L'inflation en France est remontée à 6 % en janvier, estime l'Insee. La hausse des prix de l'alimentation mais aussi de l'énergie est la principale cause de la hausse de l'inflation dans l'Hexagone, au mois de janvier. Le contexte économique défavorable se poursuit.
Augmentation des coûts de production : Les entreprises peuvent avoir des coûts de production plus élevés en raison de l'augmentation des prix des matières premières et des salaires. Cela peut les amener à augmenter les prix de leurs produits, ce qui contribue à l'inflation.
Des prix déjà très hauts
L'autre facteur d'explication, c'est le niveau de prix auquel on se compare. L'inflation est toujours calculée sur un an : on compare les prix de mai 2023 à ceux de mai 2022. Or, l'an dernier, le niveau des prix avait brutalement augmenté après le début de la guerre en Ukraine.
L'inflation va rester au-dessus des 5% jusqu'à la fin 2023 en France, selon l'OFCE.
En 2023, la hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisé devrait s'élever en moyenne à 5,3% dans la zone euro, à «des niveaux élevés», puis ralentir à 2,9% en 2024 pour s'installer autour de 2,1% en 2025, répondant ainsi aux standards fixés par l'institution monétaire européenne.
L'inflation est en grande partie alimentée par la hausse du profit des entreprises, selon le FMI. G.N. Quand les prix augmentent, il faut bien que l'argent aille quelque part. Et sur ces deux dernières années en Europe, il est parti dans les poches des entreprises.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
D'une part, parce que les personnes, entreprises ou Etats endettés ont régulièrement besoin d'argent pour subvenir à leurs besoins. Or, pour lutter contre l'inflation, la banque centrale (l'institution qui veille à la stabilité des prix) va augmenter son taux d'intérêt directeur.
L'inflation peut survenir lorsque la demande pour quelque chose est supérieure à ce que l'économie peut fournir. Par exemple, s'il y a plus de personnes souhaitant acheter une maison dans votre ville qu'il n'y a de maisons à vendre, le prix des maisons augmentera.
Les prix alimentaires flamberont encore en 2023
L'Insee prévoit une « contribution assez faible autour de la mi-année » pour les frais d'énergie à l'inflation, alors que celle-ci a été le moteur de la hausse des prix pendant des mois. Source : Insee, note de conjoncture du mardi 7 février 2023.
L'inflation est un élément positif net lorsqu'elle est modérée, car elle stimule la croissance des salaires et l'investissement. Un taux d'inflation élevé est insoutenable et incite les investisseurs à conserver leur argent au lieu de le dépenser.
L'alimentation première cause d'inflation, l'énergie se calme. Avec une hausse moyenne de 19 % en 1 an, les produits alimentaires sont désormais les premiers contributeurs à l'inflation. Mais si la tempête semble refluer pour l'énergie, les prix se maintiennent à des niveaux élevés.
Du fait de la difficulté à rembourser les dettes de guerre, le Franc perd de son attractivité et est dévalué à plusieurs reprises, rendant les importations plus chères. Ceci génère de l'inflation qui atteint alors des niveaux records avec des pointes annuelles à près de 40% en 1920 (années folles) et 60% en 1948.
On parle généralement d'inflation rampante en-dessous de 10%, d'inflation galopante à partir de 10% et d'hyperinflation dans les cas de croissance extrême du taux d'inflation 18. L'inflation est calculée par les institutions européennes grâce à l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).
La viande surgelée est l'un des produits qui connaîtra la plus forte hausse en 2023. Selon le cabinet d'analyse IRI France, le prix de la viande surgelée a augmenté de 28,74 % sur un an1.
Une baisse des prix attendue dès le mois de mars 2024
Selon NielsenIQ, “dans le scénario le plus probable, une baisse des prix se ferait sentir à la rentrée de septembre”. L'inflation pour la rentrée devrait alors se situer à +17,6% (toujours versus janvier 2022).
Au cours de l'année 2023, en l'absence de nouveau choc, l'inflation totale diminuerait nettement, essentiellement sur la deuxième partie de l'année. Elle s'établirait à 5,6 % en moyenne annuelle, et à 4,4 % pour l'inflation hors énergie et alimentation.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
Depuis son institution le 1er juin 1998, la Banque Centrale Européenne définit la politique monétaire unique au sein de la zone euro aux côtés de l'Eurosystème (ensemble des banques centrales nationales européennes).
L'indépendance de la banque centrale permet de renforcer sa crédibilité pour respecter son objectif de stabilité des prix. En isolant la banque centrale des pouvoirs politiques, celle-ci est protégée de l'instabilité politique qui peut être liée à la fois aux tendances sociétales et au cycle économique.
C'est le caractère généralisé de la hausse des prix. Donc, comme souvent en économie, l'inflation a un effet négatif : la hausse des prix engendre une baisse du pouvoir d'achat du consommateur, puis un effet positif, puisque cet effet prix entraine une hausse des salaires donc, une hausse du pouvoir d'achat.
Une hausse globale des prix
Dans une économie de marché, les prix des biens et des services varient. Certains augmentent, d'autres diminuent. On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services.
Si l'on prend le seul mois de mars, les hausses les plus fortes touchent les viandes surgelées (+31,6% par rapport à mars 2022), les mouchoirs en papier (+30,4%), les conserves à base de pâtes (+30,3%), le papier toilette (+27,4%) et la moutarde (+27,3%).
Faible recul des prix en 2023 et 2024
Le volume des transactions accuserait une chute de 17% en 2023, à 922 000 unités, soit une diminution d'environ 23% par rapport aux chiffres record de l'année 2021 (près de 1,2 millions de ventes dans l'ancien). Le repli serait de -5% en 2024.