailleurs, Sartre estime que c'est être incohérent que de chercher à postuler et à défendre un existentialisme chrétien. Un tel reproche est adressé à Jaspers, Kierkegaard et Pascal.
Albert Camus est mort il y a exactement soixante ans. Entre lui et Jean-Paul Sartre, l'amitié avait laissé place à un conflit aigu entre deux conceptions de la politique et du rôle des intellectuels. De l'histoire ancienne ou encore d'actualité ? Lundi 4 janvier 1960, 13 h 55.
Sartre définit la liberté comme : “L'être même du Pour-soi qui est« condamné à être libre ».”Être libre” ne signifie pas “obtenir ce que l'on a souhaité”, mais plutôt “déterminer par soi-même ce que l'on souhaite” (au sens large de choisir). En d'autres termes le succès n'est pas important par rapport à la liberté.
Dans les dix premières lignes, Sartre évoque la thèse déterministe qui nie la liberté humaine. Cette thèse est attribuée au « bon sens » c'est-à-dire qu'elle constitue l'image que la plupart des gens se font de la condition humaine.
et l'existentialisme athée de Jean-Paul Sartre, pour lequel l'existence même rend impossible toute croyance, mais rend possible la liberté de l'homme.
Pour les essentialistes, comme Avicenne, l'essence précède l'existence et se déduit d'elle tandis que pour l'existentialisme, en particulier celui de Sartre, l'existence précède l'essence, l'homme étant libre de se définir : il est ce qu'il se fait être.
Par conséquent l'Homme n'est pas vraiment libre puisque c'est son Inconscient qui le contrôle, le fait désirer des objets du désir ou le pousse à faire des choix (qui peuvent même être rationnels mais imposés par l'Inconscient).
De là le premier principe de l'existentialisme : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait 2. Pour les objets c'est l'inverse. Sartre prend l'exemple du coupe papier ; il existe un concept de coupe papier qui définit une certaine utilité, une fonction précise de cet objet.
L'idée principale de l'existentialisme est que l'existence précède l'essence. Cela signifie que les êtres humains n'ont pas de valeur avant leur existence : ni valeur, ni bonté, ni but. Il n'y a pas de raison fondamentale de notre existence. Au début, nous existons, puis nous devenons les êtres distincts.
Doctrine philosophique qui met l'accent sur le vécu humain plutôt que sur l'être et qui affirme l'identité de l'existence et de l'essence, ou leur parfaite complémentarité.
“Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut, mais on est responsable de ce que l'on est”, Jean-Paul Sartre.
« L'enfer c'est les autres » est une citation de Jean-Paul Sartre dans sa pièce de théâtre Huis Clos. Pour commencer, il est intéressant de constater que Sartre disait toujours que cette citation avait été mal comprise. On a cru que Sartre voulait dire que les relations avec autrui étaient toujours infernales.
Sept années blanches et un refus (français)
Il a été refusé une fois, en 1964. Le philosophe français Jean-Paul Sartre avait alors décliné la récompense, une décision inédite et surtout non prévue dans le testament Nobel. Il reste donc à ce jour lauréat, sans avoir jamais touché l'argent du prix.
Après avoir confirmé qu'il refusait le prix Nobel de littérature, Jean-Paul Sartre a donné jeudi soir une interview à la presse suédoise dont nous reproduisons la traduction revue par l'écrivain lui-même. " Je regrette vivement que l'affaire ait pris une apparence de scandale : un prix est décerné et je le refuse.
Charles de Gaulle, Jorge Luis Borges, Joan Robinson ou Alexandre Yersin n'ont jamais reçu le fameux prix. Retour sur les oubliés de chacune des six catégories. Winston Churchill (prix Nobel de littérature en 1953) et Charles de Gaulle.
L'humanisme existentialiste affirme au contraire que l'homme n'a pas une essence figée, mais qu'il se fait à chaque instant : c'est dans cette liberté que réside sa dignité. Seul l'homme possède des valeurs et peut les poser. Ces valeurs ne lui sont pas soumises de l'extérieur, mais c'est lui qui les fonde.