C'est Spinoza qui montre que l'homme a l'illusion d'être libre, car il est victime du préjugé finaliste (puisque je fais ceci en vue de cela, c'est que je sais ce que je veux, donc je suis libre), alors qu'en général, j'ignore la véritable cause de mes désirs.
La liberté selon Spinoza
Il y a une exception pour ces savants : c'est l'homme lui-même, que l'on suppose doué du libre arbitre, en cela il échapperait au déterminisme universel. Le propos de Spinoza est d'élargir jusqu'à l'homme le déterminisme : pour lui, tous les hommes sont déterminés dans leurs actions.
À proprement parler, seul Dieu, ou la nature, est libre: infini, limité par rien mais comprenant tout, il ne subit aucune contrainte. L'homme, partie de la nature, ne peut jouir d'une telle liberté; mais nous verrons qu'il est capable de limiter l'emprise de la nécessité extérieure sur lui.
Spinoza, Lettre à Schuller, 1674. Métaphysiquement, la liberté, définie comme libre arbitre, s'oppose à l'idée de nécessité et de déterminisme. De fait, si tout ce qui se produit dans l'univers se produit selon l'enchaînement nécessaire des causes et des effets, il n'y a aucun sens à parler de libre arbitre.
La thèse du texte : le libre arbitre est une fiction, car, comme toute chose dans la nature, la volonté humaine est déterminée. Toutefois, rejeter le libre arbitre ne revient pas à rejeter la liberté, mais à la redéfinir. Dès lors, si le libre arbitre est une illusion, la liberté humaine est bien une réalité.
PREMIÈRE PARTIE : LA LIBERTÉ PARAÎT SOUS DIVERS ASPECTS COMME UNE ILLUSION. La liberté humaine apparaît illusoire à cause de tout ce qui ne dépend pas de nous, et ce qui ne dépend pas de nous est tellement étendu que l'homme ne peut qu' avoir peu de prise sur son existence.
La thèse de Spinoza rend l'être humain responsable devant la loi, même s'il est victime de ce qui le détermine. En accord avec ce concept, Nietzsche dit : « Les hommes ont été considérés comme libres pour pouvoir être jugés et punis, pour pouvoir être coupables.
Pour Spinoza il n'existe pas de libre arbitre. Les hommes se croient libre car ils n'ont aucune conscience des causes qui motivent leurs actions. Toutes nos actions, nos choix, toutes nos pensées, sont des relations de cause à effet.
Perception erronée du monde extérieur ou de ses propres états internes, l'illusion est une croyance fausse. Le propre de l'illusion est d'être incorrigible, ce qui la distingue de l'erreur. Ainsi, vu depuis la terre, le soleil paraît toujours petit. Chez Platon, le monde sensible n'est qu'illusion.
Est libre, nous dit Spinoza, l'être « qui existe et agit selon la nécessité de sa nature » et, donc, sans subir de contrainte. Ainsi, accomplir sa nature, affirmer son désir, faire ce pour quoi on se sent fait, c'est être réellement libre.
Spinoza insiste dans sa thèse sur l'idée que pour les sujets d'une communauté politique, la liberté a une condition, il faut obéir à des lois raisonnables c'est àdire, qu'elles doivent viser l'intérêt général, nous sommes ici aux antipodes des régimes despotiques.
Héritier critique du cartésianisme, le spinozisme se caractérise par un rationalisme absolu laissant une place à la connaissance intuitive, une équivalence de Dieu avec la nature, et donc son existence, une définition de l'homme par le désir, pour la joie, une conception de la liberté dans la nécessité, une critique ...
“Comprendre est le commencement d'approuver.” “Tout homme aime mieux donner des ordres qu'en recevoir.” “C'est aux esclaves, non aux hommes libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits.”
La réponse de Spinoza est simple : tout dans la nature doit être déterminé puisque la nature (ou Dieu) existe nécessairement (E1P28).
L'histoire de la philosophieoppose généralement Descartes à Spinoza, sur des thèmes aussi décisifs que ceuxdes rapports de l'âme et du corps, de l'effectivité ou du caractère illusoirede la volonté et de la liberté.
La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui; elle a pour principe la nature, pour règle la justice, pour sauvegarde la loi; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait.
2. Effet obtenu par le moyen de l'art, de l'artifice, du truquage et qui crée le sentiment du réel ou du vrai : L'illusion de la vie donnée par un automate. 3. Appréciation conforme à ce que quelqu'un souhaite croire, mais fausse par rapport à la réalité : Perdre ses dernières illusions.
La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence.
En résumé, la conscience paraît certainement être la source de nos illusions tant qu'on pense qu'elle est le simple synonyme de la perception. La perception en tant qu'elle est avant tout une perspective peut induire en erreur.
Spinoza commence par définir la liberté, par opposition à la contrainte : une chose est libre lorsqu'elle est régie par la seule nécessité de suivre sa nature. La contrainte existe quand une chose est déterminée, régie par un élément extérieur, et ne peut donc pas suivre sa nature.
Enjeu : il s'agit d'affirmer la toute puissance de l'État sans compromettre la liberté des individus, autrement dit de fonder la liberté de penser en tant que puissance, fondement et en même temps limite d'exercice du pouvoir.
Celui qui possède une idée vraie connaît aussi adéquatement les raisons qui permettent l'affirmation de cette même idée. Spinoza soutient donc une certaine théorie épistémique de la vérité, qui consiste à défendre qu'une proposition est vraie si, et seulement si, elle peut être prouvée et connue comme telle.
La notion de libre arbitre s'oppose au déterminisme ou au fatalisme pour lesquels la volonté serait déterminée par des "forces" que ne maîtrise pas l'être humain.
Pour Descartes, le libre arbitre correspond au pouvoir de la volonté. Ce pouvoir, qui est la capacité d'affirmer ou de nier quelque chose et de poursuivre ou de fuir quelque chose, est un pouvoir infini. En ce sens, il est possible en théorie de faire une chose contraire à ce que nous savons que nous devrions faire.
Résumé La philosophie pratique de Hobbes est problématique parce que son déterminisme ne semble pas permettre une théorie de l'action : comment penser l'imputation des actes, si l'on soutient que le libre-arbitre n'existe pas ?