En 1947, les États-Unis lancent le plan Marshall pour aider à la reconstruction de l'Europe. Pas moins de 16 pays ont ainsi reçu une aide économique, ce qui a fait du plan Marshall pendant la guerre froide une véritable réussite.
Par l'aide financière, les États-Unis cherchent à prévenir l'accession au pouvoir des partis communistes en Europe de l'Ouest. Les Américains estiment que la pauvreté de l'Europe, qui fait le lit du discours communiste, doit être résolue.
Visant explicitement l'endiguement de la progression communiste, la doctrine Truman pose les États-Unis en défenseurs d'un monde libre face à l'agression de l'URSS. Des crédits d'environ 400 millions de dollars seront ainsi accordés à la Grèce et la Turquie.
Le plan Marshall s'inscrit dans la politique américaine d'endiguement - de containment tel que le président américain Truman l'expose dans un discours au Congrès américain des États-Unis le 12 mars 1947 - de la poussée réelle ou supposée du communisme en Europe.
Programme américain d'aide économique à l'Europe lancé après la Seconde Guerre mondiale à l'initiative du général George Catlett Marshall et adopté par une loi d'avril 1948.
Le Plan Marshall était une aide économique et financière proposée par les Etats-Unis à tous les pays européens à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en 1947. Cette aide devait permettre aux pays européens ravagés par la guerre de pouvoir se reconstruire.
Après la victoire contre le nazisme, et pour contrer l'expansion soviétique, les États-Unis décident d'apporter une aide aux pays européens. En stimulant la croissance, le plan Marshall va encourager les prémices d'une coopération européenne.
Intitulé "programme de reconstruction européenne" (European Recovery Programm, ERP), il offre à tous les pays d'Europe, y compris l'URSS et les autres pays communistes, l'assistance américaine à la reconstruction matérielle et au redressement financier pour une durée de quatre ans.
La France rembourse par anticipation 356 millions de dollars aux États-Unis et au Canada et achète 100 tonnes d'or aux Américains.
Le président Truman, le 12 mars 1947, demande au Congrès d'accorder une aide économique et financière à la Grèce, victime de lourdes destructions durant la Guerre mondiale et aux prises avec une guerre civile, ainsi qu'à la Turquie, considérée comme la pièce maitresse dans la région.
Seize pays acceptent en définitive l'aide américaine : Autriche, Belgique, Danemark, Irlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Suède, Suisse et Turquie (en fait, tous les pays qui ont échappé en 1945 à l'occupation soviétique).
Par l'énoncé de ces deux doctrines, les deux puissances déclarent leur rupture complète. Le monde se scinde en deux blocs distincts : le bloc de l'Ouest et le bloc de l'Est. Ainsi commence une période de constitution d'alliances et de cessation des coopérations entre anciens alliés.
Le Plan : un impact non négligeable
Durant les années du Plan Marshall, la croissance de la production industrielle est en moyenne de 37 % pour l'ensemble des quatorze pays, le Danemark, la Norvège, le Royaume-Uni, la Belgique ou la France se situant par exemple entre 30 et 40 % d'augmentation.
3Les objectifs principaux du plan Marshall étaient la stabilisation de la situation socio-politique en Europe occidentale, l'intégration de l'Allemagne de l'Ouest au bloc occidental et la diminution de l'influence soviétique en Europe de l'Est.
Coca-Cola, Hollywood et libéralisation des échanges : telles sont les contreparties de l'aide américaine. Lancé le 5 juin 1947, le plan Marshall en est l'instrument.
Dès 1947, 16 pays européens acceptent l'aide des Américains. En 1949, ils seront rejoints par la République Fédérale Allemande. La Russie, qui pouvait prétendre à cette aide, refuse finalement et ne bénéficiera donc pas du plan Marshall pendant la guerre froide.
Les Français durent se plier à la négociation d'un nouvel accord bilatéral franco-américain, sur le plan Marshall, le 28 juin 1948.
Le plan Marshall a divisé le monde, ou en tout cas l'Europe, en deux : le bloc de l'Ouest se constitue avec les bénéficiaires du plan Marshall ; le bloc de l'Est, déjà constitué, se consolide en refusant le plan.
Il s'appuie sur la terreur et l'oppression, une presse et une radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles. »
Nécessité de soutien aux régimes démocratiques
Dans son discours, le président Truman affirme que « les États-Unis doivent soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d'asservissement », grâce à une aide qui « doit consister essentiellement en un soutien économique et financier ».
Que reproche Truman au bloc de l'Est ? Le thème du document porte sur le rôle de l'URSS en tant que leader du monde socialiste et démocratique face au monde impérialiste et antidémocratique représenté (selon le point de vu développé) par les Etats - unis.
Le plan Marshall a été rejeté par l'Union soviétique et les pays du futur bloc de l'Est. Staline craignait que le plan Marshall ne serve à conquérir le glacis de sécurité de l'URSS. L'URSS exerce en conséquence des pressions contre les pays qu'elle occupe et qui avaient montré leur intérêt.
10 juillet 1947. Trois pays : la Pologne, la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie font officiellement connaître leur refus.
Le président des États-Unis Harry Truman, le 6 août 1945. La première attaque atomique sur Hiroshima. « The world will note that the first atomic bomb was dropped on Hiroshima, a military base [...]. » « The world will note that the first atomic bomb was dropped on Hiroshima, a military base.