La raison de cette augmentation est avant tout climatique. Le principal producteur de grains est le Canada. Mais ce pays a connu une sécheresse sans précédent il y a un an, réduisant la production et augmentant le cours de la moutarde dans le monde.
L'énergie est le principal vecteur de retombées en Europe, la Russie étant une source essentielle pour les importations de gaz naturel. Des ruptures plus larges de la chaîne d'approvisionnement pourraient également avoir des conséquences. Ces effets vont alimenter l'inflation et ralentir la reprise après la pandémie.
Les principales raisons conjoncturelles, donc plutôt transitoires, sont : un phénomène appelé "effet de base". L'inflation est habituellement mesurée sur un an et, à la suite de deux ans de pandémie, le niveau d'inflation qui sert de référence est particulièrement bas ; la réouverture après la pandémie.
Hausse des prix de l'énergie et de certaines matières premières, ralentissement de la croissance économique et turbulences sur les marchés financiers mondiaux : voici les principales conséquences économiques de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
En Europe, les causes du retour de l'inflation à partir de 2021 sont d'abord à chercher dans la hausse du prix de l'énergie. Mais, depuis le milieu de l'année 2022, elle est davantage liée à la hausse des prix des produits alimentaires et, dans une moindre mesure, des services.
L'essentiel
L'inflation peut être causée par la demande, par les coûts et par la monnaie. Ses conséquences sont moins graves pour les pays en développement ou pour les emprunteurs, mais globalement l'inflation produit des effets négatifs en diminuant le pouvoir d'achat et en baissant le potentiel de croissance.
L'inflation est en grande partie alimentée par la hausse du profit des entreprises, selon le FMI. G.N. Quand les prix augmentent, il faut bien que l'argent aille quelque part. Et sur ces deux dernières années en Europe, il est parti dans les poches des entreprises.
La guerre d'agression non provoquée et injustifiée menée par la Russie contre l'Ukraine a des conséquences désastreuses pour le peuple ukrainien, mais aussi pour de nombreuses populations à travers le monde. La guerre d'agression menée par la Russie a considérablement aggravé la crise de la sécurité alimentaire.
Cela a eu pour conséquence une hausse du niveau général des prix dans de nombreux pays (en France, le taux d'inflation était proche de 50% entre 1945 et 1948) et un affaiblissement des finances publiques du fait de la croissance de la dette. Par ailleurs, à l'issue du conflit, l'ensemble de la société se transforme.
Leurs conséquences dans les pays touchés sont nombreuses et diverses. Les conflits violents tuent de plusieurs manières: les combats font des victimes parmi les civils et les militaires, les maladies sont plus fréquentes et la criminalité vio- lente s'accroît. Les guerres entraînent des migrations massives.
L'augmentation des prix est due à des taux d'inflation élevés. Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), le taux annuel d'inflation dans le monde a plus que doublé entre mars 2021 et mars 2022. En mars 2022, le taux était de 9,2 %, contre 3,7 % pour le même mois de l'année précédente.
L'inflation va rester au-dessus des 5% jusqu'à la fin 2023 en France, selon l'OFCE. L'inflation restera élevée jusqu'à la fin de l'année 2023 dans l'Hexagone, entre +5,5% et +6,5%. Il faudra attendra fin 2024 pour la voir refluer aux alentours de 3%, d'après l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
En 2023, les Français ont vu les prix de l'alimentation augmenter de 11,9 % selon l'association Familles rurales. Alors, pour 2024, les Français attendent de pied ferme une baisse des prix.
Entre +70% et +110% par rapport à 2021 pour le gaz , entre +40% et +75% environ pour l'électricité : c'est le coût de la facture énergétique, conséquence de la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine en février 2022. La plupart des entreprises l'ont répercuté dans leurs prix de vente.
Pourquoi? On sait que les conflits ont un impact important en termes de pertes humaines et de blessés (quelque 20 millions de personnes ont perdu la vie au cours d'un conflit au XXe siècle), mais ils ont aussi un coût économique significatif. Une guerre détruit en moyenne 15 % du PIB d'un pays impliqué.
Les avantages à la guerre sont de récupérer les ressources rares (Minerais, Hydrocarbures), et de pouvoir reconstruire une fois la guerre terminée. Le but d'une guerre est bien souvent de récupérer les ressources de l'adversaire, les exploiter et l'aider a reconstruire après.
Une guerre totale
Les civils, comme les militaires, sont engagés dans le conflit. C'est pourquoi les historiens qualifient ce conflit de guerre totale : en effet, les États mobilisent toutes leurs ressources humaines et matérielles pour anéantir l'adversaire.
Seconde Guerre mondiale - Points clés
Le traité de Versailles, la crise économique, le nazisme et l'impérialisme japonais sont les principales causes de la guerre. Pendant les premières années, l'Allemagne nazie occupe une grande partie de l'Europe et le Japon une partie de l'Asie du Sud-Est.
La sécurité sociale naissante est mise à rude épreuve par le nombre élevé d'invalides, de veuves et autres victimes de la guerre qui font valoir leur droit à une pension. L'ensemble de la société est donc touché par le coût social élevé de la guerre.
Près d'un quart de la population active travaille dans l'agriculture. L'Ukraine est un grand producteur de céréales (maïs, blé, orge), de betterave à sucre, de tournesol, de pomme de terre, de sucre auxquels s'ajoutent fruits, légumes et vignes vers le sud.
Or, un des moyens de lutter contre l'inflation est de jouer sur les taux d'intérêts. En les augmentant, il devient plus cher d'emprunter : les gens préfèrent alors épargner plutôt qu'investir et la masse monétaire en circulation -donc l'inflation- se réduit.
Pour informer ses décisions et le public, la Banque de France produit des statistiques monétaires et de crédit, ainsi que des projections macroéconomiques à trois ans de l'inflation et du PIB pour la France. Elle mène des travaux d'analyse et de recherche pour adapter ses outils de diagnostics économique et monétaire.
L'inflation alimentaire ralentit nettement
On risque de vivre encore avec des prix toujours en hausse en 2024 et 2025". Pour rappel, l'inflation moyenne sur l'ensemble de l'année 2022 s'est élevée à 5,2%, contre 1,6% en 2021 et 0,5% en 2020. En 2023, elle devrait s'établir aux alentours de 4,9%.