La réponse (« Où donc est-elle ? » ) de Thomas Diafoirus est comique car alors qu'il a en face de lui Angélique, sa future épouse et l'objet de cette rencontre, il ne la regarde pas et cherche sa belle-mère : les conventions sociales, le protocole l'emportent sur son cœur.
Il veut la marier avec Thomas Diafoirus qui est un futur médecin. Il est têtu, bête, jamais content, très grincheux, de mauvaise foi, pessimiste, et radin.Il sonne la cloche pour appeler sa servante Toinette. Angélique : elle est gentille avec son père, mais elle veut épouser Cléante.
(Par extension) Prescripteur prétentieux qui brasse du vent, à la limite du charlatanisme.
La grande scène 5 de l'acte II du Malade imaginaire nous fait faire la connaissance des Diafoirus, père et fils, venus chez Argan pour présenter Thomas à son futur beau-père et, accessoirement, à sa future femme. Ils se sont soigneusement préparés à cette visite qui est, pour eux, très importante.
Les personnages de médecins (Monsieur Purgon et les deux Diafoirus), comme celui de l'apothicaire, sont ridiculisés par les faux médecins (Toinette déguisée ou même Argan à qui, à la fin de la pièce, on remet l'habit de docteur). Dans l'ensemble, la médecine semble pouvoir certes soulager mais non guérir.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
La caricature ne doit certes pas tromper. Mais elle se construit sur une réalité existante et révèle l'image que les contemporains de l'écrivain se font de ceux à qui ils confient leur santé. Vient l'étude d'un cas pratique : un malade souffre de violents maux de tête, de fièvres, de douleurs abdominales.
Thomas Diafoirus, fils de Diafoirus et choisi par Argan pour se marier avec Angélique.
Angélique, pensant qu'il s'agit de son amant Cléante, est tout d'abord heureuse, mais découvre finalement qu'il s'agit de Thomas Diafoirus, fils de médecin et neveu du médecin d'Argan, et qui doit lui-même devenir médecin.
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
Argan déclare qu'il s'agit de Thomas Diafoirus, neveu du médecin Purgon, fils du médecin Diafoirus, médecin lui-même. Si Angélique refuse ce mari, elle ira au couvent - c'est une solution qui, au dire de Toinette, plairait bien à Béline, seconde femme d'Argan, belle-mère d'Angélique.
Dans la comédie-ballet du Malade imaginaire, dernière pièce de Molière, le notaire, Monsieur Bonnefoi (ou Bonnefoy selon les éditions), est consulté par Argan qui envisage de rédiger son testament (Acte I, scène VII).
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin. La résolution des conflits passe par le triomphe de la contrefaçon.
Le comique de caractère est un procédé littéraire utilisé pour faire rire le lecteur (ou le spectateur, pour une pièce de théâtre ou un film). C'est la mise en scène de personnages ayant un défaut majeur, que l'auteur exagère tellement que les personnages en deviennent ridicules.
Béline : C'est la femme d'Argan et la belle-mère d'Angélique. Elle a épousé Argan pour toucher l'héritage. Elle aime le notaire. Elle est intelligente, arrogante, elle fait sa belle avec son miroir, elle est méprisable.
Toinette arrive et se plaint de l'impatience de son maître. Elle se moque aussi d'Argan à cause de son amour pour les médecins et les médicaments.
C'est une scène déterminante sur le plan dramatique et qui comporte une étape du dénouement : le méchant est démasqué aux yeux de tous et le héros prend conscience de son erreur .
Il veut défendre les intérêts de sa nièce. Toinette se déguise en médecin pour essayer de dégoûter son maître de la médecine. Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage.
Parce que le comique du dramaturge ne repose pas sur les blagues. Molière exploite notamment le comique de caractère : ce qui est drôle chez le vieil Argan, c'est son caractère exagérément enfantin et capricieux. On trouve également du comique de situation : dès la scène 5 de l'acte I, un quiproquo s'installe.
Aucun vrai malade donc, peu de vrais bons médecins, beaucoup de faux médecins qui se révèlent bons médecins, beaucoup de vrais mauvais médecins: le constat de Molière est sans appel. Béralde dit dans Le Malade imaginaire, «ce ne sont point les médecins qu'il (Molière) joue mais le ridicule de la médecine» (III,3).
La dernière pièce de Molière nous offre la quintessence de son art dans une intrigue qui, de la dénonciation de l'hypocrisie de Béline à la satire de la manie d'Argan, en passant par le mariage forcé d'Angélique, le travestissement de Toinette ou la critique des médecins, résume à elle seule toutes ses pièces.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Une satire de la médecine. Satire : Une satire est le fait de critiquer en se moquant pour tourner en ridicule. Le Médecin malgré lui est une comédie de Molière.
Dans la lignée des farces de Molière, Knock ou Le triomphe de la médecine est une satire qui dénonce le pouvoir qu'exerce un médecin sur ses patients crédules qui lui font confiance aveuglément.
Le Malade imaginaire apporte donc une nouvelle critique contre la médecine, mais il en fait cette fois, l'objet même de son propos et non plus un motif de la comédie pour résoudre l'intrigue, ou un sujet secondaire, comme ici comme dans Dom Juan.